Chapitre 13

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Aiden

On a enfin fini après deux heures à lire et à répondre aux questions des enfants sur les histoires. Ils sont adorables et pleins d'énergie bien qu'ils soient malades, nous les quittons pour nos visites des chambres pour voir les enfants qui n'ont pas pu sortir de leur lit, soit parce qu'ils sont trop fatigués ou trop affaiblis pour sortir. Avec Simon et Aaron, on se disperse pour qu'on est le temps de voir tout le monde. Simon prend les plus petits 2-10 ans, Aaron les 11-15 ans et moi les 16-20 ans. Je regarde ma liste pour voir le nombre de personnes que je dois voir. 10, je dois en voir 10. Je vais de chambres en chambres, je leur tiens compagnie, écoute leurs histoires, à chaque fois que je l'ai écouté, j'ai envie de hurler. Pourquoi ils doivent vivre cela ? Qu'est qu'ils ont fait dans leur vie antérieure pour mériter cela ?

Je quitte mon avant-dernière chambre les larmes aux yeux. Encore une histoire qui fait mal au cœur, il me reste une seule chambre et j'ai l'impression que je vais m'écrouler, je ne sais pas comment ils font, ils ont encore le sourire alors que certains mon dit qu'ils ne leur restaient pas longtemps à vivre. Je me claque le visage pour ne pas pleurer, je dois rester fort pour la dernière visite. En arrivant devant la porte, j'ai un mouvement de recul. Je reconnais cet endroit, c'est celui où mon père et moi étions le soir après mon match. Ma tête tourne sur le côté droit où se trouve un petit tableau, il y est écrié le nom de l'occupant de la chambre. Isabella SMITH. Je toc à la porte, mais je ne reçois aucune réponse, je recommence en ouvrent légèrement la porte en m'excusant et entre. Personne, la chambre est vides, je regarde sur les fiches que l'on m'a données et je vois qu'Isabella est en examen. Je peux y lire qu'elle est censée revenir à 18 h 30, il reste 15 minutes avant son retour. Je vais au fond de la pièce où se situe un vieux fauteuil marron, m'y assoit en sortent mon téléphone.

Je suis sorti de ma contemplation quand la porte s'ouvre sur ce qui doit être Isabella. Elle a un mouvement de recul en m'apercevant dans la pièce, ses sourcils se froncent d'incompréhension.

- Qui êtes-vous ? Que faite vous dans ma chambre ?

- Désolé, si je t'ai fait peur. On ne t'a pas prévenu pour la visite de bénévole ?

- Non, on ne m'a pas prévenue.

Isabella part en direction de son lit, elle enlève ses chaussons avant de monter et de s'asseoir en tailleur aux milieux de son matelas.

Elle a la peau blafarde, son visage est fatigué, des cernes marque ces yeux marron noisette qui devais être magnifique avant d'y perde leur éclat de vie. Ses joues sont légèrement creuses, mon regard descend sur sa bouche au j'y découvre des lèvres pulpeuses et gercées qui elles aussi nous pas une couleur normale, elles sont pâles, froides. Je lève mon regard sur ses yeux qui me contemple. Sa main se pose sur sa tête comme elle l'aurait fait pour remettre en arrière ses cheveux, mais sa main y rencontre un bonnet, elle jure en la baissant violemment sur le lit.

- Arrête ça.

Je la regarde confus en ne comprenant pas ce qu'elle me dit.

- Arrêtez quoi ? Je ne suis pas sûr de te suivre.

- De me regarder comme tu le fais, comme si j'étais une pauvre petite choses.

- Je ne te regarde pas comme ça, si c'est l'impression que je t'ai donné alors, je m'en excuse platement.

Elle me regarde les yeux plisser comme si cela lui permettait de lire en moi. Ses lèvres laissent échapper un soupir avant qu'elle ne se redresse pour être parfaitement droite.

- Tu attends depuis longtemps ?

- Non une dizaine de minutes tout au plus.

- Donc, si je comprends bien, tu es ici pour nous divertir.

IncurableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant