acte 3. Et quand tes ailes s'ouvriront (Naruto), troisième partie

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If you look into the distance, there's a house upon the hill

Guiding like a lighthouse, it's a place where you'll be

Safe to feel at grace and if you've lost your way

If you've lost your way (I will leave the light on)

And I know you don't know oh, but I need you to be brave

leave a light on, tom walker

l'aurore des lumières à travers les tempêtes (partie 3)

IL TENAIT SON CŒUR ENTRE SES MAINS, SA VIE, SES ESPOIRS ET MÊME SA MORT. Le petit garçon laissa son corps s'appuyer un peu plus contre le sien et il savait qu'un unique mot de sa part pouvait l'amener dans l'abîme des ténèbres ou bien dans la prospérité de la lumière. Seulement, l'enfant ne pouvait pas comprendre, se rendre compte que derrière les regards de haine de tout un village se cachait quelqu'un qui pouvait perdre la vie pour lui sans aucune hésitation. Sa respiration douce contre son oreille, son parfum aiguisé par l'odeur de l'orange ainsi que d'autres agrumes, il portait son énergie et son exotisme jusqu'aux minuscules détails, et cela lui arracha un léger petit sourire :

— Shi, l'interpella le garçon de six ans, est-ce que je peux te demander quelque chose ?

Il laissa son regard glisser vers la forme tendue du plus jeune, ses cheveux blonds chatouillant ses bras alors que l'astre solaire commençait à se lever dans le ciel. La couleur des iris de Naruto semblait encore plus claire, comme la voûte céleste au moment des chaudes journées d'été. Il ne pouvait pas croiser son regard, cependant, il pouvait et il savait que ses yeux projetaient l'immensité de l'océan, des vagues de plus en plus sauvages, forgées par les épreuves de la vie, par la solitude et par la recherche d'amour ainsi que de reconnaissance. Pourtant, le jeune homme semblait heureux de ne plus y lire de la haine, cela lui rappelait amèrement leurs propres iris, abîmés par les flammes et le sang du sharingan :

— Bien-sûr, répondit-il enfin en décoiffant le garçon, qu'est-ce que tu veux me demander, gamin ? Si l'on peut aller acheter des ramens ?

Il rit légèrement, mais celui-ci mourra rapidement dans sa gorge lorsqu'il sentit le chakra de son protégé commencer à danser sous le stress. Le petit Naruto tripotait énergiquement la manche de son t-shirt, il n'osait même pas le regarder, il n'y avait plus cette lueur de défi comme lorsqu'il l'avait rencontré pour la première fois. Sans lui faire face, l'adolescent pouvait apercevoir la nervosité du petit, il savait qu'il devait tourner sa demande dans son esprit, incapable d'appréhender si sa question devait être posée ou non. Finalement, Naruto prit une nouvelle inspiration avant de prononcer de sa jeune voix fluette et enfantine :

— Shi, je suis... je suis vraiment un monstre-ttebayo ? Parce que tu sais, si tout le monde me déteste alors il doit y avoir une raison, non ?

Le souffle de Shisui se bloqua précipitamment alors qu'il semblait se figer face à la question du blond. L'ébène le serra un peu plus contre lui, cherchant désespérément les mots pour lui répondre. Un nœud dense se forma dans sa gorge, ses mains devenant rapidement moites alors que ses sentiments étaient contradictoires. Il aimait profondément son village, chaque être de Konoha était des personnes importantes pour lui, mais il ne pourrait jamais apprécier les regards sur son protégé. Naruto était peut-être un petit farceur, mais il ne savait même pas quel fardeau était enfermé en lui. Il ne pouvait pas comprendre l'objet de l'ignorance et la haine dissimulée par le village.

Purple Rain | Recueil os (₂)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant