33. Infime espoir

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(TW: ce chapitre contient des scènes violentes dont des attouchements / viol)

PDV de Lynn Smith









Recroquevillée sur moi même, je tentais désespérément de me protéger de lui, de ses mains sur mon corps. Mais il m'attrapa violemment les poignets, et les plaqua brutalement sur le sol, juste au-dessus de ma tête. Je me débattais comme je pouvais mais son poids faisait pression sur mon être tout entier, et m'empêchait de bouger.

NE ME TOUCHE PAS ! LÂCHE-MOI ! hurlai-je à bout de force.

Son visage à seulement quelques centimètres du mien, je voyais son sourire s'élargir alors qu'il passait vicieusement sa langue sur ses lèvres. Mon visage se décomposa, et mes pleurs redoublèrent alors que je me brisai les cordes vocales en hurlant ma détresse.

Je sentais ses mains parcourir ma peau, passant sous ce pauvre t-shirt qui n'était d'ailleurs pas le mien, passant sur mon ventre, sur ma taille pour finir sur mes seins. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que les larmes coulaient à flot sur mes joues.

Non, non, non, non, non.

Il ne peut pas. Il ne peut pas le faire. Il ne peut pas.

Je gesticulai dans tous les sens, sentant la terreur infiltrer les tissus de mon corps, de mon âme, jusqu'au moment où j'entendis le son de sa fermeture éclair résonner dans toute la pièce, déclenchant le compte à rebours qui sonnerait comme le début de ma fin.

Mon pouls s'emballa, les battements de mon cœur s'affolèrent, et ma respiration qui était déjà saccadée devint de plus en plus rapide et courte.

Tout va bien se passer, tu vas voir, je suis sûr que tu vas aimer, dit-il en plantant ses yeux vairons dans les miens.

Je secouai la tête comme une folle, en priant intérieurement pour qu'il arrête et me laisse tranquille. Mais non. J'entendis le bruit de son jean qui descendait suivi d'un son plastique, et je sentis mon cœur s'arrêter de battre. L'une de ses mains releva mon t-shirt qui était le seul vêtement qui me couvrait le corps, tandis que l'autre descendait sur mes cuisses.

J'hurlai jusqu'à m'en casser la voix, mais personne ne venait, j'étais seule, complètement brisée, terrifiée.

Tu es seule Lynn, personne ne viendra à ta rescousse.

Et soudainement je la sentis, et mon corps se paralysa. Juste devant ce petit orifice. Elle était là. Cette chose dure que je redoutais tant, qui me faisait si peur, qui me terrifiait tellement. Cette chose qui faisait remonter bien trop de souvenirs, de traumatismes, de douleur, beaucoup trop de souffrance pour une seule âme encore en vie.

Et en l'espace d'un instant, il força l'entrée de ce passage, et j'eus l'impression que l'on me déchirait de l'intérieur. Une douleur vive se répandit dans tout mon organisme, mes jambes se mirent à trembler alors qu'il lâchait un râle de plaisir, m'enfonçant dans ce cauchemar qui se répétait, irrémédiablement, me faisant comprendre que je n'étais redevenue plus qu'un objet.

Putain qu'est-ce que t'es bonne, souffla-t-il au creux de mon oreille.

J'avais l'impression que mon âme venait de quitter mon corps. Je n'étais plus maîtresse de mon corps, je n'étais plus que spectatrice. Spectatrice de son acte. Spectatrice de sa violence.

Mon corps ne m'appartenait plus, et refusait de répondre à mes ordres, même si mon cerveau lui hurlait de réagir, il restait statique. Comme s'il acceptait cette douleur, comme s'il avait compris que peu importe les circonstances, ce n'était rien de plus qu'une sensation qu'il avait déjà connu, et qu'au fond, une fois ou deux de plus, ce n'était pas si terrible.

AmorceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant