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MON ESTOMAC EST NOUE et ma gorge, serrée. Dans mon dos, la porte se ferme dans un claquement sec et je déglutis péniblement.
— Woaw, c’est… petit.
Il s’agit d’un placard à balais. Autour de nous, des rayonnages garnis de produits d’entretien prennent la moitié de la pièce, me forçant à garder une proximité trop étroite avec Ace. Celui-ci tente de reculer pour me laisser de la place, à la suite de ma remarque, mais seuls quelques centimètres nous séparent.
La chaleur épaisse se dégageant de son corps rend l’air moins respirable.
— Le placard à balais est le seul endroit où aucune oreille indiscrète ne viendra trainer, se justifie-t-il.
Il pose un regard ferme et presque accusateur sur moi.
— Parce que toi et moi, on va avoir une sérieuse conversation, (T/P).
Je déglutis péniblement et n’ose même pas répondre. Tout se bouscule dans ma tête et je suis trop confuse pour parvenir à réfléchir correctement sur quoi que ce soit. Hier matin, Ace m’a embrassé avant de filer à toute vitesse et après m’avoir expliqué que j’avais gâché sa vie.
Et la conversation ayant précédé ce moment a été ponctué d’une demande particulière de son part à mon égard.
Celle de quitter sa vie.
— Je peux savoir à quoi tu joues !? lance-t-il dans un chuchotement énergique, craignant visiblement que ses collègues l’entendent.
— Comment ça, « à quoi je joue » ? je réponds de la même manière.
