acte 17. Un combattant à l'encre rouge (MHA)

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TW : mentions de violences et de racisme

L'odeur chimique du colorant titillait son nez, mais Hatoko continuait de mélanger. Le mouvement de son poignet droit semblait lent, mais la couleur écarlate devenait de plus en plus visible. Bien que ce ne soit pas la première fois qu'elle faisait cela, elle restait fascinée par le fait qu'il vienne vers elle pour ce rituel. Malgré la sensation de brûlure qui engourdissait son bras, la jeune femme avait accepté de le faire, comme chaque mois. Et en ce mois de mars, où le printemps commençait enfin à s'installer, où l'odeur des sakuras et des autres fleurs lui donnait le tournis, Raytoku était plus que ravie de se rendre utile pour l'un de ses amis. La couleur était enfin prête, alors la jeune femme se plaça derrière le jeune homme et commença à l'appliquer, d'abord sur les racines qu'elle laisserait poser avant de s'attaquer aux longueurs.

Hormis les quelques notes de jazz, aucun son n'émanait de la chambre. Et c'était étrange. Eijiro n'était pas du genre à être silencieux. Il était toujours prêt à rire, à lancer une blague ou simplement à raconter sa journée. C'était ainsi qu'il prenait soin d'elle, paraît-il. Et surtout depuis la mort d'Isas, le jeune homme était devenu protecteur. Il s'assurait toujours qu'elle ne s'isole pas. Kirishima et Izuku avaient sans doute créé un club juste pour la surveiller. Entre les deux, elle ne savait pas lequel désigner comme le pire. Mais ici, il ne parlait pas, et hormis le "merci" qu'il avait prononcé quand elle avait fini de colorer ses racines, il restait silencieux. Sa mâchoire était serrée, son regard fuyant, évitant le sien. Eijiro lui avait pourtant promis de ne plus rien lui cacher. Une part d'elle connaissait déjà l'origine de ce mutisme, mais elle attendrait patiemment qu'il aborde le sujet, comme toujours.

Après être allé laver ses racines, il revint, ses cheveux humides qu'il devait sécher avant qu'elle ne continue à appliquer la couleur. Mais au lieu de cela, il se plaça en face d'elle, tendant presque la main vers le bandage qui couvrait le haut de son bras, avant de soudainement se rétracter et de murmurer d'un ton presque inaudible :

— Ça va ?

Il commençait enfin à s'ouvrir. C'était une première étape. À présent, elle savait que c'était le moment de choisir ses mots avec soin, car il pouvait se refermer à tout instant. Kirishima avait l'habitude d'être avec Bakugo, quelqu'un sans filtre, mais elle avait l'impression que si elle était trop imprudente, il risquait de se replier sur lui-même. Elle prit son temps pour répondre :

— Je vais bien, dit-elle avec un sourire rassurant, Kirishima, vraiment.

Il ne semblait pas la croire, car ses sourcils se froncèrent immédiatement et ses dents pointues mordirent sa lèvre inférieure. Sa réponse ne l'avait pas convaincu. Hatoko devait encore apprendre à mieux rassurer les gens, car elle ne semblait absolument pas douée pour cela. Même ses micro-sourires n'aidaient pas. Elle devrait demander des conseils à Jiro, mais pour l'instant, elle se concentra sur Kirishima, qui attrapa la serviette autour de son cou et commença à sécher ses cheveux avant de marmonner :

Purple Rain | Recueil os (₂)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant