❝ If I was dying on my knees
You would be the one to rescue me
And if you were drowned at sea
I'd give you my lungs so you could breathe❞
brother by kodaline
l'oxymore des pupilles maudites (partie 4.1)
IL POUVAIT SENTIR L'ODEUR MÉTALLIQUE DU SANG SANS L'APERCEVOIR. La mort était toujours autour des Uchiha, elle chuchotait à l'oreille depuis la naissance, petite et discrète, elle attirait leur pupille et leur pouvoir. L'illusion d'une famille soudée et aimante ne marchait plus, derrière leur sourire, il pouvait voir leur haine, le sang coulant sur leurs mains. Même avec un genou planté sur la terre aride et poussiéreuse, le jeune homme ressentait la pression de la mort, de la jalousie et de la haine. Leurs yeux étaient autant une malédiction qu'une bénédiction, ils permettaient de manipuler, d'assassiner ou de garder en vie, avec un simple claquement de doigts. C'était cette noirceur qui avait fait tuer son ami, ses pupilles réclamaient constamment la mort et le sang, la souffrance et les larmes sur ses joues pour évoluer :
— J'ai toujours pensé que tu étais le meilleur de nos éléments, Shisui, la voix d'un de ses « amis » bourdonnait contre son oreille, et je ne me suis pas trompé. Manipuler Kyubi, c'est un exploit que tu as accompli ! Attends que le capitaine soit au courant !
Neuf queues. Le chant sinistre des corbeaux résonnait dans son être. Le jeune homme serra les poings, gardant son regard aussi impassible, résistant à l'appel du sharingan, l'appel à la douleur qui coulait dans son sang. Shisui ne l'observait pas, plongé sur un point fixe invisible pour calmer la fureur qui envahissait ses sens. Le picotement sur son bras, le bout de ses doigts, son poing, tout son être voulait rencontrer le visage pâle de cet idiot qui avait osé insulter Naruto devant lui. Pourtant, il ne faisait rien, gardant les lèvres scellées, pour ne pas se mettre en danger. Ses yeux étaient son atout, mais face à un membre de son clan, la haine ne faisait rien, la colère ne procurait aucune angoisse. Pour gagner contre un Uchiha, il fallait parvenir à lui faire peur avec de l'amour, le sentiment pur et sans tache de sang, Shisui ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas nier toutes ses gouttes pourpres sur ses mains pâles :
— Tu continueras à jouer avec lui pendant encore longtemps ? Ça pourrait peut-être convaincre notre capitaine de le manipuler, on pourra poursuivre nos plans sans que personne ne puisse nous arrêter !
Les quatre murs de cette salle rendaient l'air impossible à respirer. Il sentait ses poumons se rétrécir dans sa poitrine alors que ses cheveux cachaient ses pupilles écarlates. Ses mains lui faisaient mal, la douleur de ses ongles enfoncés dans sa chair, le seul moyen d'éviter qu'il commette quelque chose qu'il pourrait regretter. Il appréciait son clan, sa famille, il ne pouvait pas laisser sa rage intérieure s'exprimer. Cependant, le soleil avait brûlé sa rétine et avait gagné son admiration. Naruto méritait cet amour, cet entourage, elle pourrait être petite et minuscule, mais il était digne de l'obtenir. C'était l'image d'un enfant innocent dans sa tête, de ses promesses de protéger sa famille, son village et le blond qui l'empêchaient de commettre l'irréparable.
Sans relever le regard vers les autres occupants de la pièce, ses muscles raides, le jeune homme se détourna, la colère entourant son corps, sortant des pores de sa peau. Les lèvres liées, les mains abritant des traces de sang séchées. Il ne pouvait guère y voir clairement alors que sa vision était teintée de rouge, de sang et de haine. Ses paupières brûlaient, comme si elles cherchaient véritablement du sang, de la colère, tandis qu'il ne pouvait pas leur en donner. Il ne pourrait jamais céder, il ne le souhaitait pas. Il voulait être le seul à marcher sur un chemin différent, où le sang ne pourrait pas se loger près de son cœur, mais est-ce qu'il pourrait véritablement y arriver ?
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Purple Rain | Recueil os (₂)
Fiksi Penggemar« Les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu'écrit la raison. Il faut demeurer entre les deux, tout près de la folie quand on rêve, tout près de la raison quand on écrit. » - André Gilde Plongée sous les gouttes froides d'auto...