❝ Nowhere to go and no place to call home
Then one night, as I closed my eyes,
I saw a shadow flying high
He came to me with the sweetest smile ❞
lost boy by ruth b
le démon au regard couleur ciel (partie 1)
L'ENFANT SE SOUVIENT DE LA PREMIÈRE FOIS OÙ SON REGARD CÉRULÉEN LES VIT, les minuscules gouttes de pluie tombaient sur ses vêtements, les laissant se coller à sa peau. Le petit garçon tremblait de froid, mais il ne put s'empêcher de les espionner, ses cheveux dorés camouflant ses yeux tandis qu'il les observait rire. Une peluche en main, sa fourrure claire devenant foncé dû à la pluie, il ne put les quitter du regard. Le blond se cachait derrière un mur, alors que les adolescents aux cheveux sombres s'amusaient. Il se demandait si c'était cela d'avoir des amis, de rires jusqu'au coucher du soleil, sous la pluie froide et ne pas éprouver la solitude des gouttes d'eau tombant sur ses vêtements, ne pas ressentir ce creux dans l'estomac parce que quelqu'un était présent pour continuer à partager ses rêves et ses cauchemars avec l'autre.
Les ninjas étaient respectés, il pouvait voir leur bandeau sur leur front ; ils étaient éblouissant même sous l'épaisse averse. Le plus jeune ne pouvait s'arrêter de penser que c'était la chose la plus lumineuse qu'il n'avait jamais observée, encore plus brillante que le soleil dans le ciel. C'était un signe de grandeur et de respect, dans son esprit naïf ; être ninja n'était pas être un soldat, mais bel et bien quelqu'un d'admiré. C'était ce qu'il avait toujours voulu voir dans les iris de quelqu'un autre chose que de la haine. Peut-être de la reconnaissance, du respect, mais, il n'avait jamais pensé que cela pouvait attirer de l'amour. En les écoutant rire comme cela, l'enfant ne put mettre des mots sur ce sentiment dans sa poitrine qui comprimait son cœur en voyant leur regard aussi lumineux. Malgré le noir étrange de leur iris, il pouvait être témoin de la lueur de claire se projetant partout autour d'eux.
Et lui, au fond, savait qu'il ne pourrait jamais connaître cela sans avoir ce curieux bandeau sur le front. Il devait être un ninja pour avoir des amis, et peut-être qu'un adulte voudra prendre soin de lui un jour, se présenter comme son papa ou sa maman. Ressentant une étrange fatigue, l'enfant décida de s'enfuir avant d'être repéré. Son chakra flamboyant s'échappant à chaque pas, ses petites jambes devenant de plus en plus rapides au moment où sans le vouloir, la pluie avait laissé une trace de son passage. Sa peluche oubliée sur le sol, et alors que l'un des ninjas l'avait distingué, avait reconnu cette chevelure dorée, la tignasse d'un enfant pris pour un être qu'il ne pouvait guère imaginer ; un démon.
Arrivé à son appartement, le petit garçon semblait énergique pour pouvoir fermer l'œil. L'enfant écoutait le tonnerre gronder contre sa fenêtre, tremblant doucement d'angoisse alors que des ombres effrayantes se dessinaient sur ses murs. Il n'avait vu personne le suivre ni même réussi à identifier le léger chakra au-dessus de sa fenêtre. Naruto passa son menton entre ses bras, regardant avec peur, mais avec émerveillement ses grandes silhouettes sur cette paroi. Certaines ressemblaient à de gros oiseaux, d'autres ressemblaient à des arbres et peut-être à des fleurs également. C'était l'une des raisons pour laquelle le jeune aimait tant son appartement, il pouvait toujours voir de jolies esquisses sur le mur. Du haut de ses quatre ans, il voudrait savoir dessiner aussi bien, mais le petit n'avait pas la patience de manier un crayon.
Il préférait contempler de belles plantes, parler avec elle comme les deux amis qu'il avait vus en rentrant chez lui. Les végétaux ne l'insultaient jamais et Naruto aimait se dire qu'elles riaient sans doute avec lui, car elles aussi n'avaient peut-être personne pour être leur amie. Mais, s'il avait encore ses minuscules plantes donc ça devrait aller. Il laissa échapper un petit soupir alors qu'il pensait une nouvelle fois à cette solitude écrasante, l'enfant aimerait savoir le nom de ses parents, s'ils étaient encore en vie ou non. S'ils avaient décidé de l'abandonner, de le laisser au vieil homme alors il ne serait pas en colère. Peut-être qu'il viendrait bientôt le chercher, et il ne pouvait cesser d'imaginer à quoi ils ressemblaient.
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Purple Rain | Recueil os (₂)
أدب الهواة« Les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu'écrit la raison. Il faut demeurer entre les deux, tout près de la folie quand on rêve, tout près de la raison quand on écrit. » - André Gilde Plongée sous les gouttes froides d'auto...