Chapitre 4

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Ella

Ça fait une semaine que je suis à l'hôpital, et j'ai subi ma première intervention avant-hier. Lucie m'a dit que j'aurais les résultats dans la journée. Ma mère est toujours là avec moi, je lui ensuit reconnaissante, elle a beau me dire qu'elle n'est pas stressée, sa jambe droite qui tressaute, le fait qu'elle regarde l'heure sur son portable toutes les cinq minutes, me prouve le contraire.

- Bonsoir madame Smith, rebonjour Isabella, je viens d'avoir tes résultats. J'ai pris le temps des lires.

- On vous écoute docteur, Dit ma mère.

- Isabella, tu as ce qu'on appelle le Glioblastome, c'est une tumeur qui se développe rapidement et qui s'étend dans plusieurs zones du cerveau en même temps. Après un traitement complet, chirurgie et radiothérapie. Nous pourrons ralentir voire stopper son évolution pendant plusieurs mois.

- Attendez, ça veut dire que je vais mourir ?

- Je suis désolée, Isabella. Lucie regarde ma mère sous le choc assise sur son fauteuil puis rentre son regard dans le mien. - je vais vous laisser un moment, je reviens tout à l'heure pour plus d'explication.

Je regarde Lucie sans aller moi aussi sous le choc, même si je m'étais préparé à entendre ce qu'elle m'a dit, ça fait mal de se dire que l'on peut mourir à chaque seconde. Je vais bien devoir laisser ma mère toute seul finalement. Ça aurait dû être l'inverse, ce n'est pas dans l'ordre des choses que je parte en première, un parent ne devrait pas voir son enfant mourir.

- Je suis désolée maman, je ne veux pas te laisser. Mes larmes coulent toute seul sans que je puisse les retenir. Elle se lève de son fauteuil pour me rejoindre dans mon lit, elle se couche avec moi pour me prendre dans ses bras.

- Ce n'est en aucun cas de t'a faute ma puce. Alors je t'interdis de le penser, la seule chose que je t'autorise à faire, est de te concentrer sur ton rétablissement. Tu m'as bien comprise ?

- D'accord, je le ferais.

Ma mère est sortie après que je me sois calmée, il y a une bonne heure pour aller parler au docteur Stéphanie.

Elle a eu beaucoup de mal à quitter ma chambre, elle s'est retournée plusieurs fois avant de fermer la porte de ma chambre. Dans son regard, je pouvais y voir toute l'inquiétude, la peur que quand elle revienne, je sois partie.

Nicolas et les filles sont venus me voir après les cours hier soir, ils étaient inquiets. Mina m'a dit que je faisais peur à voir avec mon teint blanc comme du marbre. Leurs présences m'ont redonné le sourire. Après qu'ils soient partie sens n'est aller en même temps qu'eux. La maintenant, j'aimerais qu'ils soient là pour me prendre dans leurs bras, me dire que tout va bien se passer même si ce n'est pas vrai. Mes larmes on commencer de couler, une, deux, puis 10.

Je ramène mes jambes au niveau de ma poitrine, depuis quelle que jour, c'est ma position préférée. Je me sens en sécurité ainsi, je ne sais pas pourquoi, mais ça calme instantanément.

Je regarde l'heur sur la pendule au mur 15 h 25. Ma mère est partie il y a 2h, je pense qu'elle ne devrait pas trop tarder à revenir pour me dire ce qu'a dit Stéphanie. Je prends la télécommande de mon lit, pour remettre mon matelas en position couché. Je m'installe sur le côté puis ferme les yeux pour me reposer un peu. Qui je l'espère m'aidera à digérer la nouvelle du jour.

Je suis réveillé par de légères secousses au niveau de mon épaule. Je tourne la tête pour voir la personne responsable de mon réveil. Ma mère est assise sur mon lit sa main sur mon épaule.

- Coucou ma chérie, désolé de te réveiller. Mais il faudrait que l'on parle, c'est important.

Je fais un signe à ma mère comme quoi ce n'est pas grave, puis me redresse doucement.

- Je viens de finir de discuter avec Stéphanie. Elle m'a tout expliqué sur le Glioblastome. Elle m'a dit qu'il était très rare qu'un enfant soit atteint par cette tumeur, il est plus fréquent chez l'adulte, chez les hommes en particulier. Elle m'a parlé de plein de choses, comment fonctionne le cerveau, ce qui le compose. Puis elle m'a parlé des symptômes que tu auras. Elle a rajouté que les symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie et vont différer en fonction de la localisation et de la taille de ta tumeur.

Je me tais, je laisse ma mère parler je ne la coupe pas. J'ai peur, que si je l'interrompe qu'elle ne puisse plus continuer son discours. Ses yeux air dans le vide, ils ne se raccrochent à rien, comme s'ils essaient de trouver une issue à ce cauchemar. Je lui prends ça ma main, mais elle ne réagit pas, comme si elle ne sentait plus ma présence auprès d'elle.

- Tu auras des maux de tête ; des nausées et vomissements ; faiblesse d'un membre ; troubles affectant ta parole, ta vision, ton comportement, ton humeur, ta mémoire, et dans certains cas, des crises d'épilepsie. Les symptômes s'installent en quelques jours à quelques semaines avec une progression de l'intensité avec le temps. Pour voir l'évolution de la maladie, les médecins vont te faire plusieurs exercices, des Exercices musculaires, Évaluation des sensibilités, reflex, ta vue, ton n'ouïe, texte de langage, de lecture, d'écriture ou de dessin, tests de mémoire et de compréhension. Et ça ce n'est que pour la neurologie. C'est pour ça que j'ai demandé au Docteure Stéphanie de me donner le nom du meilleur médecin qui traite les tumeurs au cerveau. Elle m'a dit qu'il s'appelle docteur Wilson Elijah, il travaille aux Etats-Unis.

- Maman stop. J'arrête ma mère même si elle n'a pas fini de me donner son explication, je comprends tout de suite pourquoi elle me parle de ce docteur Wilson. - C'est hors de question qu'on aille aux USA pour voir ce fameux docteur. Je ne vais pas quitter mes amies juste pour ça.

- Isabella, je ne te demande pas, t'ont avis, Stéphanie m'a dit que c'était normalement possible de faire, un transfère. Elle a envoyé une demande tout à l'heure. Si elle est acceptée et que Messieurs Wilson accepter de te prendre comme patiente dans maximum deux semaines, on est à New York.

- Maman, c'est ho...

- Isabella ! La discussion est close ! M'ordonne-t-elle.

- Je veux que tu sortes, maman s'il te plaît sort de ma chambre, je veux être seul ! Gronde à ma mère.

- Très bien jeune fille, mais on en discutera demain. Et tu auras intérêt à me parler mieux que ça. À demain ! Dit-elle furibonde.

Ça va faire une semaine que je suis en froid avec ma mère. Je lui en veux d'avoir pris ce choix à ma place. Et hier n'as fait qu'empirer les choses quand elle m'a dit que mon transfert avait été accepter et que le docteur Wilson était d'accord pour me prendre comme patiente. Maria et Mina sont passées me voir hier dans la soirée, quand je leurs est dit les projets de ma mère et que l'on partait dans 5 jours à NY elle se sont mise a pleuré. Elles m'ont demandée pourquoi je n'avais pas refusé le transfère, en étant majeur, j'aurais pu mettre mon veto.

Le problème est que je ne veux pas décevoir ma mère. Je suis la seule personne qu'il lui reste. Je vois bien déjà que mon silence la pèse beaucoup. Mais je suis une personne très rancunière, et même si j'ai accepté de changer d'hôpital, ça ne veut en aucun cas dire que je lui ai pardonné, d'avoir fait cette demande sans m'avoir consulté avant. Après tout, je vais laisser toute ma vie ici, mes meilleures copines, mon copain. Nicolas m'a dit qu'il a du mal à venir me voir, que me voir dans mon état lui fais mal, qu'il se sent impuissant face à ma douleur. Mais il me manque, j'ai besoin de lui, de ses bras, de son odeur que j'aime tant qui me fais me sentir en sécurité. Mina et Maria lui ont plusieurs fois demandé de venir avec elle, malheureusement, il refuse à chaque fois. Il n'est venu que 3 fois en 1 mois. Quand il vient, je suis rebooster pour deux jours et à chaque fois, il me laisse un t-shirt à lui qui a son odeur. J'espère que je pourrais le revoir avant mon départ.


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