Fast And Furious Tome 5 F&F8

Chapitre 6

Deckard Shaw, Umax Federal Penitentiary

Fashback : un an plus tôt

      Quand les gardiens sont venus me voir, me crachant à la gueule que j'avais de la visite, j'ai été étonné, qui a par ma chère mère pouvait bien vouloir me voir ?
Hors comme je m'en doutais, ce n'était pas elle. Non, et je ne cache pas ma surprise quand je vois la copine de mon petit frère en entrant dans le parloir.

Je n'aurai jamais cru qu'elle serait venus me voir après les événements de ses derniers mois. Je la regarde dans les yeux et y décèle tout un tas d'émotions. De la colère, de l'inquiétude, de l'amour, de la lassitude ? Je ne sais pas trop comment l'interpréter, mais ce qui est prépondérant en la regardant et probablement la fatigue, les cernes bleues sous ses yeux et les joues creusées ne trompent pas. Malgré tout cela, je comprend pourquoi mon frère c'est épris de cette jeune femme. Elle est belle à en couper le souffle. Un visage presque angélique, je suis presque sûr que tout le monde lui donnerais le bon dieu sans confession, qu'importe ce qu'elle demande. Elle dégage une prestance qui me clou sur place. Le pire, c'est qu'elle n'a pas l'air de s'en rendre compte.

Je suis mal à l'aise et quand je sors de ma contemplation, je remarque une chose qui me fait tiquer, un tube respiratoire est relié jusqu'à son nez. J'essaie de reprendre contenance remarquant le silence gênant. Je crois qu'elle hésite à prendre la parole alors je le fais avant qu'elle ne le fasse :

-Comme on se retrouve Charlotte Giraud, je commence. Dis voir, tu n'as pas l'air dans ton assiette, c'est trop fatiguant pour toi de sauver le monde ?

Ma réplique fait mouche et comprend que je suis sans doute allé trop loin, je me sens incroyablement mal à l'aise. Je déteste ce sentiment, je ne comprend pas pourquoi je réagis comme ça.

Peut être parce que tu es en face d'une jeune femme incroyable alors que toi tu n'es qu'un minable.

Je fais taire la petite voix dans ma tête, me racle la gorge et essaie de me rattraper en voyant son regard exaspéré à mon encontre.

-Désolé, je suis simplement étonné de ta visite, je m'excuse alors qu'elle fronce des sourcils.

Un éclair passe devant ses yeux bleus presque gris, sans que je puisse vraiment l'interpréter et me répond :

-Écoutes, c'est pas une visite de courtoisie, je ne suis pas là pour créer des liens avec toi et encore moins te plaindre de ton sors, tranche-t-elle froidement avec un accent anglais forcé, comme si elle dissimulait ses véritables origines.

Elle est française me semble-t-il.

Je sais depuis le début l'existence de Charlotte, et je m'y suis toujours opposé. Mais Owen n'en a fait qu'à sa tête, comme toujours. Et quand j'ai appris que c'était la demie sœur de Toretto, j'ai eu envie de le tuer mais ce petit con était déjà dans le coma. Je chasse toutes les questions que je me poses et me reconcentre sur la petite femme de mon frère, me doutant maintenant de sa présence dans ce lieu sordide, impressionné face à sont courage et sa détermination :

-Tu es là pour Owen ? Il m'a prévenu que tu étais quelqu'un qui ne lâchais rien.

Elle me regarde étonnée et arque un sourcils.

-Owen t'a parlé de moi ? Demande-t-elle abasourdie.

Effaçant tout sentiment de détermination, un voil d'une tristesse profonde apparaît dans ses yeux, la rendant beaucoup plus jeune que son âge je présume, bien qu'elle ne doit pas dépasser les vingt-cinq ans. Paraissant tellement fragile, mais ce moment de faiblesse disparaît aussitôt qu'il est apparue, et je refais face à la Charlotte au fort caractère qui ne laisse rien l'atteindre.