" There was a time, I used to look into my father's eyes
In a happy home, I was a king I had a gold throne
Those days are gone, now the memories are on the wall
I hear the sounds from the places where I was born
Up on the hill across the blue lake,
That's where I had my first heartbreak
I still remember how it all changed
My father said,
Don't you worry, don't you worry, child
See heaven's got a plan for you"
Don't you worry child by swedish house mafia & john martyn
le corbeau protègera toujours son soleil (partie 7)
Famille. DES ÉCLATS D'ÂMES ÉCRITS À L'ENCRE DORÉE À LA SURFACE DE CHAQUE CŒUR. Des visages peints dans les souvenirs baignés de lumière et dévorés par les ténèbres. Ceux étant partis rejoindre les cieux protégeaient et ceux qui se tenaient encore près de l'âme combattaient. Le jeune homme sourit doucement, comme une légère brise sur sa peau, le nom de son père résonnait un peu plus fort dans son cœur. Seul dans un lieu où la parole n'existait pas, où les mots s'échangeaient par le silence d'une vie perdue, il déposa lentement une fleur délicate sur la pierre sans vie. Les couleurs chaudes du soleil levant effleuraient tendrement son épiderme, alors que le bout de ses doigts frôlait la surface rugueuse de la roche. Le temps ne semblait plus exister, les feuilles orangées des arbres dansant prudemment autour de l'adolescent prodigue. Seul dans ses pensées, Shisui essaya encore une fois de se souvenir, de se rappeler d'un élément, d'un détail appartenant à l'œuvre qu'avait été son père, pour pouvoir combler le précieux vide dans son cœur.
Il pouvait presque entendre sa voix, grave et teintée d'une affection cachée. Celle-ci semblait être comme un léger feu de camp, d'une chaleur insupportable, se frayant un chemin là où le froid croyait l'emporter. Il ne parvenait jamais à se souvenir des mots dits, des conseils de son père, mais il ne voulait guère oublier le son de sa voix contre sa petite oreille, ses bourdonnements lorsque l'homme qu'il avait toujours admiré, tentait de le réconforter. La brise froide d'automne l'enveloppait à présent, et le chant rassurant de son père n'était plus présent pour l'apaiser. Et puis, la lourdeur de ses pas résonnait dans cette plaine vide, lui rappelant ces jours où il pouvait rester veiller pendant une nuit entière pour être le premier à accueillir l'homme qui avait tant fait pour lui. Cette envie n'était plus accessible à présent, et cette pierre inanimée lui renvoyait cette dure réalité au visage. Il ne pourra plus jamais revoir celui qu'il avait appelé papa, celui qui le félicitait chaque jour pour chacun de ses rêves, celui qui comptait des histoires sous les étoiles brillantes aussi fantastiques les unes que les autres. Ces moments authentiques qui se transformaient désormais en mirage, à ce genre d'illusions qui ne pourrait finalement jamais être atteint. Les ailes de son corbeau protecteur s'étaient pour finir éloignées de lui, laissant ses larmes s'épuiser alors qu'il priait au ciel de pouvoir lui permettre de le voir une dernière fois.
Ses mains s'accrochant un peu plus contre son dos le ramenèrent vers une autre réalité, il sentit ses fils dorés caresser la surface de sa peau tandis que le jeune ninja pouvait imaginer la mine perplexe de l'enfant. Sa gorge sèche, il ne parvenait pas à prononcer un mot alors qu'une de ses mains, douce, mais meurtres prit la petite main du garçon. Sa chaleur lui rappelait continuellement qu'il était encore vivant, mais que paradoxalement, son père ne pourrait plus jamais lui tenir la main ainsi. Il ressentit l'affection de cet homme, par de fins souvenirs, mais il aimerait pouvoir y goûter encore une fois, parce que l'enfant sommeillant en lui avait toujours besoin de l'étreinte de celui qui l'avait tant appris. Une partie de son âme aurait voulu que ce petit, admirable et courageux puisse rencontrer ce vieil homme, jamais lassée d'offrir l'amour et la protection, sans compter la haine coulant dans ses veines, malgré le malheur des corbeaux qui planait au-dessus de lui, nonobstant tous les cœurs que son père avait meurtris, abimés ou réduit au silence. Le regard onyx aurait dû rencontrer les purs yeux céruléens qu'il n'avait jamais aperçus. Mais cela semblait être l'un de ses beaux songes, où le bonheur n'était pas qu'une illusion, où le sourire resplendissant des plus jeunes ne paraissait pas être un masque, mais un gage de sérénité et de paix intérieure. Shisui, au plus profond de son âme, savait que ce monde heureux et prospère ne pourrait jamais exister.
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Purple Rain | Recueil os (₂)
Fanfiction« Les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu'écrit la raison. Il faut demeurer entre les deux, tout près de la folie quand on rêve, tout près de la raison quand on écrit. » - André Gilde Plongée sous les gouttes froides d'auto...