MAI :
Le mois de mai a été rempli de bouleversements. De nombreuses révélations ont fait leurs apparitions, me faisant couler dans un océan de doutes, de peurs et dans une détresse immense.
Le stress accumulé pour mes partiels, ma peur de ne pas réussir, que ce soit dans mes études ou concernant ma famille, tout ça à fait naître en moi un mal-être que je ne serais expliquer que par un seul mot : détresse psychologique. Cette fragilité psychologique à toujours fait partie de moi, de par les pressions que je subissais de toutes parts, me demandant d'être la meilleure, d'avoir les meilleures notes possibles, d'être « belle », de ne pas être une enfant capricieuse, d'obéir, encore et toujours, obéir pour le bien de tous et surtout pour mon bien.
Cela ne fait que peu de temps que j'apprends à ne pas être « la meilleure », que certaines notes peuvent suffire.
Je me suis souvent interdit le droit à la tristesse, aux pleurs, aux peurs, au fait d'être tout simplement humains.
Les ainé·e·s me disaient que l'on me verrait comme faible, qu'on se moquerait de moi, que pleurer ne serait pas la bonne chose à faire plus je grandissais. Suivant cette logique, je me suis promis de ne pas pleurer. Je regrette aujourd'hui cette promesse d'enfant de 10 ans.
Le simple fait maintenant de pleurer, hors du fait d'oser lâcher quelques larmes, m'est compliqué. Ressentir des émotions, de la compassion est pour moi un énorme challenge parfois. Enfin, cela me revient quand même, je ne suis pas un robot. Même si je pouvais le penser autrefois.
Mais il y a bien quelque chose qui m'a fait ressentir de nouveau la douleur, le mal-être, et physique cette fois-ci : mes douleurs.
J'en parle sûrement dans de précédents chapitres, mais mes problèmes de santé ne s'arrangent pas. Mes douleurs aux côtes ainsi qu'aux autres parties de mon corps s'aggravent presque de jours en jours. L'apothéose à même presque été atteint le 6 mai lorsque, à deux heures du matin, une douleur durant plus de 30 minutes à pratiquement paralysé mon corps tout entier.
Incapable de bouger sans ressentir d'atroces douleurs musculaires.
Peur concernant l'état de mon corps
Anxiété quant à la possibilité d'appeler les urgences.
Mon corps ne se porte pas bien, je le vois presque tous les jours. Et pourtant je continue de vivre avec, sachant très bien que je ne peux pour l'instant rien y faire.
Cependant je sais très bien que mes problèmes de santé peuvent sûrement s'expliquer par mon origine sociale. Je me suis longtemps privée de bien me nourrir, car nous possédions peu de moyens financiers, ce qui à dû avoir des conséquences sur mon état de santé. Je sais pertinemment que je suis née avec des petits problèmes, ayant par exemples des os fragiles, mais cela ne m'empêchait pas d'aider mon père au jardin ou autre par, me poussant souvent à bout. J'en faisais trop pour mon âge.
J'ai d'ailleurs commencé à développer de l'asthme dès la 3e, sans forcément m'en rendre compte. Et mon père, trop occupé à être irresponsable, ne voyait rien à la dégradation de mon corps.
Il a fallu attendre la Terminale pour que je prenne de la ventoline.
Autres petites pensées : mon asthme aurait-il été sollicité par mon tabagisme passif ? Mes problèmes de santé, ma fragilité peuvent-ils s'expliquer par le simple fait que ma mère n'hésitait pas à boire de l'alcool lorsqu'elle était enceinte de moi ? La maltraitance que j'ai subit vis-à-vis d'elle participent-ils aux problèmes que je possède actuellement ?
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Journal des pensées
Non-FictionChaque jour des pensées me traversent l'esprit. Des réflexions du quotidien, des questions ou des remarques que tout le monde pense, c'est normal, c'est humain. J'analyse quotidiennement ce que je vois. Je me vois et je m'analyse. Alors j'ai eu l'id...