Our destiny [Draco Malfoy]

~ [End] ~

Elle courrait dans le château, à la recherche d'un endroit sûr pour redescendre dans la Grande Salle. Cependant, les combats faisaient rages, et elle s'était battue pendant de nombreuses minutes avec un Mangemort qui s'était rué sur elle après être sortie du bureau de l'ancien directeur. En voyant que l'Ibdirus ressortait avec un objet de la potentielle prophétie, les servants de Voldemort savaient qu'ils devaient l'éliminer au plus vite. L'un d'entre eux s'était téléporté pour informer le maître tandis que l'autre lançait déjà un premier sort.

Elsa avait attrapé sa baguette de justesse tout en prenant garde de ne pas laisser tomber le Choixpeau qu'elle tenait. Elle se défendit rapidement et s'empressa de l'immobiliser pour fuir. . Les allées principales étaient beaucoup trop dangereuses, il fallait passer par les passages les moins visibles. Et pour les connaître, il suffisait d'avoir passé plusieurs années dans cette école et vouloir se cacher des escaliers. Elle s'empressa de courir vers ce fameux miroir du quatrième étage et de passer derrière celui-ci avant de fuir. Personne ne l'avait vu, et il fallait se dépêcher d'y passer. Si elle se souvenait bien, elle allait tomber dans un couloir éloigné du hall principal où elle pourrait emprunter quelques escaliers et redescendre discrètement vers la Grande Salle pour donner l'objet à Justine. Le trajet serait plus long, mais plus sûr sans aucun doute. 

Elle s'empressa de marcher, écoutant le vent souffler à travers les murs. Tout semblait si calme, ici on avait même l'impression d'être écarté du monde réel. Mais, même dans tes rêves les plus profonds, la réalité te rattrape toujours. Un vrombissement retenti et Elsa s'empressa de se baisser. Elle se tourna vers l'entrée du passage où une silhouette entièrement noire s'y tenait. Il n'attendu pas longtemps pour rejeter un sort qui s'écrasa contre une pierre du mur. Elle reprit sa course, essayant au plus d'éviter les sors qui continuaient de s'écraser contre les parois jusqu'à arriver à la sortie du passage. Mais l'ennemi n'était pas loin, elle cherche à droite à gauche, elle ne pouvait pas se cacher, elle ne pouvait pas continuer à s'enfuir il allait certainement la rattraper et pire, elle allait l'amener vers les autres. 

- Endoloris ! hurla cette voix derrière elle

Un sort heurta son dos, sa colonne se raidit et elle s'écroula par terre. Elle ne put retenir ce cri de douleur qui s'échappa du plus profond d'elle. Tout son corps semblait s'étirer, elle avait l'impression d'exploser peu à peu, que les flammes chatouillaient ses jambes et que le froid lui glaçait les doigts. Elle eut beau se tourner dans tous les sens, rien n'y faisait. La douleur était indomptable, elle vit la silhouette noire se rapprocher dangereusement et elle sut que son temps fut arrivé. Et soudain, elle entendit le mur craquer, juste avant qu'il ne passe, un sort de couleur verte se propagea dans tout le tunnel, les pierres tombèrent petit à petit et malgré sa course, on entendit le corps de l'homme se faire piéger par les roches, et dans un dernier souffle, la douleur disparue. La Serpentard se redressa pour faire face à son ou sa sauveur-euse. 

- Tu ne devrais pas être ici. 

Cheveux blonds et décoiffés, le teint pâle, les yeux argent. Aucun doute, c'était bien lui. Mais il était encore plus différent de la dernière fois. Ses vêtements étaient sales et poussiéreux, les mêmes que ceux qu'il portait lors de leur altercation au manoir. Et en voyant Elsa face à lui, il eut une mine horrifiée. 

- Malefoy. Tu ne devrais pas être là non plus. 

Il s'approcha de son ancienne amie en voyant qu'elle ne pouvait pas se lever d'elle même. Mais elle le repoussa. Après tout ce temps, l'amertume était toujours là. Elle n'avait jamais oublié le jour où il s'était imposé face à elle. Le jour où ils avaient décidé d'arrêter leur amitié car les idéaux étaient différents. Ce cauchemar revenait trop souvent selon elle, c'était un souvenir qu'elle voulait cacher, qu'elle ne voulait pas montrer. Elle avait essayer d'effacer toute trace de leur amitié. Et aujourd'hui, alors qu'il était devenu son pire ennemi, il lui tendait la main pour l'aider. 

- Je vais bien. J'ai quelques égratignures, mais j'ai toujours ma dignité.