Filth in the beauty

Chapitre 19

Disclaimer: Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et appartiennent, bien évidemment, à J.K Rowling! Par contre, cette histoire m'appartient.

Chapitre 19

L'important n'est pas ce qu'on supporte, mais la façon de le supporter.

Une infirmière appliquait de l'alcool sur ses blessures et pourtant... la seule chose qu'il arrivait à penser était qu'il détestait vraiment les hôpitaux. L'odeur des antiseptiques... la blancheur des murs... il détestait tellement les hôpitaux qu'il pouvait sentir son cœur menacer de lui remonter dans la gorge pour ensuite se vider sur le plancher étincelant de la petite chambre dans laquelle on l'avait emmené. Il se trouvait dans le même hôpital que sa mère... elle n'était qu'à quelques mètres de lui... et il aurait tout donné pour se trouver à des kilomètres d'elle. Seigneur que sa tête lui faisait mal... comme si elle n'allait pas tarder à exploser. Dans un sens, peut-être serait-ce mieux si elle explosait. Ainsi, la douleur serait terminée et il pourrait enfin vivre en paix. La porte de sa chambre s'ouvrit doucement et Harry sut aussitôt qu'il s'agissait d'un policier. Après tout, n'était-il pas le fils d'un des plus grands Lieutenant de la ville? Il pouvait les reconnaître juste en les regardant marcher... et cette manière qu'il avait de la jauger lui serra aussitôt le cœur.

-Bonjour Monsieur Potter. Comment allez-vous?

Harry ne voyait aucunement l'utilité de lui répondre. Ne voyait-il pas qu'il avait à peine quelques blessures. Pourquoi n'irait-il pas bien? Le policier laissa alors échapper un soupir avant de s'asseoir en face de lui, le regard grave. Le brun ne put alors que détourner la tête, il n'avait aucune envie de jouer au combat des yeux quand sa tête lui faisait un mal de chien...

-Monsieur Jimmy Thomson a eu un léger traumatisme crânien, mais il ira parfaitement bien dans quelques jours... Les autres de ses compagnons n'ont eu que quelques blessures mineures. Vous êtes incroyablement fort Monsieur Potter. Vous avez réussi à vous défendre contre 5 personnes.

Le policier posa alors une main amicale sur son bras et Harry dut s'obliger à ne pas la prendre pour la briser. Il ne voulait pas être touché. Personne n'avait le droit de le toucher. Il allait... il allait... il s'obligea à garder son calme, ses yeux se promenant dans le vide. Ce type allait bien. Il ne ressentit aucun réconfort face à cette information. Il était vivant. Tant mieux pour lui.

-Ces voyous avaient déjà un casier judiciaire. Ils ont envoyé un nombre incalculable de personnes à l'hôpital. Je suis heureux de voir qu'au moins l'une de leur victime a été en mesure de se défendre.

Une... victime? Lui? Un sourire amer se forma alors sur ses lèvres pleines alors qu'il refusait toujours de regarder le policier. Une victime? Légitime défense? Ce n'était nullement de la légitime défense. La victime n'était pas lui. Ce n'était jamais lui. Il était plutôt le bourreau sans pitié qui ne se gênait devant rien. Le souvenir de ses poings rentrant en contact avec la peau de Thomson le fit déglutir avec peine. Si Ron n'était pas venu... jusqu'où serait-il allé? Ne s'était-il pas promis de ne plus jamais perdre le contrôle de cette manière? Non... il fallait toujours quelqu'un pour l'arrêter... Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui. Quelque chose de profondément mauvais...

-Harry!

Le brun ne releva même pas les yeux vers son père. Il n'avait pas envie de voir personne. Sa tête lui faisait vraiment mal... l'odeur du sang ne cessait de monter à ses narines. Le sang de sa mère... le sang de Thomson... le sang de... Il ne fermerait pas les yeux. Il se refusait à oublier ce qu'il avait fait. Il devait toujours s'en rappeler... pour retenir le monstre qui se trouvait au plus profond de son âme et qui mourrait d'envie de sortir. Il ne laisserait pas ce monstre le dominer. Il s'y refusait. Même s'il avait misérablement échoué.