Chapitre 30

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4h du matin, le Pink.

Nous remercions et raccompagnons les derniers clients. Je suis épuisée, mais cela fait tellement de bien. Je rejoins à une table mes employés qui sont ravis et qui refont le monde autour d'un grand pichet de jus de fruits.

- Pierre c'est génial, je ne comprends pas pourquoi j'ai préféré me cloitrer dans mon appartement au lieu de retourner travailler.

- Le travail aide à oublier tous les maux.

Je les dévisage tous un instant, ils savent ce qui s'est passé et je ne peux m'empêcher de leur serrer fort les mains.

- Merci à tous. Merci pour tout. Maintenant, allez vous reposer, vous devez être épuisés. Ne vous inquiétez pas, je ferme la boite.

Je les regarde prendre leurs affaires et me faire signe avant de disparaitre les uns après les autres.

Quelques minutes plus tard, après avoir bien vérifié toutes les issues, je quitte les lieux en passant par la porte de derrière. J'avance dans la ruelle pour rejoindre ma voiture tout en consultant mes derniers mails sur mon portable. Tourner la page n'est jamais simple, mais je sais que je suis sur la bonne voie. Je ne pense presque plus à ce mariage, j'évite de penser à Ulysse, qui lui est clairement passé à autre chose. Il ne me reste plus qu'à tout reprendre à zéro. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, il me faut juste un tout petit peu de temps et de courage.

Je soupire dans le vide et tire sur ma nuque. J'ai mal partout, il va falloir que je refasse du sport.

Quand soudain...

Un bras est autour de mon cou, tout se passe si vite dans ma tête.

Qui ? Une blague de mauvais gout ? Non, impossible ! Merde, on est jeudi ! Ils sont revenus...

Je vois qu'on me met quelque chose sur le visage, mais je prends une grande respiration pour la retenir, avant d'essayer de donner des coups de coude dans le ventre de mon assaillant.

Cette fois-ci, j'arrive à me retourner et à balancer mon poing de toutes mes forces dans la figure de l'homme cagoulé qui est en face de moi. J'atteins ma cible pas peu fière de moi.

Mais ils sont deux et l'autre passe derrière moi pour me bloquer les bras pendant que le premier tente de m'arracher mon sac que j'ai placé en bandoulière.

Je crie un « non » avant de me prendre une gifle afin de me stopper net.

Tout à coup, j'entends :

- Arrêtez ! Police !

Cette voix je la connais par cœur et je souris instantanément.

Ulysse est devant nous, son arme pointée dans notre direction.

C'est étrange, ce qui se passe dans la tête des gens lors de grand stress, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est qu'est ce qu'il fabrique ici ? S'il m'a suivi, il va m'entendre !

Les deux hommes se placent tout de suite derrière moi et se servent de moi comme bouclier pour reculer vers la sortie de la ruelle.

Le policier ne plaisante pas, son attitude est autoritaire et menaçante.

- Stop ! Lâchez-la et rendez-vous sans broncher !

- Va te faire foutre connard ! C'est toi qui vas lâcher ton arme !

Je sens un couteau se positionner sous mon cou et je hoquette de peur en levant la tête le plus possible pour éviter son contact froid. Pendant ce temps, un des gars arrive à me prendre mon sac et décide d'abandonner son comparse en fuyant derrière nous vers le boulevard.

MB MORGANE - Mon voisin est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant