26. Panique et angoisse

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PDV d'Asher Wright








La lumière de la pleine lune éclairait ma chambre, j'étais toujours allongé dans mon lit, sur le dos. Mes pensées vagabondaient dans mon esprit alors que mes yeux restaient ouverts, et fixaient ce plafond blanc. Je ne savais pas quelle heure il était, et honnêtement je m'en foutais royalement, je voulais juste réfléchir posément en étant seul. La solitude était pour moi, un échappatoire, une liberté, et un plaisir que je chérissais. Elle était comme une vielle amie, une confidente.

Parfois, il m'arrivait de délibérément disparaitre pendant plusieurs jours dans lesquels j'étais complètement injoignable, juste pour échapper à ma vie et à mes responsabilités. Responsabilités que je n'avais d'ailleurs jamais voulu, mais dont j'avais été forcé d'accepter. Tout ça à cause d'eux. Ces enfoirés d'oncles, tantes et cousins que je voyais quasiment jamais, et qui sans leur stupide règle de succession, je n'en serai pas là.

Quand j'y repensais, j'avais une forte envie de meurtre, mais c'était comme ça, et je n'avais pas mon mot à dire dans toute cette histoire, je devais juste devenir la personne que l'on m'avait dit d'être. C'était simple.

Je me relevai du matelas, la villa était calme, pourtant, le bruit sinistre du vent s'engouffrant dans ma chambre me fit terriblement angoisser.

Je respirai difficilement, mon cœur commençait à s'emballer alors que je me levai d'un bond, et accourais vers mon balcon afin de juste, respirer. Je fermai mes paupières, mes mains agrippants la rambarde du balcon, et inspirai de grandes bouffées d'air. L'air était frais, mes poils s'hérissèrent, et le froid prit possession de mon corps. Je respirai calmement, mon souffle redevint régulier et mon pouls se calma.

Je rouvrais mes yeux, contemplant le ciel dégagé, qui était nimbé par la clarté de la lune, et par cette multitude d'étoiles qui brillaient dans la nuit noire. Je restai là. Seul. À observer et à juste respirer ce brin de calme et de sérénité qui régnait dans l'atmosphère.

La sonnerie de mon portable résonna dans ma chambre, je soupirai, et rentrai à l'intérieur. J'attrapai négligemment mon téléphone avant de décrocher, et de m'assoir sur mon lit.

Ash on a un problème.

Quel problème ?

On y était... je te jure, mais les balles fusaient de partout et...

Sean parle ! m'exclamai-je.

C'est Justin... il...

IL QUOI PUTAIN !

Il a été touché, répondit-il en soufflant bruyamment.

Je sentis mon cœur se mettre à battre frénétiquement dans sa cage, mes mains devenaient moites alors que des sueurs froides perlaient sur mon front.

Où est-il ? demandai-je.

Il vient d'être pris au bloc opé-

NON PAS L'HÔPITAL ! Pas l'hôpital...

Ash je sais, mais on avait pas le choix, je te rappelle quand j'ai des nouvelles.

J'entendis la tonalité de la fin d'appel résonner dans mes oreilles alors que mon cerveau essayait d'assimiler ce que je venais d'entendre. Mon téléphone me glissa des mains, et vint se cracher sur le sol froid, mes mains tremblaient comme jamais alors que ma tête était éprise par un tourbillon de souvenirs. Mes yeux étaient grands ouverts, je revoyais tout, tout depuis ce fameux soir, le soir où tout a commencé.


Quinze ans auparavant

Asher réveillez-vous.

Je plissai mes sourcils, avant de me retourner dans mon lit.

AmorceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant