Je boucle enfin ma valise après une dizaine de minutes à me battre avec celle-ci. Hier était notre dernier jour entier en Espagne. Nous rentrons à Toulouse cet après-midi. Je suis triste de quitter le paradis qu'est l'Espagne mais j'ai tellement hâte de retrouver ma ville. Toulouse me manque de plus en plus.
Notre vol pour rentrer à Toulouse est à 15h, il me reste donc 1h30 avant d'officiellement quitter ces vacances qui m'ont fait beaucoup de bien. Elles ont pu améliorer ma relation avec Florian et les autres garçons ainsi que la relation spéciale que j'entretiens avec Oli. Si on peut appeler ça une relation.
Je finis par attraper mon carnet, dans lequel j'écris des poèmes, je le regarde un instant et le feuillette en silence. Je souriais en voyant le dernier que j'ai écris la veille. Évidemment, il visait Oli. Je ne sais quoi penser de ce garçon, il me fait vriller. Il me déteste et moi, je me retrouve à le viser dans mon écriture. Fait-il de même? Non, il a pleins d'autres filles à ses pieds sur lesquelles il peut écrire, pourquoi il s'attarderait sur moi? Et puis, il me déteste non?
C'est toi Et c'est moi Tu me rends folle Et j'en perds presque le contrôle Que dis-je? Je l'ai perdu depuis bien longtemps Quand tes yeux transperçants Se perdent dans les miens Et me laissent hanter les tiens On se haït Mais je te promets Que ça ne durera pas Et que l'on s'aimera Ou alors que l'on détestera le fait de se plaire Et que l'on adoucira enfin l'atmosphère.
Il faut que je me résonne. Je secoue ma tête, referme enfin mon carnet et le range dans mon sac à dos en soufflant dans le silence.
Je m'ennuie un peu et je dois avouer ne pas avoir trop le moral ces derniers jours. Toulouse et ma famille me manquent terriblement.
Ma soeur a eu son bac il y a quelques temps maintenant et je n'ai pas prit le temps de retourner sur Paris pour fêter ça avec elle. J'ai honte d'être égoïste et de me retrouver ici, en Espagne, sans eux.
Ma mère est en pleine galère financièrement en ce moment, elle me raconte chaque jour, au téléphone, que c'est de pire en pire et qu'elle se voit couler. J'ai peur. Peur qu'elle se retrouve sans-abri et sans nourriture. Mon beau-père fait de son mieux pour l'aider financièrement mais je sais bien que ça ne suffira pas sur le long terme.
Je dois réussir pour elle. Je veux réussir pour elle. Et je vais réussir pour elle.
Je repense à la proposition de Florian et Oli. J'ai envie d'accepter. Pour elle. Et pour moi aussi, que je puisse enfin vivre de ce que j'aime. Oli avait dit devant les garçons qu'il ne voulait pas m'aider dans la musique mais il a fini par dire le contraire quand nous étions seul à seul. Veut-il réellement? Je suis perdue.
Je chasse ces mauvaises pensées, mets de côté la proposition des frères dans ma tête et sors de ma chambre avec une tenue de change.
Je me dirige vers la salle de bain. Une bonne douche me fera du bien. La porte est fermée, quelqu'un a été plus vite que moi on dirait.
Je m'adosse contre le mur et attend que la place soit libre. Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvre enfin et laisse apparaître Oli, en short et t-shirt, qui est d'ailleurs un peu trop grand pour lui.
Mignon. Je crois avoir penser un peu trop fort puisqu'Oli se retourna.
Oli: Tu as dis quoi?
Moi: Rien, pourquoi?
Oli: Je croyais que tu m'avais parler.
Moi riant: Tu deviens fou.
Oli: Hm.
Il repartit vers le salon, téléphone à la main. J'étais déçue qu'il termine cette conversation de cette façon.
J'entrais enfin dans la salle de bain, me déshabillais et entrais sous la douche, sous l'eau chaude. Non, sous l'eau brûlante.
Je me perdais une nouvelle fois dans mes pensées quand j'entendais la porte s'ouvrir. Ne l'ai-je pas fermer à clé?
Je fermais l'eau et passais ma tête en dehors de la douche, cachant mon corps avec le rideau, et vis enfin Oli. Que fait-il ici?
Moi: Oli?
Oli se retournant vers moi: Je te gêne?
Moi: Ce n'est pas que tu me déranges mais je suis assez pudique et ça paraît un peu bizarre.
Oli: Oh je peux partir si tu veux. Je reviendrai après.
Moi: Non non, je voulais pas dire ça.
Je marquais une pause pendant qu'il allait devant le lavabo et me regardais dans le miroir.
Moi: Tu viens faire quoi?
Oli en riant: Je viens me brosser les cheveux!
Je riais.
Moi: Nan et sans blague?
Oli en riant: Je venais juste me brosser les dents. Je comptais pas te regarder ne t'inquiètes pas Melyssa.
Je riais une nouvelle fois. J'allais répondre mais il me coupa.
Oli: Même si j'ai une légère envie de le faire.
Je rougissais. Wow, il n'y allait pas de mains mortes.
Oli: Hum. Et sinon madame tomate, tu comptes me rendre mon t-shirt de la dernière fois un jour?
Je souriais malicieusement et rallumais l'eau brûlante.
Moi un sourire en coin: J'entends pas désolé! On en reparle plus tard, tu veux?
J'entendais Oli rire.
Oli: Je vois. T'es maline toi.
Je riais, fière de moi.
Oli: J'te laisse, garde le mon t-shirt, j'en ai d'autres.
J'entendais, suite à ses paroles, la porte se refermait. Je souriais.
@melyssabrs
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Liked by @jeremielevypon, @bigflo_real and 4 361 others. melyssabrs Je ne sais pas rester sérieuse, même au resto 🤪
