rencontre

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Les gendarmes se sont lancés à sa poursuite, mais le voyou avait de l'avance. Il à traversé la rue et a disparu momentanément de mon champ de vision. Puis j'ai vu c'est deux mains saisir le sommet du mur de notre jardin et son visage émerger dans un rictus provoqué par l'effort. Il a fait un rétablissement, à passer une jambe par-dessus la clôture, s'est hissé sur le faîtage et à sauté dans le massif de pivoine. Il a fait quelques pas hésitants, puis il s'est dirigé vers mon arbre.

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En le voyant arriver, je n'ai pas pu m'empêcher de pousser un cri. Alors, le gars a relevé la tête et il m'a vu. Je suis resté pétrifié comme une statue, incapable du moindre geste. Nos regards se sont croisés une fraction de seconde. Ma peur était si violente à ce moment-là que son image s'est gravé comme au fer rouge dans ma mémoire. Il avait le crâne rasé et chaque épaule tatouer du même aigle déployant ses ailes. Il portait deux piercings à la lèvre inférieure et deux également à chaque narine. Ces sourcils étaient tellement fourni qu'il se rejoignait au-dessus de son nez, aplati comme celui d'un boxeur. Et puis il avait des yeux... Tes yeux de cauchemar ! Je n'oublierai jamais ce regard, marron clair, presque jaune ; un regard chargé de violence et de haine...
             Un coup de sifflet strident nous a ramenés brusquement à la réalité. Un gendarme franchissait le mur à son tour. Le voyou est reparti à toute allure  vers le fond du jardin. Il a escaladé le mur qui nous sépare de la voie de chemin de fer au moment où trois gendarmes retombaient dans les pivoines de maman.

Unique témoin (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant