Le Rabatteur

Une Nuit Explosive

C'était l'heure, je me retrouvais seul, à devoir accomplir la mission du groupe. Cette silhouette noir de hier... Ayant exterminé l'équipe... Ce n'était pas la bête de nuit, mais quelque chose de plus dangereux encore, je n'avais aucune chance contre elle, j'espérais ne pas tomber à nouveau sur elle.

J'étais installé dans un arbre, j'avais construit une multitude de pièges, l'un est sensé immobiliser la bête, un autre lui faire tomber un immense rocher dessus, encore un autre devait la faire trébucher, en somme, il y avait des pièges pour tout et pour rien, ayant pour but de la gêner ou la blesser.
Allongé sur ma branche, je regardais le soleil qui lentement, disparaissait, comme si mon dernier espoir s'evanouissait, cette nuit, je rentrerais victorieux ou je ne rentrerais pas.

Un terrible grognement résonna dans la forêt, faisant vibrer les feuilles, s'envoler les oiseaux, terrifiant les troupeaux de cerfs. La bête était en chasse, mais elle était elle-même chassée.
L'arc à la main, j'attendais, la pointe de mes flèches enduites d'un poison fait à base de plante et d'insectes venimeux trouvés dans les recoins de la forêt.
J'avais déposé la carcasse du sanglier qui nous avait surpris lors de la dernière chasse au milieu de mes pièges, l'odeur du sang devrait attirer la bête, si elle n'attire pas la silhouette.
Ce fut silencieux de longues heures, mais quelque chose finit par approcher...
Me tenant sur mes gardes, je cherchais à discerner à qui j'avais affaire, l'obscurité ne rendait pas la tâche facile.
Quelques secondes après, j'étais sûr de moi, c'était un animal de grande corpulence, gigantesque, qui faisait trembler les arbres en marchant, il n'y a qu'une seule bête capable de cela, la bête de nuit.
Une flèche partit, ricochant contre un silex, provoquant une étincelle qui mis le feu à des barils de poudres que j'avais disposé en amont, j'ai utilisé énormément de nos provisions pour les pièges, j'espère que cela suffira.
L'explosion fut mémorable, cette colonne de feu qui montais au ciel, je ne pouvais détourner mes yeux.
Dans la lumière créée par cette explosion, j'apercevis le visage de la bête, ses yeux croisèrent les miens, ils criaient de douleur.
L'explosion n'avait pas suffit, la bête s'était remise sur pied, prête à charger pour faire tomber l'arbre dans lequel je me trouvais.
Il était l'heure de danser.
Je voletais dans les airs, me balançant entre les cordes que j'avais installées, c'était une véritable toile d'araignées, je voltigeais, décochant flèche sur flèche, se logeant toutes dans le trou qu'avait formé l'explosion dans la carapace de la bête. Je courais, sautais, essayant de ne pas tomber des cordes, la bête, en dessous de moi, folle de rage, se mettait à foncer sur tous les arbres, faisant vibrer les cordes, je manquais une fois de tomber, mais me rattrapa de la main droit, j'étais dans le vide, retenu uniquement de ma faible main, la bête en dessous, attendait patiemment que je lâche prise.
Je lui donna de qu'elle voulait, lâchant la corde, je chutais, mais, chercha dans mes poches un petit sac que je lança dans la gueule de la bête, je n'étais maintenant plus qu'à quelques mètres de ses longs crocs, je repris mon arc en main, jeta une petite pierre, banda mon arc, et la flèche dessina ce que j'appellerai, une trajectoire explosive, en effet, elle ne manqua pas de percuter la pierre, faisant exploser la poudre se trouvant dans le sac. La bête rugit de douleur et recula, quant à moi, il se trouve qu'avant de me lâcher, j'avais tranché l'extrémité d'une autre corde, je l'attrapais en plein vol et elle me mena de nouveau à la cime des arbres. Je regarda en bas, la bête semblait toujours en pleine forme, j'esquissais un petit sourire et un petit rire s'echappa.
-Sale bête, tu vas me donner du fil à retordre.