Soudain une dizaine de gars ont déboulé en courant. Ils ont remonté la rue.
Instinctivement, j'ai baissé la tête, parce qu'ils criaient des menaces et brandissaient des planches et des barres de fer récupérées sans doute dans un chantier voisin. C'était clair : ils voulaient se battre. Les yeux au ras de ma fenêtre, je les ai vu atteindre l'ambulance et la dépasser de quelques mètres. Le pompier était en train de parler dans sa radio. Plusieurs types ont continué à courir, mais quelques-uns se sont arrêtés. Ils ont pointé le pompier du doigt, le désignant probablement comme un mouchard qui indiquait leur passage à la police. Ils ont rebroussé chemin, on t'entourer l'ambulance et se sont mis à taper dessus. Les phares et les pare-brise ont volé en éclat. Le pompier a fait ronfler le moteur et à tenté de démarrer, mais ils ont réussi à ouvrir la portière, à agripper ses vêtements et à l'arracher de son siège. Le malheureux est tombé sur le trottoir. Il est retombé, les bras enroulés autour de sa tête pour se protéger.
Alors, les autres se sont déchaînés, ils lui ont balancé des coups de pied partout, dans les jambes, le dos, le ventre... Sa casquette à roulé dans le caniveau.
C'est à ce moment-là que je l'ai remarqué
Il était plus costaud que les autres, plus excité aussi. Il portait des rangers militaires, un pantalon kaki et une sorte de débardeur qui laisse apparaître ses épaules tatouées et ses bras musclés. Il tenait un bâton qui ressemblait à un manche d'outil. Il frappait, frappait de toutes ses forces. Des coups de sifflet on retenti dans une rue voisine. Tous les agresseurs ont pris la fuite, sauf lui. Il a jeté un regard en direction du haut de la rue. Les sifflets se rapprochaient, mais personne ne se montrait.
Le pompier à desserré ses bras et à posé un coude sur le trottoir, espérant sans doute se relever. Le voyou a poussé un cri de rage et lui a flanqué un dernier coup de manche de pioche sur la nuque et le crâne. L'homme est retombé à plat dos sur le macadam.
Trois gendarmes casqués sont arrivés à ce moment-là au carrefour puis ils ont hurlé :
- Et! Toi, là-bas...
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Unique témoin (TERMINÉ)
De TodoVincent a été témoin d'une affreuse agression. l'unique témoin même ! La condamnation du coupable repose sur son témoignage mais dans son collège on l'accuse d'être une " balance ". Quelle sera sa décision ? Sous la pression Vincent ne sait plus qu...