Fast And Furious Tome 5 F&F8

Chapitre 5

Maxime Giraud, Nulle Part

Cinq heures plutôt

  Si je m'écoutais, si j'écoutais vraiment mes pulsions, je serai probablement capable de commettre l'irréparable. Mais est-ce que je le veux vraiment ? Peut-être bien que oui, mais est-ce que Charlie l'accepterait ?

Je ne sais pas. Elle qui a toujours le don de voir le meilleur en chacun de nous, alors que le commun des mortels n'y décèlent que le pire.

Personne d'autre à ma connaissance ne croit autant qu'elle en l'être humain, comment y arrive-t-elle après toutes les épreuves que nous avons traversé ? Elle peut-être plus que les autres. Moi, je n'y parviens pas.

Elle dégage une aura tellement intense, quand elle rentre dans une pièce, bien qu'elle ne face aucun bruit, nous savons dans la seconde que c'est elle, qu'elle est là. C'est pourtant une personne très simple, où du moins de ce qu'elle laisse transparaître.
Mais elle dégage la classe, l'innocence, la bienveillance, la confiance et pourtant une force de caractère probablement bien enfouie. Oui j'admire ma sœur disparus. Je l'admire tellement, maintenant qu'elle n'est plus là. Quelle ironie du sort vous ne trouvez pas ?

Je n'écoute plus ce qui m'entoure depuis l'arrivée impromptu de Shaw, ne voulant aucunement participer aux échanges. Je n'écoute pas et ne vois rien, dans un état second.

Complètement déconnectée de la réalité, je me laisse guider, peut m'importe. L'absence de Charlie est invivable, j'ai l'impression de suffoquer et l'air est irrespirable.
J'entends vaguement des protestations qui devraient m'alerter, mais je ne m'en préoccupe pas. Je ne veux pas vivre dans un monde où Charlotte ne brille pas de mille feux. À un tel point que je filtre les appels d'Ayden. Je sais que c'est une erreur, mais faut croire que sans les remontrances incessantes de ma sœur, mes vielles habitudes de fuillarde reviennent aux pas de courses.

Je sens que quelque chose cloche mais je n'arrive pas à sortir de ma bulle. Et sans que je n'ai le temps de réfléchir, j'entends des cris qui me ramène brutalement dans le monde réel. Mais je n'ai pas le temps de dire ouf que je me sens déjà projetée en avant dans une violence inouïe. Je percute un pilone qui se trouvait au milieu de la pièce et je sens mon souffle se couper.

Je n'arrive plus à respirer et j'ai l'impression que mes timpans sont prêt à exploser, déclanchant une douleur insupportable. Un liquide chaud dévale le long de mon crâne, du sang.

Avec difficulté, je perçois des silhouettes, mais ne les reconnaît pas. Une blonde je crois et... Non ce n'est pas possible. Dom, Dom est là. J'essaie avec toutes les peines du monde de rester éveillée, mais un voil m'empêche de voir correctement. J'entends Letty suplier Dom sans réellement comprendre ce qu'elle dit.

Mon cœur se brise, finissant de m'achever. Je pensais pas cela possible. J'ai peur, peur de perdre tout ce qui m'est de plus cher dans ce monde à la con. Je ne veux plus rien espérer, ne plus rien penser, alors je me laisse sombrer.

***