Chapitre 14

416 18 0
                                    

Charlotte Giraud, New York








      Après tout ce que j'ai traversé, si je devais donner une définition du bonheur, se serait l'image que j'ai devant moi.

Ma famille entièrement réunie.

Je me tiens sur le seuil de la porte qui donne sur le toit du nouveau logement de mon grand frère, en plein centre de New York.

Margot, Charlie, Deckard ainsi que mon neveu dans mes bras sont à mes côtés. Personne n'a encore remarqué notre présence.

Margot à décidé de nous suivre jusqu'ici elle aussi, voulant se reprocher de moi. Des années que nous nous sommes perdues de vue, et je dois bien admettre que mon amie m'avait réellement manqué.

Un cris me ramène à la réalité.

-Charlie ! Hurle Max en me voyant.

Elle court dans ma direction et me saute dans les bras, m'arrachant un petit cris de douleur. Je la sert à mon tour et me met à sangloter. Elle prend mon visage dans ses mains et dit :

-*Je le savais. Aucun ne voulait y croire mais je savais que tu étais vivante.
-Oui, je suis là Maxime. Je vais bien, je lui assure.

Nous restons un moment dans les bras l'une de l'autre, elle m'a tant manqué. Et je répète ces mêmes gestes avec le reste de ma famille. Un moment pleins d'émotions. Je suis étonnée de voir Maxime prendre dans ses bras Deckard, reconnaissante de m'avoir sauvé la vie. Je sais qu'elle le haïssait, mais se pourrait-t-il que ma sœur ait décidé de ranger son frein ?

Je suis en vie, je suis vraiment sortie de cette prison volante vivante. Je n'y croyais plus, j'avais perdue espoir. Mais eux y ont cru pour moi. Je les aimes de tout mon cœur.

Les retrouvailles entre Dom et son enfant sont tout aussi émouvante et je suis heureuse de voir que tout semble presque rentrer dans l'ordre.
Je m'assois sur une chaise, me sentant un peut faible, Charlie s'asseyant à mes côtés.

-Tu tu sens bien ? Me demande-t-il inquiet.
-Oui, je suis juste un peut fatiguée, mais ça va, je lui assure.

Je ne vais pas bien, et je sais que je ne le dupe pas. Charlie me connaît par cœur et je n'ai presque jamais pu le tromper. Je n'arrive pas croire tous ce qui m'est arrivé, et encore moins le départ d'Owen que je comprend, mais qui me met tellement en colère pour une raison que je n'explique pas encore. Mais j'essaie de faire abstraction des diverses émotions qui me transpercent pour me concentrer uniquement sur la présence de ma famille à mes côtés.

-Ne t'en veux pas trop fort, Charlotte, me dit-il. Tu as fais tout ce que tu as pu pour lui, pour ta famille, et tu t'en es incroyablement bien sortie vu les circonstances. Owen en a conscience, c'est pour cela qu'il est partit. Ne sois trop dure envers lui, mais surtout ne sois pas trop dure envers toi-même. Aujourd'hui, c'est lui qui fait tous ce qu'il peut pour toi.

Je le regarde avec intensité, je suis émue par ses paroles, et le remercie silencieusement. J'ai de la chance de l'avoir à mes côtés. Je souris, il a raison. Oui je sais que ça ira mieux maintenant.

Tout le monde s'installe autour de la table, et Max s'assoit à ma gauche.

-*Max, tu peux me dire à quoi tu joues ? Je lui demande.

Elle me regarde interloquée et me répond :

-Rien, pourquoi ?
-Pourquoi ? Tu crois que je n'ai pas vu en l'expace de cinq minutes la distance qu'il y a entre toi et Ayden ? Pourquoi tu le rejettes ? Il est extraordinaire pour toi. Par pitié Max, ne fais pas la même erreur qu'Owen et moi.

Elle me regarde les larmes aux yeux et me prend dans ses bras. Je comprend que cela a été difficile pour elle, mais maintenant, nous devons aller mieux, l'une et l'autre, et nous reconstruire après cet événement traumatisant.









***




Maxime Giraud, New York








      Quand j'ai vu Charlotte sur le pas de la porte, j'ai cru que je rêvais, mais elle était bien là. Et j'ai toujours encore un peut de mal à y croire. Elle a l'air d'avoir morflé. Mais fidèle à elle même, Charlie ne laisse rien transparaître. Elle a un sourire sincère, mais ses yeux ne brillent plus. Je pense qu'il va lui falloir du temps pour encaisser tout ce qu'il lui est arrivé. Nous sommes tous autour de la table, et Charlie me dit :

-Pourquoi ? Tu crois que je n'ai pas vu en l'expace de cinq minutes la distance qu'il y a entre toi et Ayden ? Pourquoi tu le rejettes ? Il est extraordinaire pour toi. Par pitié Max, ne fais pas la même erreur que Owen et moi.

J'ai les larmes aux yeux et la prend très fort dans mes bras. Elle ne peut pas savoir à quel point elle m'a manqué, elle et ses conseils foireux.

Même après tous ce qu'il nous a fais, je ne peux m'empêcher de me dire qu'Owen et Charlotte sont très beaux ensembles, même si il n'est pas à ses côtés aujourd'hui. J'aimerai avoir la même hargne qu'elle pour me battre pour ce qu'il y a de plus important pour moi.

Je sais qu'elle a raison, mais j'ai peur. J'ai peur parce que j'ai appris il y a quelques semaines que j'étais enceinte, et je ne sais pas si je veux être mère. Je ne sais pas si lui le veux aussi. J'ai la trouille. J'adore mes neveux et nièces, mais je ne sais pas si je suis capable de faire cela à pleins temps. Si j'en ai la force après tout ce que j'ai vécu.

Dom me sort de mes pensées et prend la parole :

-Vous m'avez tous entendu dire, qu'il faut jamais laisser tomber la famille, annonce Dom avec son fils dans les bras. Et je vous remercie tous. Aucun de vous ne m'a laissé tomber. Aucun n'a laissé tomber Charlotte. Je te les présente ? Parle-t-il à son bébé. Vous tous, je vous présente Brian.

Nous rions, tous ému. Mia et Brian ne nous ont pas rejoint. Nous avons décidé de ne pas leur parler de cette affaire, ils ont raccroché et nous ne voulions pas gâcher leur bonheur.

Charlie a raison, je dois avoir confiance et me battre pour ceux que j'aime.

Fast And Furious Tome 5 F&F8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant