CHAP 7 : Au cœur de Veracruz

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Ce matin, je me suis décidée à découvrir Veracruz. Le peu que j'ai vu est déjà magnifique, alors je n'ose imaginer la suite. Je comptais proposer à Sofia de m'accompagner dans cette petite escapade. Je descends prendre mon petit déjeuner, après avoir enfilé une jupe en jean, et un petit haut vert en col V.

À mon grand bonheur, je retrouve toute la famille Garcia autour de la table. Laetitia saute de sa chaise pour m'embrasser en me voyant arriver.

- Tu es toute belle ! Viens donc t'asseoir, je vais te servir un café.

- Merci beaucoup, je lui tends mon plus grand sourire, ainsi qu'au restant de la famille.

- Je croyais que tu n'étais pas du matin, me taquine Léo.

- Très drôle, je lui tire la langue, Sofia ! Ça tombe bien que tu sois là parce que j'aimerais visiter la ville, et…

- Ne m'en dis pas plus, elle se lève et court dans les escaliers. Cinq minutes plus tard, elle revient plus fraîche que jamais, un plan à la main. J'ai tout prévu ! Dépêche toi, j'ai plein de choses à te montrer.

Son père et son frère secouent la tête en riant.

- Bonne chance… souffle Léo en tapotant mon épaule.

Sofia et moi commençons la route, pleines d'entrain, en papotant.

- Tes amis te manquent ?

- Oui beaucoup, mais on discute souvent alors ça va pour le moment.

- Elles viendront te rendre visite ?

- C'est possible, mais avec les études ce sera compliqué.

- Mince… Et tu t'entends bien avec ta famille ? Tu as un petit frère c'est ça ?

- Oui mes parents sont très cool, posés, un tantinet stressés parfois. Mon petit frère, Jules, est assez fatiguant mais il est encore petit.

- J'aimerais tous les rencontrer.

La journée se passe à merveille. J'ai pris en photo le Malecon, qui est tout simplement majestueux, nous avons aperçu le San Juan de Ulùa, et la place des migrants libanais présente des structures très intéressantes. Il y a pas mal de monde en ville, j'adore cette ambiance, toutes ces couleurs, cette authenticité.

Ce midi, Sofia m'a emmenée dans un restaurant de tapas. La décoration était juste magnifique, je ne pouvais pas me retenir de nous prendre en photo, devant ce décor chaleureux. Je décide de la publier sur Instagram.

En fin d'après-midi, nous trempons nos pieds dans l'eau, et nous nous asseyons sur la plage. Je jette un oeil à la publication pour répondre aux commentaires.

Nina : Petite veinarde ! Profite bien 😘

Thara : Bon appétiiit les filles.

Noémie : Vous êtes toutes jolies !🤩

Je réponds à mes copines, et mon sourire s'étend quand je vois le commentaire de Léo.

Léo : Trop belle ma zozo 💛

Sofia regarde par-dessus mon épaule, et sourit à son tour.

- Hé ben, tu l'as charmé.

- Comment ça ?

- Il est différent avec toi, moins froid, détendu, souriant.

- Tu dis n'importe quoi, je l'ai déjà vu comme ça…

- Avec moi oui, mais c'est tout. Je suis pas là seule à le penser. Par contre, s' il doit se passer quelque chose, c'est à une condition.

- Laquelle ?

- Ça doit être terminé avec Tom, je ne veux pas que mon frère soit un lot de consolation.

- Ha oui Tom… je l'avais oublié ce con.

Nous explosons de rire, et je crois que Sofia est rassurée.

- Tant mieux. Vous iriez bien ensemble.

- Pourquoi soudainement vous vient cette idée ? Hier c'était Diego, aujourd'hui c'est toi. J'adore Léo mais je le connais à peine, en plus il à déjà une copine.

- Marina ? T'es folle ou quoi ? Jamais de la vie. Quoique… avant que tu n'arrives il commençait à s'engager, mais depuis que tu es là, il l'évite.

Je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire niais. Bizarrement je suis contente qu'il se sépare de cette peste.

- Au fait, Diego à compris que tu n'étais pas vraiment intéressée.

- J'ai cru comprendre en effet. Il reste incroyablement gentil, et hier, je me suis sentie bien avec lui. Ça m'embêterait de le perdre seulement parce que je ne veux rien de plus.

- T'as aucun souci à te faire, Diego n'est pas comme ça, contrairement à Léo qui lui se fait du souci.

Je l'interroge du regard.

- Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, j'ai vu comment il te regarde quand tu traînes avec Diego, ou quand tu es loin de lui tout simplement.

- D'accord je clos cette discussion absurde. On a une mission.

C'est à son tour de ne pas comprendre, je le vois à son regard interrogateur.

- Camila et Martin.

- Haaaa !

- On doit les aider à se rapprocher, je suis sûre que Martin ressens la même chose qu'elle.

- Il ne me l'avouera jamais, mais toi tu as peut être une chance. Alors je me charge de Camila, et toi de Martin.

Le chemin du retour se fait musical. Sofia me fait découvrir ses musiques préférées en espagnol, et moi les plus écoutées de France.

Nous ne devons pas faire de bruit en rentrant, car les parents de Sofia travaillent le lendemain. Elle monte se coucher, épuisée d'avoir tant marché. Je prends une douche rapide et mets mon pyjama.

Je redescends pour manger ce qui reste du repas du soir. La maison est calme, sombre. Pour une fois je me sens seule et j'adore cette sensation. Je finis par appeler mes parents, et échanger des messages avec des amies, comme tous les soirs depuis mon arrivée. Je débarrasse la table, et passe un coup d'éponge.

Je me retourne et bondit en manquant, encore une fois, de me cogner contre un corps, pas n'importe quel corps, celui de Léo. Il se tient là, devant moi dans la pénombre, les cheveux mouillés, et sexy même en pyjama. 

- Merde Léo ! Tu m'as fait peur ! dis-je dans un mélange de chuchotements et de cris, me tenant le cœur.

- Je peux allumer la lumière si tu as peur du noir ma belle.

Sa voix sensuelle raisonne dans mon corps, me donnant des frissons. En prononçant cette phrase, il s'avance, lentement, en même temps que je recule. Je me cogne contre le plan de travail de la cuisine. Je suis bloquée.

Il continue sa démarche, jusqu'à se retrouver très proche de moi, trop proche. Je place une main sur son torse, car l'autre tient toujours l'éponge, je l'avais oubliée celle-là. Léo la voit, alors me l'a prend des mains et la lance dans l'évier en gardant les yeux posés sur moi. Ses mains s'appuient autour de moi sur le meuble, donc sa tête s'approche encore plus de la mienne. Ses lèvres se dirigent vers mon cou pour chuchoter :

- Tu m'as manquée aujourd'hui.

Il recule son visage pour planter ses yeux dans les miens. Je ne sais pas quoi répondre, car je suis hypnotisée par son regard. Il pose sa main droite sur ma joue, faisant glisser ses doigts derrière mon oreille. Sa bouche allait enfin entrer en contact avec la mienne quand on toque à la porte.

Léo se recule brusquement pour aller ouvrir à la personne que je maudit d'avoir interrompu ce moment si doux avec lui. Je frissonne encore, mais je secoue la tête pour retrouver mes esprits.

Un échange torrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant