Chapitre 4: Revivre.

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Point de vue de "lui":

-"Stop!! Regardez ses yeux!"

Je vois tout le monde se tourner vers son visage, ses yeux. Une larme perle sur sa joue. Les médecins sont bouche bée, celui qui allait la débrancher la regarde et sa main reste en suspension dans l'air ne s'attendant pas à ce retournement de situation. Samère se lève pleure toujours plus à chaque seconde mais cette fois, une lueur de joie prend sa place, la place où elle devrait être. Les larmes coulent de plus belle sur le visage de mon ange où apparraît un faible sourire, l'espoir qu'elle se réveille grandit en moi. Ses yeux restent clos, le reste de son corps immobile. Cet espoir disparaît aussitôt tel un oiseau prenant son envol. Je suis éssouflé, les médecins sortent de la salle avec un regard d'incompréhension planté sur le visage. Ses parents me serrent dans leur bras et me laissent seul avec elle. J'en avais besoin et j'avais en même temps peur. C'est la deuxième fois que je rentre dans cette chambre, la première je m'étais lâchement enfui. Lâche, voilà le mot qui me correspond. Je n'ai pas eu le courage de lui parler... Je veux le faire, maintenant je suis prêt, c'est le moment.

"Hum, salut Lucy. Tu sais, je suis vraiment désolé de te faire subir ça. Je m'en veux tellement. Tous les jours je me demande comment j'ai pu être aussi cruel, comment j'ai pas te faire subir ça. On avait tout l'avenir devant nous. On s'aimait putain! J'ai eu la chance de trouver la femme de ma vie à sept ans et je l'ai détruite! Je suis un monstre Lu! Je me déteste tellement de t'avoir fait ça si tu savais! Je suis toujours fou de toi, je suis amoureux de toi! J'ai mit dans le coma la fille dont j'étais amoureux! Qui peut faire ça, qui? Je me hais pour tout ça! Réveille-toi Lucy je t'en supplie! Je ne pourrais pas le supporter même si je mérite de vivre avec ça sur la conscience mais s'il te plait ne nous abandonne pas, on a besoin de toi." Je pose ma tête sur son torse, et, ma main dans la sien, j'écoute son coeur battre encore. "Je ne trouve même plus quoi dire d'autre.

-Dis.. dis-moi ce.. ce que je fais... ici alors." Cette voix même irritée et cassée comme elle est, je la reconnaîtrais parmi des milliers et des milliers d'autres voix. Je n'ose plus bougé, je relève la tête et vois ses yeux ouverts. Ils me regardent, l'air complètement perdus. Je ne sais même pas ce que je fais, je devrais rester avec elle mais mon premier reflexe et de me lever de la chaise, tellement brutalement qu'elle tombe à la renverse. Je sors de la chambre en courant, je hurle dans tous les couloirs à la recherche d'une infimière ou d'un médecin. Les gens me prennent pour un fou, mais c'est pas ça qui m'importe le plus:

"IL ME FAUT UN MEDECIN!!! LUCY C'EST REVEILLE!!!!"

Lorsque je vois qu'un groupe de médecins et d'infirmières courir vers moi, je retourne dans la chambre et vois Lucy qui regarde autour d'elle. Les médecins arrivent et la peur envahit ses yeux. Je lui prends la main et elle me regarde avec un faible sourire. Comment fait-elle pour me sourire après tout ce que je lui ai fait. C'est à cause de moi si en ce moment elle a peur. A cet instant Magaret et David entrent en furie dans la chambre. Magaret se jette sur elle et Lucy pousse un faible gémissement dû au coup. Un médecin prend la parole:

"Je vais vous demandez d'attendre ici, on va procéder à quelques examens."

Le médecin sourit. A peine sorti de la chambre, je commence à faire les cent pas dans le couloir. Une infimière sort et nous dit de sortir prendre l'air puis rentre de nouveau dans la chambre. Je ne peux pas rester dans le couloir plus longtemps, je vais exploser d'attendre. Je préviens les parents de Lucy que je sors et m'adressent un grand sourire en retour. Je commence à sortir de l'hôpital, j'appelle Louis, c'est mon meilleur ami. Il a déménagé à Doncaster un an après que Lucy soit tomber dans le coma et c'est la seule personne avec qui j'ai réussi à garder contact. Tous les amis que j'avais avant l'accident, je les ai zappé. Je ne pouvais plus parler à personne quand c'est arrivé sauf à lui, je me détestais et encore maintenant je me déteste de lui avoir fait ça. Je ne voulais pas gâcher la vie de quelqu'un d'autre.

Vers l'éternité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant