acte 12. Lantern (Naruto)

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LA VOÛTE céleste se tentait de belles couleurs chaudes, le rouge des flammes calme, l'orangé du corps céleste de feu couchant et le jaune de l'astre solaire lui-même s'harmonisaient gracieusement sous le regard brisé du petit garçon. La nuit tombait petit à petit sur le village caché de Konoha, les lanternes, elles, commençaient à s'élever dans un ballet magnifique et élégant. Elles paraissaient suivre un chemin exceptionnel, donnant à ce ciel presque nocturne une nouvelle fresque féerique.

Quelques pétales rosés représentant la douceur et un amour sincère effleuraient sa peau mate. Son regard céruléen observait chaque détail de cette nuit unique, cette nuit qu'il ne vivait qu'une seule fois par an, cette nuit où plus que toutes les autres, l'étreinte de la solitude semblait presque étouffante. Le petit garçon sentait deux bras entourant sa taille, un rire féminin, moqueur se frayait dans ses tympans alors qu'une légère brise d'été dansait sur ses cheveux blonds. Ses mèches claires paraissaient être des fils d'or contrastant avec l'obscurité du ciel et se mélangeant avec les couleurs chaudes des lanternes.

Il passa ses fins bras aux abords de ses genoux, il les rapprocha de sa poitrine tout en continuant à regarder autour de lui. Quelques volatiles, aux belles plumes noires et blanches montaient dans la voûte céleste suivie à proximité par leurs oiselets. Ses yeux bleuâtres pétillaient d'une lumière qu'il ne pouvait guère décrire, l'enfant semblait particulièrement attiré par cette famille, il était véritablement heureux pour ses oiseaux, ses minuscules oiseaux qui avaient un clan. Leurs ailes symbolisaient leur indépendance, ils s'élevaient près des lanternes brillantes dues à la lumière des flammes, et le bonheur de cet être innocent devint un peu plus grand.

Bientôt, ils disparurent vers l'horizon, continuant leur voyage pour atteindre les étoiles et leur liberté. Quelques secondes passaient, et l'étincelle d'existence dans son regard s'effaça. Le céruléen semblait progressivement terne, sans vie alors que la prise sur ses genoux se comprima. Il posa doucement sa tête contre celle-ci, ses cheveux caressant son épiderme. Ses épaules tremblaient légèrement tandis qu'une nouvelle brise se heurtait sur ses vêtements clairs. Le petit sentait que sa gorge commençait à brûler, son cœur se serrer dans sa poitrine au moment où il pensait à ses oiseaux.

Les proches entouraient leurs enfants, ils leur chuchotaient sans doute dans leur oreille qu'ils n'avaient rien à craindre. Ainsi, ils pourront systématiquement voler et lorsqu'ils sombreraient, leurs parents déploient leurs ailes pour les rattraper. Une voix légère franchit ses fines lèvres, et le petit garçon se mit à fredonner une modeste chanson. Occasionnellement, il le faisait pour ne pas laisser ses perles dorées couler sur ses pommettes. Ses larmes semblaient toujours illuminées, comme la lumière des lanternes. Elles ruisselaient tendrement sur ses joues, le long de sa mâchoire puis elles tombèrent gracieusement sur le sol, mais il ne les aimait pas.

Il préférait sourire, entendre son rire infantile s'élever dans le ciel et puis, sans qu'il ne puisse jamais l'avouer, parfois, le petit garçon voulait voir de la compassion dans le regard des autres. Il l'avait imaginé comme une lueur intense, une lumière qui l'enlaçait et lui chuchotait à quel point il était un enfant unique. Souvent, ses yeux céruléens observaient ses parents qui rattrapaient leur enfant en leur offrant un rictus rempli de tellement d'affections que cela devenait étouffant. Mais, l'enfant avait envie de l'éprouver, de connaître l'admiration d'un parent, l'amour d'un proche et son attachement. Pour lui, mais aussi, pour cette ombre à la crinière d'argent qui prenait soin de lui.

Il ne pouvait oublier la façon dont il décoiffait tendrement ses cheveux, ses doigts frôlant doucement ses fils d'or. Le petit garçon se souvenait des légers sourires qui se dessinaient sur son visage, tandis qu'il écoutait ses histoires étranges. Et puis, l'enfant n'arrivait pas à effacer de sa mémoire, la sensation qu'il avait éprouvée quand le front de l'ainé s'était posé tel un rêve, un mirage sur le sien. Et puis, les mots chuchotés alors que la nuit tombait sur Konoha et les larmes dévalant ses joues : ❝ Ne l'oublie jamais, peu importe, ce qui pourrait se passer, je serais toujours là pour toi.

Purple Rain | Recueil os (₂)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant