Un échange torride

CHAP 11 : À la guerre comme à la guerre

Une semaine s'est écoulée depuis ma soirée avec Diego. Nous avons continué à sortir avec la bande mais Léo et moi sommes restés à une distance convenable. C'est sans doute mieux ainsi.

Aujourd'hui, je boucle ma valise pour passer une semaine dans la résidence secondaire des Garcia à Palma Sola. Nous nous rejoignons tous dans le salon, excités comme des puces.

Je monte dans la voiture de Léo, côté passager car Sofia et son copain Pablo montent à l'arrière... un plaisir. Diego et Camila font la route ensemble dans la voiture de Martin.
Pablo et Sofia se taquinent à l'arrière, ce qui nous fait rire avec Léo.

Ils sont tous surpris, quand la chanson despascito passe à la radio et que je chante à plein poumons, car les paroles sont rapides. Même Léo qui ne me parle pas vraiment depuis une semaine me sourit et rigole.

Après une heure et demie de trajet, nous sortons du véhicule. Je suis ébahi devant cette villa, si grande, si belle. On ne va pas se le cacher, je suis tombée dans une famille plutôt riche. Je ne vais certainement pas m'en plaindre.

En entrant, nous choisissons les chambres. Sofia dormira avec son copain, Léo et Martin dorment ensemble pour que Diego, Camila et moi soyons seuls.
Nous nous réunissons autour de la table pour dresser la liste de course.

- Il nous faut des pistolets à eau ! Commence Martin.

- Le plus important c'est l'alcool, renchérit Diego, ajoutez le sur la liste.

- Concentrez-vous, on veut d'abord de quoi manger cette semaine.

- Du saucisson et de la bière, dit Léo pensant répondre correctement.

- Et des céréales pour le matin, continue Pablo.

- Vous vous fichez de moi ou quoi ? S'énerve Camila, bon allez vous en. On vous appellera quand on aura fini.

La liste de course terminée, c'est au tour des garçons de bosser. Ils s'en vont tous les quatre au supermarché pour nourrir tout ce petit monde.

Une petite heure plus tard, ils reviennent, des sacs remplis au bras. Je ne peux m'empêcher de remarquer les muscles saillants de Léo portant ces charges, qui font ressortir les veines de son bras. Je ne dois pas être discrète si j'en crois son clin d'œil et son sourire fière.

- Je peux t'aider à porter, propose-je.

- Non tu as l'air d'apprécier la vue.

- Nan mais je rêve...

- Assez travaillé pour aujourd'hui, j'ai envie de me baigner, s'impatiente Léo.

- D'accord petit bébé, mais avant il faut se mettre en maillot de bain, je babille en tapotant son nez comme avec un enfant.

Il me rend mon regard provocateur, alors je comprends qu'il va m'attraper. Il me poursuit jusqu'à ma chambre. Je claque la porte, et enfile un maillot de bain noir, très simple, mais assez séduisant.

J'ouvre la porte et cris de peur en voyant Léo qui m'attend toujours derrière la porte. Il explose de rire, et moi avec. Il m'inspecte de la tête au pied avec un sourire satisfait, ce qui me fait rougir.

La plage est juste en face de la villa, alors nous avons vite installer nos serviettes. Il ne reste plus que Léo et moi, car les autres sont tous déjà dans l'eau.

- Tu veux que j'étale de la crème dans ton dos ? Me propose Léo, un sourire aguicheur aux lèvres.

- Avec plaisir, je réponds avec une voix faussement sensuelle, que je regrette instantanément d'avoir prise.

Il retire le nœud de mon maillot de bain. Ses mains chaudes parcourent mon dos. C'est si agréable, je sais qu'il y prend plaisir aussi. À la fin, il effectue un petit massage sur mes épaules. Il finit en embrassant chastement ma nuque, provoquant des frissons sur tout mon corps. Il le fait exprès.

- À toi de m'en mettre sur le torse, dit-il en me tendant le tube de crème solaire.

- Tu peux te débrouiller tout seul pour ça.

Je pars fière, mais il court derrière moi pour poser ses mains sur mes hanches.

- Le dernier à l'eau fait un bisou à l'autre, déclare-t-il avant de foncer vers la mer.

Quel enfoiré ! J'ai beau courir le plus vite possible, il arrive avant moi. Il tend sa joue en la tapotant de l'index. Sous le regard de nos amis, je l'embrasse et finit par sortir ma langue pour me venger. Il grogne en s'essuyant la joue.

- Hor ! C'est dégueulasse, mais il se marre avant d'essayer de me couler.

Nous passons l'après-midi à s'amuser comme des fous. Les filles et moi sommes déjà très proches, Martin et Diego aiment bien me taquiner et savent qu'ils peuvent se confier à moi. Pour finir, ma complicité avec Léo est unique, je n'ai jamais vécu ça, ou même ressenti ce que je ressens en ce moment. Ce qui est dingue, c'est que nous pouvons passer de longues secondes à nous regarder dans les yeux sans rien dire, j'adore ça, et lui aussi.

Nous décidons de rentrer. J'enfile des sous-vêtements et une tunique blanche pour ensuite me reposer sur les transat. Les garçons parlent à voix basse et entrent à quatre dans la maison. Sofia nous regarde inquiète.

- Ils préparent un mauvais coup...

Les quatre gosses reviennent les mains dans le dos, Léo se plante devant mon transat et m'arrose avec un pistolet à eau.

- C'est pas juste ! Je ne suis pas armée ! Je hurle en me réfugiant dans la maison.

Heureusement il reste des pistolets pour les filles et moi, la guerre est déclarée. Je suis arrosée de tous les côtés, mais je me défends plutôt pas mal.

Je cherche Léo pour me venger, mais il a disparu.

- C'est moi que tu cherches ?

Je me retourne et je reçois tout un seau d'eau sur la tête.

- Léo !!!

Il ne prête plus attention à ma réaction. Il s'attarde sur mon corps.
Merde... ma tunique ! Je regarde et effectivement, elle est transparente. Bon il m'a vu en maillot de bain à plusieurs reprises, tant pis.

- Waw, lâche-t-il avant de sourire et s'en aller.

Je le ratrappe et lui vide une bouteille d'eau sur la tête.

- Vengeance, m'écrirai-je le sourire aux lèvres, fière de moi.

Nous séchons encore une fois avant d'entamer le repas. Cette journée à été merveilleuse, mais elle est loin d'être terminée.

Tout le monde s'installe dans le canapé ou les fauteuils. Léo me tend une bière, et je m'assois à côté de Diego.

- Et si on faisait un action ou vérité ? propose Sofia.

- Oh ouais !!