Le Réveil

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Je me réveillais dans une cellule sombre et humide, je ne savais pas qui j'étais ni où je me trouvais. L'obscurité totale faisait pression sur mes nerfs, je sentais comme un regard posé sur moi. J'avais l'impression que cela faisait une éternité que j'étais ici. Je m'approchais des barreaux de ma prison pour voir dans quelle sorte d'endroit je me trouvais mais rien à faire, l'obscurité m'empêchait de discerner la pièce dans laquelle j'étais enfermé. L'ambiance était de plus en plus pesante, le sentiment d'être observé et celui d'être enfermé commençaient à me rendre fou, la panique prit le dessus et j'hurlai :

-IL Y A QUELQU'UN !? S'IL VOUS PLAÎT ! QUE QUELQU'UN ME RÉPONDE !

Or personne ne répondit. Ma cellule était de petite taille, je l'examinai à tâtons dans l'espoir de trouver une source de lumière ou un objet qui me permettrai de m'évader, je touchait quelque chose de dur, de lisse, avec au-dessus une sorte de tapis de coton doux et moelleux. J'avais à peine fini d'examiner ma cellule que j'entendis une sorte de grattement venant du sol. J'avais l'impression que ça se rapprochait, le son devenait de plus en plus fort ! J'estimais par instinct que la provenance du grattement était maintenant à environ un mètre en-dessous de moi, et ça se rapprochait encore ! De plus en plus près, 60 centimètres, 50 centimètres, 40 centimètres, ces chiffres ainsi que la certitude qu'ils correspondaient à la distance me séparant du bruit me venaient en tête sans que je sache pourquoi, c'était une sorte de radar à son. Dans mes pensées, j'entendais : 30 centimètres, 20 centimètres, le son était vraiment fort à présent, il fallait que je me prépare à toutes éventualités, je ne savais pas ce qui allait sortir du sol.

Le Rabatteur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant