avertissements : angoisse si vous y réfléchissez trop mais se termine par des peluches :)
"Est-ce une autre lettre d'acceptation?" Demandez-vous à Tsuki en prenant une enveloppe sur son bureau.
Kei, qui était assis sur son lit avec ses écouteurs, les enlève pour mieux vous entendre. Une fois que vous avez répété votre question, il hoche la tête. "Ouais. C'est venu hier. Pas comme si c'était important », dit-il alors que vous remettez la lettre à sa place. "Nous savons tous les deux dans quelle école j'irai quand nous serons diplômés".
Oh oui... l'université que Tsuki a choisie. La simple mention de cela vous donne mal au ventre. Pas parce que Tsuki a choisi une mauvaise école ou quoi que ce soit. En fait, c'était une super école. Ce n'était tout simplement pas celui auquel vous alliez. Donc, chaque fois que cela a été évoqué, vous avez ressenti ce sentiment de terreur.
Tsuki a dû être capable de dire ce que vous pensiez en fonction de votre expression. D'un ton devenu sérieux, il ajoute « si tu veux en parler on peut... ».
La vérité était que vous ne vouliez pas en parler. Tu détestais l'idée que toi et Tsuki soyez séparés. Pendant les trois dernières années de lycée, vous avez été ensemble et maintenant que vous alliez dans différentes universités, il y aurait tellement de distance entre vous. Tellement éloigné que cela a rendu votre avenir avec votre petit ami un peu incertain ?
Pourriez-vous survivre en faisant partie? Vous connaissiez beaucoup de couples qui ne pouvaient pas. Bien sûr, il y en avait quelques-uns qui ont réussi à faire fonctionner les choses, mais le plus souvent, les gens rencontraient de nouvelles personnes à l'université et se désintéressaient les uns des autres. Et si Tsuki rencontrait quelqu'un qu'il aimait plus que toi ?
Rester ensemble en valait-il vraiment la peine ? Si vous n'aviez que le cœur brisé plus tard, ne serait-il pas plus efficace d'en finir maintenant. Epargnez-vous encore plus de tristesse. Kei et toi avez dû réfléchir à ces questions avant votre dernier jour de lycée.
Tout ça t'a fait tellement peur. Tellement que vous vouliez éviter le sujet tous ensemble mais vous ne pouviez pas. Il fallait en discuter à un moment donné. C'était maintenant le moment de le faire.
"Je vous aime. Et tu m'aimes, n'est-ce pas ? ».
"Bien sûr que oui, idiot" répondit Tsukishima, utilisant sa franchise comme bouclier. Pour être tout à fait honnête, il était terrifié aussi mais Kei ne l'admettrait jamais. Même être à quelques kilomètres de toi le rendait déprimé. Il serait complètement perdu d'être de l'autre côté du pays.
"Alors, tu ne veux pas rompre" marmonnai-tu, bougeant maladroitement. Tu évitais son regard, Tsuki détestait ça. Il détestait que cela vous pèse autant sur vous que sur lui.
Soupirant, il secoue la tête. « Non, mais je ne veux pas que tu te sentes seul sans moi. Ou avoir l'impression que nous devons rester ensemble parce que nous sommes ensemble depuis notre première année », explique votre petit ami. "Je veux rester ensemble mais si ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour toi... alors je ferai ce que tu penses être le mieux".
Il y va. Être prévenant. Malgré ce que les gens pensaient de Kei, il était toujours si attentionné, mettant vos sentiments au-dessus des siens. Il t'a beaucoup taquiné, bien sûr. Il vous a même appelé le nom occasionnel mais au fond de lui, il a toujours voulu que vous vous sentiez heureux et aimé.
Mordant ta lèvre, tu laisses ses mots pénétrer avant de parler à nouveau. « Dans ce cas, je veux rester ensemble. Ce sera dur mais je veux essayer si tu veux ».
Il a fait. Même si ça craignait parfois, Tsuki ferait un effort supplémentaire pour vous. Ce jour-là, c'était décidé. Il n'y aurait pas de rupture. Pourtant, vous vous sentiez tous les deux assez tristes alors que les jours précédant votre premier jour à l'université se rapprochaient de plus en plus.
Tsuki avait prévu d'emménager tôt dans son dortoir et vous avez accepté de l'aider. Il emballait déjà ses affaires dans des cartons. "Hé, tu as beaucoup de travail", commentez-vous alors que Tsuki prend une pause pour vous saluer avec un baiser.
"Ouais. Tu n'étais pas censé être là il y a une heure ? questionna Kei en plissant les yeux. Il n'était pas fou ou quoi que ce soit. Plus si confus. Ce n'était pas ton genre d'être en retard. Surtout pour quelque chose d'aussi important que ça.
"Je sais. Je suis désolé mais j'ai une surprise pour toi pour te rattraper » tu souris en tendant à Tsuki un bout de papier.
En haussant un sourcil, Tsuki prend ce dernier et le lit. "C'est une lettre d'acceptation de l'université où je vais..." commence-t-il lentement. « Et il s'adresse à vous... ».
"Ouais!" Vous gazouillez. "Et devinez qui vient de prendre l'invitation et vient de finir de s'inscrire à ses cours".
Pendant un moment, votre petit ami ne dit rien. Il a besoin d'un moment pour assimiler vos mots, mais quand il le fait enfin, il ne peut s'empêcher de cligner des yeux d'incrédulité. "Quoi? Qu'en est-il de l'école de vos rêves ? » dit Kei, absolument perplexe face à ton changement d'avis. Tout ce dont vous pouviez parler était l'école de vos rêves depuis très longtemps. Maintenant tout d'un coup tu n'es plus intéressé ?
« C'ÉTAIT l'école de mes rêves, mais j'ai réalisé que ce ne serait pas un rêve sans toi », avoua-t-elle. Tsukishima roule presque des yeux à la déclaration ringard, mais en même temps, cela le fait se sentir tout confus à l'intérieur. « De plus, je me rends compte que votre école propose également le programme que je souhaite, alors je me suis arrangé pour que nous restions ensemble. C'est pourquoi j'étais en retard. J'ai dû commencer à emballer mes propres affaires ».
Tsuki a l'air de ne pas savoir quoi dire au début. Devenu nerveux, vous êtes sur le point de lui demander s'il pense que vous avez fait une erreur. Vous empêchant de poser une question aussi stupide, Tsuki vous attire au hasard pour un câlin. Il ne se souvient pas de la dernière fois où il a été frappé par une si grande vague de secours.
"Je t'aime, mannequin," marmonna Tsuki en embrassant ton front.
Vous avez rigolé à l'apparition du rare côté doux de Kei. "Je t'aime aussi".
