CHAP 16 : Le catamaran

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La voix de Sofia s'élève dans la chambre et résonne dans mon crâne. J'ouvre les yeux, elle n'est plus là, mais ce n'est pas pour autant que je suis seule.

Je rêve ou je suis dans les bras d'un homme ? Pas n'importe lequel si j'en crois les frissons sur mon ventre. Sa jambe droite enrobe les miennes. 
Mais comment ai-je pu me retrouver dans cette situation ? Bonjour l'amitié.

Les souvenirs de la veille reviennent : le jeu, les shots, mes danses collés-serrés avec l'homme qui se trouve être dans mon lit, et l'épisode dans les toilettes. Je jure que je ne boirais plus autant.

Je me redresse et regarde Léo dormir. Je comptais me lever mais je suis hypnotisée par son visage apaisé. C'est la première fois que je le vois comme ça. Je l'ai toujours senti ailleurs ou stressé, et même méfiant quand il est avec des gens extérieurs. J'aimerais comprendre, et je crois que ce dont parlait Marina l'autre fois a un rapport avec son comportement.

Léo se réveille doucement et grogne à cause de la lumière. Il me regarde et sourit bêtement.

- Bien dormi ?

- À côté de toi ? Comme un bébé, dit-il la voix rauque du réveil, ce qui à le don de me faire craquer. J'aurai aimé me réveiller avant toi.

-  Pourquoi ?

- Pour t'observer.

- Tu me fais peur, psychopathe, je rit et lui avec, tu n'as qu'à pas ronfler.

- Hein !? C'est faux je ne ronfle jamais !

- Comment on est venu à dormir ensemble ?

- Parce que tu me l'as demandé, rit-il à son tour. Tu étais mal en point, alors j'ai répondu à ton désir.

Je rigole exprès, en secouant la tête, et rougit de honte.

- Rêve pas, je n'étais pas consciente, sinon je ne t'aurais jamais demandé ça.

- T'es mignonne quand tu es gêné.

J'ouvre la bouche pour répliquer, mais finit par baisser la tête, honteuse de tout ce que j'ai pu faire la veille. Il me tire vers lui pour m'enlacer, comme pour absorber mon malaise. Ça marche, et je ne pense plus à rien. Il me fait un bisous sur la joue et m'attrape pour nous faire sortir de la chambre.

Bien entendu, tout le monde est autour de la table pour manger le petit déjeuner. Sans surprise, nos amis nous fixent pour avoir potentiellement des explications, des renseignements.

- Maintenant je comprends pourquoi tu n'as pas dormi avec moi cette nuit, lance Martin tout content à Léo.

- La ferme, il ne s'est rien passé, rétorque-t-il.

- Ha ouais ? Ça c'est rien ? Demande Sofia juste avant que tous nos téléphones sonnent en même temps.
Je regarde le groupe Instagram et je m'étouffe. C'est une photo de moi et Léo dans le lit, dans une position des plus compromettantes. Je jette un regard de détresse à Léo qui fait de même, mais après nous rions de nervosité.

- Sofia !

- Oui ? C'est toi qui disait que vous étiez "juste des potes" ?

- Ha ouais quand même… vous faites pas semblant.

Tout le monde rit sauf moi.

Après cet instant quelque peu gênant, nous quittons la table pour nous habiller. Je vais voir Sofia dans sa chambre pour lui demander un Doliprane.

- Tiens ma belle.

- Merci !

- Au fait Zoé, vous en êtes où avec Léo ?

Un échange torrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant