Chapitre 17. Nouveau départ.

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Point de vue de Lucy, 13 novembre 2010, trois semaines plus tard:

Trois semaines s'étaient écoulés depuis ma rencontre avec Louis mais surtout Niall, je le haïssais au départ d'avoir fait m'avoir faitsubir tout ça à Harry, il ne méritait rien de ce qui est arrivé,quant à moi, je lui en avais voulu tellement fort que je luisouhaitais tout le malheur du monde. Mais après l'avoir vu toutecette haine qui se dégageait de moi avait disparue.

Quoiqu'ilen soit, ces trois semaines ont été épuisantes. Entre mesexercices de rééducation, mes consultations chez le psychiatre del'hôpital, les scanners et les IRM, j'étaisépuisée mais j'avais fait tous ces efforts pour être plus vitesortie de là. Je voulais redécouvrir les plaisirs de la vie, ceuxque j'ai oublié. A vrai dire, je suis un peu stressée de rentrer àla maison, de vivre avec Marg... ma mère, Steve mais il y aura Liamdonc je serai mieux. Ils sont venus de temps en temps me voir maisj'étais trop occupée avec mes séances dans tout l'hôpital pourleur parler longtemps, Harry n'échappa malheureusement pas à larègle... Il me manquait, nos longues discussions me manquaient.C'est une personne dotée d'une gentillesse et d'une bonté infinie.On dit souvent que les hommes les plus attrayants de l'extérieursont les plus horribles intérieurement mais Harry est comme un angedescendu du ciel pour détruire ce parfait cliché de l'homme beau etcon. Son physique attire le regard de nombreuses adolescentes quandon se promène dans les couloirs de l'hôpital et lui leur rend justeun sourire timide et passe devant sans plus. Si une personne est enbesoin, il n'hésite pas une seconde à lui rendre service. Jem'efforce à lui trouver des défauts mais rien ne vient. Il estjuste... parfait selon moi.

Quelqu'unfrappa à la porte. La tête de ma mère passa par l'entre-bâillementde la porte et me demanda si je pouvais entrer. J'hochai la têtepour lui dire d'entrer.

« -Prêtepour le grand départ ma fille ? Tu vas voir, tout va bien sepasser !

-J'aiun peu peur, je t'avoue, j'ai encore du mal à réaliser ce qu'ilm'est arrivé. Il me faudra du temps pour réaliser que tu n'es pasMargaret mais bien ma mère.

-Jecomprends ma puce, ne t'en fais pas et puis tu n'as pas à avoirpeur ! Steve et surtout Liam seront là, tu pourras aller aulycée, reprendre ta vie.

-Maiscomment je vais faire pour rattraper tout ce que j'ai perdu encours ? Je veux dire la dernière fois que je suis allée àl'école, c'était en CM1, comment je vais faire ?

-Net'inquiètes pas j'ai tout prévu, tu feras ta rentrée en classe deseconde après les vacances et je me suis arrangée pour que tu soisdans la même classe qu'Harry ! »Elle me fit un clin d'oeil et reprit : « Tesvalises sont prêtes ?

-Oui !J'ai tellement hâte de sortir, de découvrir la maison, la vraievie ! »

Unsoupir de joie s'échappa de mes lèvres. J'avais vraiment hâte. Lelycée bientôt, comment j'allais faire pour rattraper six annéesd'étude en à peine moins de deux mois. Pour moi, cela semblaitimpossible mais ma mère semblait confiante. Elle avait confiance enmon potentiel et j'en étais très heureuse. On partit au bureau dessecrétaires et infirmières. Ma mère déposa mon dossier de sortieà une des secrétaires qui le tendit à une autre pour qu'elle lerange, sûrement une stagiaire. Mon médecin arriva ensuite alors jeme plaçai face à lui :

« -BonjourMademoiselle Gray, alors prête à enfin sortir ?

-BonjourDocteur, un peu stressée mais ça va ! Je plonge un peu dansl'inconnu alors je suppose que c'est normal comme réaction !

-Oui,ne t'inquiètes pas ! Par contre je voudrais juste que tureviennes dans une semaine, disons vers 14h pour faire quelques examens et voir si tout se passe bien, ça te va ?

-Oui,c'est parfait Docteur et merci pour tout ce que vous avez fait pourmoi pendant toutes ces années.

-Derien, c'est mon travail et je suis particulièrement impressionnéepour ton cas, je me souviendrai toujours de ton combat Lucy, tu asété forte, tu n'as reculé devant rien. Allez, à la semaineprochaine petite battante ! »

C'estavec un grand sourire et les larmes aux yeux que je le regardaipartir. Je me dis soudainement que je ne sais pas qui m'a aidé, queje ne pourrais probablement pas les remercier pour m'avoir sauvé lavie et pour avoir garder espoir. Une larme s'échappa de mon œil, jeme rends compte que tous les souvenirs que j'ai sont dans cet hôpitalpuisque je ne me souviens de rien de ma vie antérieure hormis lesseules phrases qui sont passées dans ma tête lorsque j'ai rencontréNiall.

D'uncoup, j'entendis quelqu'un crier mon nom :

« LUCY !

-Non,Céline ne pleure pas ! Je reviens la semaine prochaine à 14h,c'est pendant ton service non ?

-Ouiet je me suis personnellement chargée que je puisse être auprès detoi durant tes examens ! Mais tu vas tellement me manqueraprès...

-Jereviendrai te voir et puis on pourra se voir... dehors ?Enfin... en dehors de l'hôpital et du parc, ce sera plus joyeux.

-C'estune excellente idée !!! Et Margaret, je voulais vous remercierdu fond du cœur pour tout ce que vous m'avez accordé alors quevotre fille était dans le coma, vous m'aidiez à réussir monconcours, j'espère que nous resterons aussi en contact, vous alleztellement me manquer toutes les deux...

-Tuvas nous manquer aussi. »

Mamère avait répondu à ma place en comprenant que si j'ouvrai labouche, j'éclaterai en sanglot. Certes, cet endroit était l'objetde tous mes malheurs mais c'est aussi un endroit qui renferme despersonnes aussi géniales et adorables que déterminées et sérieusesdans leur travail, sauver des vies... Qu'y a-t-il de plus beau que desauver des vies chaque jour ? Rassurer et redonner de l'espoiret de la vie aux proches des patients ? Je ne pense pas trouverun métier plus honorable que celui-ci.

C'est avec le cœur lourd qu'on se dirigea vers la sortie de l'hôpital,mes valises en mains que je déposai ensuite dans le coffre de la voiture aidée par ma mère. C'est en passant le portail de sortie de l'établissement que je me dis : « Ça y est ma vie va commencer et rien ni personne ne pourra m'empêcher de la vivre à fond. Je compte bien rattraper le temps perdu. »

Vers l'éternité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant