Le jeune homme était assis en tailleur au sol, juste devant une petite table en bois à trois pieds, qui était si basse qu'elle frôlait presque le sol. Dessus était posé une petite machine, munie d'une plaque métallique qui tournait rapidement sur elle-même. Un bol d'eau se trouvait près d'elle, l'eau n'était plus translucide, elle avait pris une couleur brumeuse qui tirait sur le blanc cassé, et des gouttelettes étaient répandu tel un chemin d'eau entre le bol et la machine. Juste à côté était posé un chiffon déjà sale, ainsi qu'une grosse éponge, et quelques outils dont Koko n'avait pas retenu le nom.
Il avait les mains levées et était occupé à tenir un bloc humide d'argile, posé sur la plaque métallique. Ses doigts étaient déjà couverts de terre, ses manches remontées menaçaient de glisser sur ses poignets et de se salir, il portait un tablier noir, et ses cheveux décolorés étaient relevés en un chignon informe au sommet de son crâne. Il n'avait aucune réelle idée de ce qu'il était en train de faire avec ce bloc d'argile, il ne savait pas s'il devait faire un vase, ou juste essayer de faire une forme quelconque, ce qui était visiblement plus difficile que prévu. Mais il était très concentré sur sa tâche, et il fixait avec fascination la terre tourner entre ses doigts. C'était agréable, presque doux, et c'était une sensation plutôt amusante. L'argile glissait sous ses doigts sans problème et se lissait toute seule, elle épousait la forme de ses mains, chaque creux, chaque plis, et s'adaptait à lui en s'assouplissant. C'était assez satisfaisant.
Derrière lui, Seishu lui disait quels gestes faire, et le guidait dans ses mouvements. Il était assis juste entre lui et le canapé, ses jambes ouvertes permettaient à Koko d'être lové contre lui, et il l'enlaçait en gardant son menton posé sur son épaule pour surveiller ce qu'il faisait. C'était lui qui avait eu l'idée de faire faire de la poterie au jeune homme, pour « l'initier au monde de l'art », et Koko avait accepté. Ça pouvait être amusant, et puis surtout ça voulait dire passer du temps avec son petit ami. Et puis si ça faisait plaisir à Seishu, il pouvait bien essayer, même s'il savait d'avance qu'il n'allait pas être très bon.
— Essaye de faire monter la terre à la verticale en l'affinant, dit Seishu en regardant avec attention ses mains.
— Comment ?
— Tu pars d'en bas, tu presses légèrement et tu remontes. Prends ton temps pour le faire.
Koko acquiesça. Il suivit les instructions de son petit ami et essaya de monter la terre à la verticale. Il avait déjà vu son petit ami le faire, mais ça semblait beaucoup plus facile quand c'était lui. C'était plus compliqué en réalité, l'argile n'arrêtait pas de se tasser ou bien de partir sur le côté, ce qui était plutôt frustrant. Mais Koko parvint tout de même à former une sorte de colonne avec l'argile, puis il la tassa de lui-même pour la faire redescendre. Il tourna la tête avec fierté vers son petit ami et sourit.
— T'as vu ?
— Trop fort le coco, dit Seishu en embrassant sa joue.
— Je suis trop doué, dit-il joyeusement.
— Oui t'es trop un génie, approuva Seishu en déposant ses lèvres sur son cou.
— Je dois faire quoi maintenant ?
— Tu vas essayer de faire un bol. Creuse lentement au centre de l'argile.
Koko se concentra et essaya de suivre les instructions de son petit ami, mais il avait beaucoup de mal, alors Seishu finit par le lâcher pour ajouter ses mains aux siennes pour mieux guider ses mouvements. Le jeune homme se laissa faire en rougissant légèrement, les mains de son petit ami s'étaient posées sur les siennes, et il caressait imperceptiblement ses doigts. Seishu prit doucement sa main droite et fit glisser ses doigts à l'intérieur de l'ouverture créée dans l'argile. Il les appuya légèrement dessus pour agrandir l'ouverture, tout en se rapprochant un peu plus du corps de Koko. Son souffle chaud vint caresser la nuque de Koko, et le jeune homme pouvait sentir son regard sur lui.
Il essaya tant bien que mal de rester concentrer sur l'argile et de ne pas être déstabilisé, mais la façon dont Seishu se collait à lui était bien trop perturbante pour qu'il reste indifférent.
— T'es tout rouge mon chat, constata Seishu au bout d'un moment.
Sa remarque ne fit qu'accroître les rougeurs du jeune homme.
— Tu me déstabilises, dit-il en fronçant les sourcils.
Un léger rire échappa à Seishu mais il ne retira pas ses mains pour autant et continua de guider Koko. Même s'il avait beaucoup de mal à se concentrer à présent, le jeune homme aimait beaucoup que son petit ami face ça, sentir leurs mains liées glisser sur l'argile était agréable, et c'était plus facile. Mais Koko réussit à former son bol au bout d'un moment, et Seishu enleva alors ses mains. Il les nettoya dans l'eau, avant de les essuyer et d'entourer de nouveau sa taille de ses bras. Il passa presque aussitôt ses mains sous son t-shirt et caressa son torse, tout en embrassant sa nuque.
Koko fit de son mieux pour rester indifférent et ne pas réduire à néant tous ses efforts pour faire un bol, mais le simple contact des mains de son petit ami sur son torse le faisait frissonner, et à présent son cœur battait à toute vitesse.
— Hajime, dit-il d'une voix grave. Tu sais que t'es super sexy quand t'es concentré comme ça ?
— Ah bon, répondit le jeune homme avec un sourire.
— Hmm. Un peu trop même, dit Seishu en passant ses mains sous son pantalon.
— Tu me déconcentres, s'exclama Koko alors qu'il venait caresser l'intérieur de ses cuisses.
— Et toi tu m'excites.
— T'es bête, dit le jeune homme avec amusement.
— C'est pas une blague.
D'une main, Seishu commença à jouer avec l'élastique de son caleçon, tandis que de l'autre, il vint caresser son entrejambe, tout en embrassant son cou.
— A-arrête tu me fais faire n'importe quoi, dit Koko en regardant son argile se tasser sur elle-même.
— Tant pis tu pourras recommencer.
Seishu la repoussa au bout de la table, il tira Koko en arrière pour qu'il puisse s'adosser contre le canapé, et fit entrer sa main dans son caleçon. Koko rougit vivement alors que l'excitation naissait en lui, il tourna le visage vers son petit ami et embrassa ses lèvres déjà chaudes, ce qui donna le feu vert à Seishu pour y aller vraiment. Koko se laissa glisser contre son torse avec impuissance et soupira de soulagement, avant de demander à Seishu de lui baisser son bas. Son petit ami sauta sur l'occasion pour complètement le déshabiller, afin qu'il se retrouve nu dans bras, et le serra contre lui en continuant ses mouvements de mains.
Koko se mordit la lèvre pour retenir un gémissement, il laissa son petit ami caresser son corps et l'embrasser, et laissa sa tête tomber sur son épaule.
— O-on est juste devant une fenêtre, gémit-il, les joues toutes roses.
— On s'en fiche, on est au cinquième étage, dit Seishu en allant de plus en plus vite.
— Va plus vite, s'écria soudain Koko en attrapant involontairement la cuisse de son petit ami.
Seishu s'exécuta et serra un peu plus fort le jeune homme contre lui. Koko se tordit de plaisir, partagé entre céder tout de suite et prolonger son orgasme, et gémit un peu plus. Il leva une jambe pour la faire passer au-dessus de celle de Seishu et ainsi ouvrir davantage les jambes, et s'accrocha un peu plus à lui. Il se retrouvait complètement allongé sur lui, glissant contre son corps, à la merci de son petit ami. Être entièrement nu dans ses bras alors que lui ne l'était pas ne le dérangeait pas, ça l'excitait davantage au contraire, et Seishu aimait plus que tout le prendre dans ses bras lorsqu'il était nu.
Koko avait conscience du fantasme de son petit ami sur son corps, et même s'il avait beaucoup de mal à comprendre ce qu'il lui trouvait, il adorait pouvoir laisser le contrôle de son corps à Seishu. Il le connaissait par cœur, il savait exactement où il était sensible, ce qui lui plaisait, et comment le faire gémir. Koko pouvait lui faire confiance pour bien s'occuper de lui.
Et il eut raison de laisser son petit ami faire ce qu'il voulait de lui, car Seishu lui fit rapidement atteindre l'orgasme.
— T'es trop bon, dit son petit ami en l'enlaçant.
Il déposa un baiser sur sa tempe et caressa sa poitrine, alors que Koko souriait avec gêne. Il ne comprendrait jamais pourquoi Seishu disait ça, il ne se trouvait pas plus attirant que ça, loin de là, mais ça le rassurait de savoir qu'il plaisait au moins à son petit ami.
— J'ai envie de toi, murmura le jeune homme en levant les yeux vers son petit ami.
— Relève toi.
Koko s'exécuta aussitôt. Il changea difficilement de position et se mit à genoux, toujours dos à son petit ami, et attendit sagement. Seishu se leva et parti un instant, puis il revint et se remit derrière lui. Il se déshabilla entièrement à son tour, puis il enfila le préservatif qu'il avait ramené et enlaça Koko.
Koko le sentit entrer en lui progressivement, sans même le préparer avant, et il frissonna de douleur et de plaisir. Même si c'était douloureux, il adorait faire comme ça et ça lui faisait plus de bien qu'autre chose au final. Il se cramponna aux bras de son petit ami en essayant de ne pas défaillir, alors que Seishu caressait sa poitrine et ses hanches.
— R-recommence, gémit Koko en fermant les yeux.
Seishu ne se fit pas prier. Il se retira de lui, puis il entra de nouveau et lui donna aussitôt un coup de bassin. Koko hoqueta et tomba à quatre pattes, les bras tremblants, ce qui semblait beaucoup plaire à son petit ami. Le jeune homme se cramponna au sol et se mordit la lèvre. Il laissa Seishu se mettre à bouger en lui en le maintenant fermement par la taille, il se cramponna au tapis posé sur le sol, ouvrant davantage ses jambes, et se cambra pour prendre plus de plaisir. Seishu serra sa taille et commença à faire de grands mouvements de va et vient en lui, il y alla d'abord lentement, comme pour torturer Koko de plaisir, puis il accéléra ses mouvements et caressa de nouveau l'entrejambe du jeune homme.
Koko ferma étroitement les yeux, sa respiration était déjà précipitée et son cœur battait trop vite, il n'allait pas pouvoir tenir longtemps. Ses bras et ses jambes tremblaient, et il finit par céder et tomber en avant. Il était presque couché au sol, le haut de son torse frôlait le sol alors que ses bras étaient appuyés dessus, il s'accrochait au tapis en peinant à respirer et seules ses hanches étaient relevées. Cette position semblait particulièrement plaire à Seishu, qui martelait sa prostate avec toujours plus de force. Seishu serra un peu plus sa taille en appuyant dessus pour cambrer son dos, il écarta encore ses jambes en allant de plus en plus vite, et Koko se mit à haleter de plus en plus fort.
— O-oui, gémit-il en sentant des larmes de plaisir lui monter aux yeux.
— J-j'y suis presque !
Koko ferma étroitement les yeux alors que son corps se mettait à trembler de plaisir, Seishu le redressa et plaqua d'un coup son torse sur la table devant lui, il se coucha dessus de lui et serra ses mains dans les siennes, en continuant de faire de puissant va-et-vient en lui. Koko sentit ses lèvres sur sa peau, il étreignit les mains de son petit ami en ouvrant la bouche pour chercher de l'air, et se sentit soudain se vider.
— Ç-ça va, gémit Seishu en se vidant à son tour.
— O-oui, dit Koko d'une voix essoufflée.
— J'ai pas été trop brutal ?
Koko gémit en sentant son petit ami s'enlever de lui et se recula difficilement. Il monta sur le canapé et s'allongea dessus avec fatigue.
— T'étais parfait, dit-il.
— Toi aussi, dit Seishu en grimpant sur lui pour le prendre dans ses bras.
Koko sourit et se blottit dans ses bras. Le jeune homme ferma les yeux et se détendit pour reprendre son souffle. Son cœur battait encore rapidement, et un fine pellicule de sueur couvrait son corps, mais son excitation redescendait et il se calmait peu à peu. Koko entoura son petit ami de ses bras et soupira de soulagement.
— Je t'aime Hajime, dit Seishu en posant sa tête sur sa poitrine.
— Je t'aime aussi Seishu, murmura-t-il avant de s'endormir.
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Insta Tokyo Revengers
FanficVoici les posts et conversations sur Instagram des personnages de Tokyo Revengers. C'est une histoire cool, drôle (enfin j'espère), un peu triste par moment, mais c'est surtout beaucoup d'amour et d'amitié. J'espère que ça vous plaira :) Non il n'y...