La Fenêtre. Une vitre brisée

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« Pour diverses raisons ce bout de verre qui me séparait du monde et de sa réalité restait fissuré. Fissuré par le temps, par les quelques intempéries, par les quelques coups qu'il subissait, venant des mains de l'autorité. Des fissures pouvaient se créer de nouveau, jusqu'à parfois briser cette fenêtre. Mais à chaque fois les morceaux étaient recollés, ou alors cette vitre remplacée, l'on voulait tout faire pour que cet événement soit oublié, effacé des mémoires et des souvenirs. « Reprendre à zéro ».

Des violences physiques pouvaient fissurer de nouveau cette vitre

Des voix, traumatismes auditifs manipulations mentales pouvaient aggraver ces fissures

Qui n'a pas essayer de briser du verre avec sa voix ?


Essayer d'ignorer le passé ne sera jamais une réussite. Les erreurs produites seront toujours présentes, elles se réaliseront encore et toujours.

Des poings, leur coups et leur forces ne suffiront toujours pas pour les briser.

Les pleurs et autres larmes briseront ce verre comme dans un compte féerique.


Cette merde infâme qu'on appelle famille est un mensonge, un leurre, un piège dans lequel chaque enfant est mis. »


Début d'année 2023.



J'étais terriblement en colère.

Enragée

Trahie.

Ils ne comprendront décidément jamais rien.


Après cet appel, d'immenses lames ont commencées à parcourir mon corps, mon cœur, mon visage. Se manifestant sous forme de larmes incontrôlables, de poids dans le cœur, d'injures les plus violentes les unes que les autres.

Je vous hais, vous, vous qui vivez dans votre bulle parfaite, dans vos illusions, dans vos histoires où vous en êtes les héros, les êtres parfaits, ne commettant jamais aucunes erreurs, sauvant les âmes errantes, perdues, à l'agonie.


La fenêtre s'est brisée pour de bon.

Je n'ai plus envie d'en recoller les morceaux.

C'est impossible de toute façon...

Il ne reste désormais plus qu'une montagne d'éclats. Des éclats de verres brisés.

Incollables désormais.


« Mais voyons Sarah, tu t'es mise la pression toute seule. » ;« Grande-sœur tu t'es perdues, je ne te reconnais plus » ;et encore un nombre incalculable de phrases, de mots, de réflexions aussi connes les unes que les autres.

Vous êtes tous à côtés de la plaque.

J'ai toujours cru qu'au moins vous me connaissiez un peu.

Faux. Mensonges.

Je me suis murée dans le mensonge durant de si nombreuses années.

Inconnue, fantomatique, transparente, méconnue, inexistante.



Je ne ressemblerais jamais, et je ne serais jamais ce que vous vouliez que je sois.

« Où est la Sarah, la petite fille fofolle que j'ai connue ? »

Jamais, elle n'a jamais été présente.


Partez loin, dégagez de ma vue, de ma vie. Je ne veux plus vous voir, avoir ne serait-ce qu'un renseignement, qu'une nouvelle à votre égard.

Réécrivez l'histoire si vous le voulez, réécrivez votre personne si vous le voulez, noyez-vous dans une mer, dans un océan, dans un tsunami d'illusions si vous le voulez. Considérez-vous comme de noble chevalier à la rescousse de personnes en danger si vous le voulez.

Mais vous n'en changerez rien. Vous ne changerez, ne transformerez pas la souffrance vécu, la tristesse, la colère, la haine engendrée par vos actions égoïstes. Vous n'obtiendrez qu'un sentiment de trahison.


« Quand on veux on peux » ; « Te laisse pas marcher dessus, vis pour toi, pas pour les autres ». Véritable phrase d'égoïste.

Vous êtes des égoïstes.

Ma lettre d'adieu la voici.

Disparaissez dans un néant que je ne reverrais jamais.

Et laissez-moi monter haut dans le ciel, je n'ai pas besoin de votre aide inexistante qui ne me tirerait que vers les tréfonds de ce monde, laissez-moi rejoindre ces oiseaux, laissez-moi voler comme eux.

Laissez-moi juste partir.

Loin de vous.

Abandonnez.


C'est de votre faute après tout.

Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même.

Idiots.

Inconscients des réalités.


Et si vous voulez faire comme elle, grand bien vous en fasse. Comportez-vous comme la personne que vous avez tous détesté. Ressemblez-lui si ça vous chante. Je ne vois là qu'une continuité. Qu'une preuve de la vraie personne qui vous habite.


Finalement, faites comme elle.

C'est ce qui était écrit depuis le début. Que j'ai toujours voulu éviter. Que j'ai fini par retarder. Qui m'a rattrapé.


 Faite-le.

Journal des penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant