CHAPITRE 20 : Réciprocité.

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Pointde vue de Lucy:

Grâceà quelques souvenirs qui m'étaient revenus, mes sentiments pourHarry augmentait chaque jour. Mon cœur palpitait, des frissonsm'envahissaient. Ses bras autour de moi me réchauffaient. Unebouffée de chaleur m'envahit, le souffle me manquait tellement quema poitrine se resserrait. J'aurai voulu rester dans ses bras pourtoujours mais il me faut reprendre mon calme. Le vécu de cetévénement m'a permit de me représenter le passé et ainsi de mesouvenir des bonnes ou mauvaises choses contenant une certaine chargeémotionnelle. Tout ce surplus d'émotions m'affaiblissait, tous les« flashbacks » qui me revenaient me causaient une grandefatigue et des migraines. Je préférais prendre unn peu de reculpour éviter que tout me reviennent d'un coup.

J'étaisdevant Harry, tête baissée, cachant mes joues rouges mais Harryleva sa main vers moi et, à l'aide de ses mains, me releva la tête :

« -T'essûre que ça va ?

-O..oui ! »

J'hésitaiu instant, je savais que je pouvais tout lui dire, mais me confiersur mes sentiments pour lui, ce n'était pas pareil. Pour ça, Liamétait plus rassurant, me donnait des conseils aussi bons les unsque les autres. Harry affichait toujours sa mine inquiète, il savaitque quelque chose avait changé :

« -Tues bizarre aujourd'hui...

-Non,ne t'inquiètes pas Hazza !

-Tute rappelles de quelque chose ?? Tu te souviens de moi avant toncoma ? Dis-moi, je sais qu'il s'est passé quelque chose ! »

Ilavait cette forte capacité de pouvoir lire dans mes pensées, c'enest presque troublant, même complètement troublant. Je gardai lesilence, si je parlais, j'allai craquer. Je vis de l'incompréhensionsur son visage, je pris alors sa main et l'emmena dans ma chambre.Je nous plaçai devant la fenêtre et nous dirigeai sur le balcon,face à la balançoire.

« -QuandLiam m'a montré ma chambre et que je me suis mise ici, je nousrevoyais, toi et moi, le jour où ma mère m'avait puni de sortie. Tuétais venu à ma fenêtre en m 'expliquant ton plan pour qu'onpuisse passer une après-midi ensemble... Tu t'en souviens ?

-Oui,j'étais dévasté de ne pas pouvoir te voir ne serait-ce que pendantun jour... »

Ilafficha un sourire timide et ses yeux se voilèrent de nostalgie. Ilplaqua mon dos contre son torse et posa sa tête sur mon épauleavant qu'il ne prenne la parole :

« -J'étaisallé parler à ta mère faire diversion pour que tu puisses sortir,des vrais stratèges. »

Ils'arrêta, prit ma main, descendit les escaliers et me guida vers labalançoire tout en laissant ses bras autour de ma taille qui, soitdit en passant, me faisait beaucoup d'effet. On s'assit chacun sur un siège. Avant de commencer à parler, je me remettais de cettetendresse, de la douceur qu'Harry m'apportait tout en me balançant ;

« -Pourquoitu m'as emmené ici ?

-C'estici.

-Icique quoi ?

-Queje t'ai dit que je t'aimais vraiment, que tu étais mon amoureuse etque je n'en voudrais pas d'autre.

-Jene me souviens pas de ça... »

Çam'attristait de ne pas le savoir, j'aurai tellement voulu le voir etl'entendre me dire qu'il m'aime, mais je ne peux pas remonter letemps. Peut-être que je m'en souviendrai un jour... Enfin, jel'espère vraiment ! A peine sortie de mes pensées, jeretrouvais Harry, agenouillé devant moi, une main sur ma joue. Il meregarda dans les yeux. Les siens étaient si perçants que mapoitrine se contracta, les papillons reprirent leur envol siviolemment que je crus mourir. Il baissa son regard sur mes mains,les prit dans les siennes et releva sa tête pour qu'elle se retrouveface à la mienne.

« -Tune t'en rappelles peut-être pas mais je peux toujours te dire ce queje t'avais raconté ce jour-là. Je m'étais mis comme ça, dans lamême position, je t'avais regardé droit dans les yeux et je t'avaisdit à quel point je t'aimais, que tu étais mon amoureuse et que turesterais à moi toute la vie. Alors maintenant, je veux te dire, queje t'aime, que malgré toutes tes années de sommeil, mon cœur n'ajamais cessé de battre pour toi. Mon amour pour toi a résisté àsix ans d'absence. Tu es l'amour de ma vie Lucy, jamais je nesupporterai de te perdre à nouveau. J'aimerai tellement que tu tesouviennes de tout ce que je t'ai dit ce jour-là, de tes sentimentspour moi, de tout ce qui a suivi à mon discours. Regarde-moi biendans les yeux, je te fais la promesse de tout faire pour que tu tesouviennes de moi, de tes sentiments. Je ne compte pas baisser lesbras, tu pourras me rejeter si tu veux mais je m'accrocherai à toi.Sans toi je ne suis rien. Je ne suis qu'un arbre dépouillé de sesfeuilles, de sa gloire, de sa sève. Les feuilles te représententparce qu'elles sont l'image de la vie et de la beauté que tum'apportes, tu es ma gloire, mon plus beau trésor sur cette terre.L'amour que tu me portais me vivifiais, tu étais la sève quicoulait dans mes veines. Je suis fou de toi depuis toujours et monamour pour toi ne fait qu'augmenter chaque jour, chaque heure etchaque seconde. Je n'abandonnerai pas tout ça. Tu retomberas sousmon charme quoiqu'il en coûte. Ma vie n'est rien sans toi Lucy. »

Ilm'avait touché en plein cœur, il avait cette détermination dansson regard, dans sa voix, à me faire tomber sous son charme. Cequ'il ne sait pas, c'est que je suis tombée sous son charme à cetinstant précis. J'étais irrémédiablement et irrévocablementamoureuse de lui. Les larmes coulaient le long de mes joues, elles nes'arrêtaient pas. Je pleurais de joie, d'un trop plein d'émotions.Je me laissai tomber contre lui, ma tête dans son cou, le serrant leplus fort contre moi. Je voulais rattraper toutes ces années passéessans lui à mes côtés. Il est tout ce que j'attendais, drôle,passionné, attentionné, sérieux quand il faut, doux mais solide àla fois. Alors je n'attendis pas une seule seconde de plus pour melivrer à lui :

« -Tun'as plus à t'acharner, tu n'as pas à faire quoique ce soit ...Ca ne servira à rien Hazza...

-Qu'est-ceque tu veux dire ? »

Jeme redressai, mis ma tête face à la sienne :

« -Tum'as déjà Harry. »

Jerapprochai mon visage du sien, me penchai à son oreille et luichuchotai :

« -Jet'aime, je t'aime plus que tout. »

Jefis pivoter ma tête et déposai un baiser sur sa joue.


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