CHAP 18 : Confession nocturne

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Aujourd'hui, nous devons boucler nos valises, car l'heure du départ à sonné. Cette semaine à été riche en émotions, j'ai enchaîné sensations fortes et rapprochements. Léo à montré un certain intérêt pour moi, et je ne sais pas quoi en dire. À la maison, je dois appeler Tom, découvrir le passé de Léo, et profiter du dernier mois de vacances qu'il me reste.

Je fais un dernier tour dans la salle de bain pour m'assurer que je n'ai rien oublié. Il reste un pull noir, alors je l'embarque avec moi. Je reconnais tout de suite l'odeur de Léo que je respire un bon coup avant de l'enfiler. Bah quoi ? Ça fera ça de moins à porter.

Je rejoins tout le monde près des voitures pendant que Sofia ferme toutes les portes à clé. Sofia, Pablo, Camila et Martin font la route ensemble, alors je les embrasse une dernière fois et ils remercient les jumeaux pour cette semaine inoubliable.

Diego et moi montons dans la voiture de Léo, ou je m'assois côté passager. Au démarrage, notre conducteur se stoppe net en remarquant son pull, et son sourire en coin apparaît.

- Il te va mieux qu'à moi, je suis jaloux.

Je souris et embrasse sa joue, et nous entamons le chemin du retour.

En voyant Diego endormi par le rétroviseur, Léo en profite pour caler sa main sur ma cuisse durant tout le trajet. Cette sensation me coupe le souffle, et je cache mes joues brûlantes en regardant le paysage qui s'offre à moi par la vitre.

Vers la fin du trajet, une voix derrière nous nous fait sursauter.

- Vous croyez vraiment que je ne vous avais pas vu ?

Je pousse la main de Léo, toute gênée alors que lui rigole à plein poumon avec son ami. Il dépose Diego chez lui, je suis à nouveau seule avec le garçon qui me fait tourner la tête, car Sofia dort chez Pablo et leurs parents sont en voyage aussi.

- Je vais commander des sushis.

- Parfait, souffle-je en essayant de porter ma valise.

- Laisse, je vais la porter, dit-il en me la prenant des mains.

- Non ! Je vais le faire, je suis une grande fille.

- Comme tu veux ma grande, il insiste sur le dernier mot.

- Arrête de papoter et va commander le dîner.

- À vos ordres.

J'ai l'impression qu'une éternité passe en attendant nos sushis, mais ils arrivent enfin. Je déguste mon plat alors que Léo, lui, le dévore, en nous remémorant des moments de la semaine qui vient de passer.

- Tu veux regarder la Casa de Papel avec moi ?

- Oui je veux bien.

Je le suis jusqu'à sa chambre, dans laquelle je n'étais jamais vraiment entrée.

- Je reviens, je vais me mettre en pyjama.

- Ça tombe bien moi aussi, répond-il.

Je met un short et un tee-shirt noir en satin, et quand je reviens, il est allongé sur son lit, l'ordinateur sur les genoux, il porte un jogging gris et un tee-shirt noir. En même temps, nous reluquons l'autre. Je le rejoins et m'allonge à ses côtés, et il passe un bras derrière ma nuque.

Nous enchaînons les épisodes jusqu'à 3h du matin.

- On arrête ?

- Oui, je marmonne.

Il ferme son ordinateur et le pose sur sa table de chevet.

- Tu veux rester avec moi cette nuit ? Demande-t-il d'une voix un peu étonnée, mais avec un soupçon d'espoir.

- Oui, mais c'est seulement parce que j'ai extrêmement la flemme d'aller jusqu'à ma chambre, on est bien d'accord ?

- Bien-sûr, répond-il pas du tout convaincu, un sourire en coin.

Nous nous endormons l'un contre l'autre, et la nuit commence bien.

- Non !!! S'il te plaît !!!

Le cri de Léo me réveille en sursaut. Il est toujours allongé, les yeux fermés, et les poings serrés. Je m'assois contre lui et tente de le réveiller alors qu'il se débat.

- Léo ! Léo !

Il sort petit à petit de son sommeil, toujours effrayé.

- Je suis là, calme toi.

Je pose ma main sur son torse, que je sens se détendre.

- C'était un cauchemar, c'est fini maintenant.

Il a l'air perdu, mais il retrouve ses esprits et avale sa salive, encore en sueur.

- Désolé, je t'ai réveillée.

- C'est rien ça, mais toi, ça va ?

Il laisse un blanc et se lève pour prend une douche. Il revient cinq minutes plus tard pour s'allonger à côté de moi. Je tiens son bras pour lui demander de l'attention.

- Tu peux m'expliquer ce qui t'arrive ?

- J'ai fait un mauvais rêve, c'est tout, crache-t-il, fermé à la discussion.

- Tu as dit "s'il te plaît" pendant ton sommeil, mais à qui ?

Il me regarde, ça m'agace qu'il ne réponde pas à mes questions.

- Fais moi confiance… raconte moi.

- Tu te souviens, je t'avais dit que je faisais du baseball ?

- Oui, très bien.

- Je n'ai pas arrêté car je me suis blessé au genou. Roberto Sanchez était notre entraîneur depuis des années. Il était comme un deuxième père pour moi, un modèle. Il y a un peu plus de deux ans, il est mort dans un accident de voiture.

- Ho… Léo je…

- Après ça, ma vie est devenue un enfer, tout est parti en vrille. Le baseball n'était plus un échappatoire, mais la base de tous mes problèmes.

Je peine à parler car ma gorge se noue de plus en plus à la vue de ses yeux brillants. Je ressens très bien son malheur, mieux que quiconque.

- Tu fais souvent des cauchemars ?

- Très souvent. Mais ne me regarde pas avec pitié, je vais bien.

- Ce n'est pas de la pitié Léo, mais de la compassion, de la compréhension. Je te comprends.

- Ne le prend pas mal mais, tu ne peux pas comprendre.

S'il savait…

Nous nous rendormons, mais cette fois, je m'écarte. Il a comme mis un mur entre nous. Cette distance s'efface car il se colle à mon dos, et enrobe ma taille de ses bras charnus. Son souffle dans ma nuque me fait frissonner, mais ensuite, il me fait m'endormir.

Je me réveille seule, dans ce grand lit. Pourquoi suis-je déçue ?
Je descends et me rend compte que je me trouve dans une maison vide. Un morceau de papier est placé sur la table, coincé sous un jus d'orange et des viennoiseries. Dessus est inscrit un mot :

"Un petit déjeuner pour ma marmotte préférée. Je suis à la salle, je rentrerai tard.
Léo"

Un échange torrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant