Chapitre 11

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Ella

- Isabella, tu m'entends, c'est Elijah, ne panique pas, c'est normal si tu n'arrives pas à respirer par la bouche. Nous t'avons posé une sonde endotrachéale, pour que tu puisses mieux respire.

Je regarde Elijah dans les yeux, il me sourit avant de s'approcher de moi, en me prévenant qu'il va m'enlever ma sonde et que ça risque d'être désagréable. Je hoche la tête pour lui signifier que j'ai compris. Il met ses mains derrière ma tête pour la soulever légèrement pour détacher l'attache de ma sonde, il me demande d'expirer par le nez en même temps qu'il me l'enlève. Ça fait un mal de chien, une fois hors de ma bouche, je me mets à tousser d'inconfort, une infirmière que je n'avais pas vue plus tôt me tend un verre dos, que je bois en deux gorgées.

- Merci beaucoup. Dis-je en mettant ma main sur ma gorge ou une douleur persiste.

- Tu vas sans doute avoir une légère gêne pendante deux ou trois jours, mais ce n'est rien de grave ne t'inquiète pas. Me rassure l'infirmière avant de me saluer Elijah et moi avant de quitter la chambre.

- Isabella dis-moi, comment te sens-tu ? Me questionne-t-il en sortent son stylo et ouvre mon dossier.

- Fatiguer, mais je me sens bien. Je n'ai pas de mal à la tête, pas de vertige, vision normale, pour moi tout me semble aller bien.

Elijah note tout ce que je lui dis, il peaufine mes réponses par d'autres questions que je prends le temps de réfléchir avant de lui donner. Après s'être assuré que j'allais bien et que tout était en ordre, il me demande de ce que je me souviens pour la dernière fois. Je me fiche à sa question, j'ai beau essayer de me souvenir, je n'y arrive pas.

- Je.... Je ne sais pas, je ne me souviens de rien. Paniquais-je en prenant ma tête dans mes mains ?

- Ella, tout va bien respirer, ce n'est pas grave, ça peut arriver. Tu t'es évanoui après avoir discuté avec Caroline au sujet d'arrêter t'on traitement.

- Combien de temps... Combien de temps je suis resté évanoui ?

- Ça fait une semaine aujourd'hui Isabella.

Je le regarde choquer, une semaine, une putain de semaine. Je suis resté inconsciente une semaine.

- Qu'est-ce qui s'est passé pour que je dorme aussi longtemps ? Le questionnais-je avec empressement.

- Après t'être évanouie, tu nous as fait 3 arrêts cardiaques Isabella. Je le regarde bouche bée, il continue son récit avant que je ne puisse le couper. – nous t'avons fait une IRM en urgence pour savoir pourquoi. L'IRM nous a permis de voir que tu avais du sang dans le cerveau. Je t'ai immédiatement envoyé au bloc pour stopper le saignement. Mais malheureusement, ce n'est pas tout.

Je le stop les yeux écarquillés de peur – Comment ça ce n'est pas tout, je trouve que ça fait déjà beaucoup à avaler.

- Je sais et je m'excuse d'avance Isabella. Mes larmes commencent à couler d'elle-même sans mon accord. - Pendant l'opération, j'en ai profité pour regarder l'étendu de la tumeur. Je t'en supplie ne le dit pas. – elle est plus étendue que nous le pensions Ella.

Il l'a dit, mes larmes, qui coulaient déjà, inondent désormais mes joues, les crient qui sort de ma bouche révéler au monde entier ma douleur. Je crie, hurle, ma peine, ma douleur, ma fin. Je sens des bras m'entoure de leurs chaleurs. Qui me fait hurler encore plus, je vais l'abandonner finalement. Ma mère me chuchote des mots doux dans l'espoir que cela apaise ma douleur, mais rien de m'atteint. Dans le moment présent, c'est comme si je mettais enfermer sur moi-même au plus profond de moi. À cet instant, j'aimerais être Elena Gilbert pour pouvoir éteindre mes émotions pour ne plus rien ressentir. Mais nous ne sommes pas dans une série, mais dans la réalité, et elle est brutale. Je me calme enfin grâce à la fatigue et les bras de ma mère, qui continue de me bercer en chantent mes berceuses préférées de quand j'étais petite, mes yeux se ferment et je rejoins enfin morphée.


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