Chapitre 12. Abandon.

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Point de vue de Harry Styles:


Son corps se soulevait pour se reposer plus brutalement sur le lit à chaque fois. Je paniquais. Les bips de la machine qui pouvaient que son coeur battait toujours s'affolaient comme les battements de mon coeur en cet instant. Les médecins arrivèrent en trombe dans a chambre accompagnés d'infirmières et de toutes sortes de machines. Une infirmière me poussa hors de la chambre mais en vain. Je ne pouvais pas la laisser seule, j'avais peur de la perdre. On avait tellement bien avancé tous les deux, je nous voyais sortir de cette impasse, ensemble main dans la main, plus fort que jamais. Deux infimiers ont été appelés pour me faire sortir de force de la chambre. Je ne veux pas la perdre, elle est si importante pour moi. Elle s'était enfin réveillé et j'avais enfin réussi à concevoir un avenir à ses côtés, mais cet espoir était maintenant compromis. Je restais immobile, au milieu de la chambre, emporté par ces deux infirmiers loin de ma princesse:

"-Ne m'abandonne pas princesse, pas maintenant alors que tout allait mieux, je t'aime tellement...

-Laissez-nous faire notre travail Monsieur Styles, on vous informera plus tard."

Et la porte se referma derrière moi, me laissant seul avec mes pnsées, mes espoirs, mes doutes ... et cette douleur lacinante qui transperce mon coeur depuis ces six dernières années. Louis était assis sur une chaise du couloir, la tête dans les mains.

"-Je sais pas ce qui c'est passé Harry, je sais que c'est de ma faute! Dès qu'elle m'a vu, c'est mal parti, je suis désolé Harry, tellement. Ne m'en veux pas s'il te plaît!

-Louis, Louis! Calme-toi, d'accord? Ce n'est pas de ta faute, il y a forcément une raison pour qu'elle ait réagis comme ça."

Le silence refit surface. Mon pied tapait nerveusement le seul, je cherchais le pourquoi du comment, mais aucune réponse ne me venait à l'esprit. Pourquoi avait-elle réagit comme ça lorsque Louis est rentré dans la chambre ? Comment se faisait-il que son faible et tout petit corps se mette à convulser sur son lit alors que deux secondes avant elle me souriait? Toute sorte de questions passait dans ma tête durant me semblait-il des heures et des heures entières... Je m'étais placé dans ma bulle, envolé dans ce monde de souffrance dans lequel je vivais depuis toutes ces longues années priant pour qu'un jour, elle me revienne, mais la vie ne semblait pas vouloir me sourire, elle ne me voulait pas heureux...

"-Harry, déstresse un petit peu, je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour qu'elle se retrouve dans cet état mais je sais qu'elle s'en sortira. Elle a résisté à un coma de plus de six ans. Elle va s'en sortir Hazz. Je le sens, fais-moi confiance.

-J'espère que tu as raison, j'ai telement peur de la perdre à nouveau... Si ça arrivait je le supporterais pas.

-Harry, tu dois rester fort, pour elle!"

Il me prit dans ses bras en essayant de me consoler. Entre temps, Magaret arriva, elle était en larmes et je ne pouvais que la comprendre. Quelle mère ne serait pas effondrée lorsqu'elle sait sa fille dans un tel état? Je me levai et la prit dans mes bras. Ce câlin me fit du bien. On ressentait chacun la souffrance de l'autre. On cherchait à légaliser ou à la minimiser. Mais c'était quelque chose d'impossible à mes yeux, cette souffrance ne voulait pas me quitter. Je me détachai brusquement de Magaret, le regard dans le vide. J'avais peur: peur de la mort, peur de transmettre ma douleur à Magaret, comme si elle n'en avait pas assez. Je fus interrompu dans mes songes par la porte de la chambre qui s'ouvrit après finalement trente minutes. Un médecin sort et nous interpelle:

"-Madame Gray, Monsieur Styles?

-Oui?"

Je ne parlais pas, ma voix, mes sens s'étaient bloqués. Je mremerciai silencieusement Magaret d'avoir ce courage pour répondre:

"-Votre fille a eu un choc post traumatique suite à son accident de 2004. Des souvenirs sont remontés ce qui a provoqué une crise. Ils étaient trop intenses alors son cerveau a bloqué ses sens pour éviter un surplus de souffrance. Nous avons réussi à limiter les dégâts mais elle s'est endormi, je ne peux donc pas vous laisser rentrer jusqu'à ce qu'elle soit réveillé. Elle a besoin de sommeil pour se remettre du choc.

-M-merci docteur.

-Je ne fais que mon métier Madame Gray. Reposez-vous aussi, vous en avez besoin. Au revoir."

Lors de son discours mes pleurs n'avaient fait que redoubler. Tout ça était de ma faute et rien que de ma faute. Je m'en voulais, je ne sers à rien. Enfin oui je sers à quelque chose: à faire du mal autour de moi. Et soudain tout se mélangea en moi. De l'incompréhension, je passai à la peur, puis à la tritesse, la colère et enfin... enfin le soulagement. Mon poing s'abatit violemment contre le mur de l'hopîtal. J'avais besoin de déverser toute la pression que je gardai en moi depuis trop de temps. La culpabilité d'être le responsable de ce coma, de ce malheur, de la destruction de cette famille. Parce qu'il faut bien se l'avouer, le seul responsable ici, c'est moi et rien que moi. Malgré les appels de Margaret, des médecins et surtout de Louis, les coups

partaient les uns après les autres sans que je n'en ressente la moindre douleur physique. Chaque centimètre de ma peau frissonnait, la souffrance partait, la culpabilité s'échappait dans les quelques gouttes de sang que je sentais perler le long de mes mains. Tout ce poids, cette torpeur quitte mon corps. Je me sens enfin libéré, come délivré de ce secret qui me pèse sur les épaules. Après cette lutte contre ma propre conscience, je tombe au sol, mort de fatigue et soulagé.

Le lendemain:

Je me réveillai en sursaut dans une chambre blanche, sûrement une chambre d'hôpital. Mes mains me faisaient mal, elles me brûlaient mais je ne voulais pas ouvrir les yeux. J'étais vidé, sur surplus d'émotion m'a littéralement achevé.

Je sentis une main sur mon bras, je décidai alors d'ouvrir les yeux. Je vis Margaret et Louis et une touche de déception pointa son nez. J'aurais espérer que ma mère soit près de moi, mais non. C'était trop demandé. Mon bras gauche était perfusé et mes mains entourées de bandage.

Un sanglot me fit sortir de mes observations. Louis.

"-Pourquoi est-ce que tu ne m'as appelé si tu allais si mal?"

Vers l'éternité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant