Vers l'éternité.

Chapitre 13. Présence.

Point de vue de Louis Tomlinson: 22 octobre 2010 (pour vous situer dans le temps!)

"-Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas appelé si tu allais mal?"

Voir Harry dans cet état me rendait fou. Comment est-ce que je n'ai pas pu remarqué sa souffrance depuis tout ce temps? Je savais qu'il était mal mais au point de faire une crise, non! Je m'en voulais énormément, c'est mon meilleur ami et je n'ai pas été foutu de l'aider, de lui faire extérioriser toute cette tension, cette souffrance.

"-Je ne sais pas Lou', je ne me rendais pas compte à quel point tout ça me blessait. Alors quand j'ai su qu'elle s'était battu, qu'elle était toujours là, j'ai tout un tas d'émotions qui me sont retombées dessus. Je n'ai pas vraiemnt compris. C'est allé vite, trop vite...

-Tu te sens mieux maintenant?

-Oui, je suis moins... retourné.

-D'accord, tant mieux!"

Je parlais un peu avec Magaret en m'excusant mille fois d'avoir créé un problème en plus de la crise de Lucy. Elle me rassura et m'avait dit que je n'avaiis pas à m'en vouloir, que j'avais le droit de craquer. C'était un peu comme ma deuxième maman, elle complétait l'absence de la mienne. Elle me manquait bien qu'elle ne soit pas morte. Mon beau père l'avait emmené en lune de miel. J'étais heureux pour elle, Robin est quelqu'un de vraiment bien pour elle mais j'aurais aimé qu'elle soit près de moi en ce moment. Je sais c'est égoïste mais j'avais besoin de ma mère maintenant, je voulais la prendre dans mes bras, l'entendre me murmurer de doux mots à l'oreille pour me rassurer. Mais ce n'était pas possible. J'avais peut-être 17 ans mais ma mère était tout pour moi, nous avions une relation très fusionelle surtout après le départ de mon père où nous nous soutenions l'un l'autre.

Magaret finit par partir mais laissant seul avec Louis et je savais qu'il allait m'en reparler, il s'était retenu devant Magaret pour faire bonne image.

"-Je suis désolé Hazza, c'est de ma faute, je le sais, je suis désolé, ne m'en veux pas..."

Je m'attendais à tout sauf à ça! Qu'est-ce qu'il raconte? En quoi c'est de safaute?

"-Mais qu'est-ce que tu racontes Lou'! Ce n'est pas ta faute!

-Si, dès qu'elle m'a vu, son sourire a disparu et elle a commencé à faire sa crise, quelque chose ne va pas avec moi! Et puis, je n'ai même pas été capable de te protéger, de tout faire pour tu ailles bien...

-Lou' tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer, j'irai la voir seul toute à l'heure et lui demanderai ce qu'elle a ressenti. Je suis sûr que tu n'y es pour rien! Et sur le fait que tu n'as pas tout fait pour que j'aille bien, je ne suis pas d'accord. Lorsque j'allais vraiment mal parce que Lucy me manquait qui était là pour moi toute la nuit au téléphone pour me consoler? Qui est-ce qui faisait plus de trois de route pour venir à Londres en pleine nuit pour me voir? Qui est-ce qui séchait des journées entières de cours pour les passer avec moi parce que j'étais au bout du rouleau? C'était toi Louis, alors je refuse que tu dises que tu n'es pas bon pour moi. Tu es le meilleur des meilleurs amis que je pouvais avoir, et encore une preuve, tu es là aujourd'hui avec moi et pour moi. Alors arrête tes bêtises! Ce qui c'est passé hier était juste l'effet du soulagement, tout s'est bousculé à l'intérieur de moi, j'en avais besoin Louis, ça m'a fait du bien, ne t'en veux pas."

J'étais essouflé par tout ce que je venais de dire et Louis avait baissé la tête pour ne pas me montrer qu'il pleurait mais je le savais rien qu'à entendre ses reniflements incessants. Il se leva me prit dans ses bras et me conseilla d'aller voir Lucy. Il m'avertit qu'il allait prendre l'air dans le parc de l'hôpital et que s'il y avait le moindre problème, il fallait que je l'appelle.

Après que Louis soit parti, je suis parti voir Céline pour lui demander s'il y avait possibilité que je me douche. Elle m'accompagna dans une chambre non occupée et me dit de faire vite et que c'était exceptionnel. Je la remerciai, me lavai, me rhabillai rapidement et rejoignis, nerveux, la chambre de Lucy. Je toquai mais aucun ne me parvint en retour. Je rentrai alors et la vis endormie et paisible sur son lit. Cette image me plaisait plus que la précédente. J'approchai et remarquai les cernes qui entouraient ses yeux, son teint pâle, toute sorte de petits défauts mais qui paraissaient magnifiques sur elle. Oui, je suis vraiment fou d'elle.

De longues minutes passèrent pendant que j'écoutais son souffle s'abattre sur son épaule. On dirait un vrai petit ange lorsqu'elle dort. Elle commença à bouger et, petit à petit ouvrit les yeux qui rencontrèrent les miens. La forêt et l'émeraude. On nous appelait souvent comme ça à l'école car nous avons tous les deux les yeux verts, elle un vert faisant penser à une forêt et moi à une émeraude. Je me rappelai souvent de ce que nous disait la maîtresse: "Toi, Lucy, tes yeux sont comme une fôret et toi, Harry, tu es comme une émeraude! Ensemble, la fôret emmène un côté naturelle simple, l'émeraude apporte cette richesse, ce bien précieux et rare. Vous deux vivrez beaucoup de choses dans votre vie, que ce soit dur ou beau. Je vous promets que tout ne s'arrêtera pas là." Lucy et moi n'avions que neuf et n'avions pas très bien compris mais ces paroles étaient comme gravées à tout jamais dans mon esprit. Voyant nos mines déconfites, elle nous dit de partir jouer en récréation. Je comprenais parfaitement maintenant. Lucy a fait, fait et fera toujours partie de ma vie, que je le veuille ou non. Je veux dire... c'est comme une évidence! Rien qu'à m'imaginer de ne plus pouvoir la toucher me rendait fou! Je me levai et déposai un doux baiser sur son front.

"-A quoi pensais-tu?

-A nous.

-Ah... D'accord! Je te promets de sortir d'ici le plus vite possible! Tu me feras visiter Londres, notre école, ta maison, nos endroits communs, le sparcs où nous jouions, je veux tout savoir, tout voir!"

Je souriai face à son enthousiasme, une vraie bouffée d'air. J'aimais la voir comme ça mais je me devais de lui demander.

"-Que c'est-il passé hier?"