Chapitre 2

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Balgor :

- Mais bats toi bon sang !

Balgor trébucha et roula dans la poussière. Son oncle le releva sans vergogne d'un coup de pied.

-Je ne veux pas me battre vous le savez très bien ! Protesta l'homme meurtri et courbaturé à force de tomber au sol.

Ses cheveux noirs étaient devenus blanc de poussière, et sa lèvre saignait, le faisant souffrir à chaque mot prononcé.

- Je n'en ai rien à faire, debout ! Ordonna son oncle. Il est hors de question que tu reste un fardeau ! Alors tu te battras tu m'entends !

La colère monta chez Balgor, il en avait assez d'être insulté et battu à l'entrainement. Il en avait assez de son oncle qui faisait de lui un martyr sous prétexte qu'il refusait de se battre. Assez de vivre comme un lâche parce que sa famille de chevalier ne supportait pas son comportement anti-violence. Assez de... Il ferma les yeux et respira un bon coup pour se calmer.

Seulement son oncle n'avait pas l'intention de le laisser tranquille. Mécontent que son neveu l'ignore, il sauta sur Balgor avec un cri et abattit son épée avec force vers son torse. Le pauvre homme ne dû son salut qu'à un roulade douloureuse, résultat de réflexes hasardeux. Il se releva d'un bond et s'éloigna de son oncle de plusieurs mètre, lui faisant face, mais à distance respectable. Il n'était pas non plus fou.

Son adversaire hurla de frustration et repris la charge avec une rage renouvelée. Balgor esquiva à nouveau de justesse. Il tenait toujours son épée à la main dans l'éventualité où il doive s'en servir pour parer un coup, mais rechignait à la lever. Même si il détestait son oncle, il considérait que ce n'était pas à lui de donner la mort, puisqu'il n'était pas à même de rendre la vie.

Finalement, après avoir essuyé une nouvelle charge du chevalier, il recula à nouveau, et rengaina son épée.

- Ça suffit mon oncle ! Je ne suis pas un guerrier. Inutile de vous acharner.

Son adversaire s'immobilisa et siffla de dégout. Balgor, lui réfléchissait. Il n'en pouvait plus de cette vie, et avait pris une décision. Radicale et dangereuse, certes, car après tout il n'avait jamais eu à se défendre contre le monde extérieur, mais le seul choix acceptable à ses yeux.

- Vous n'aurez plus à vous inquiéter de votre réputation, reprit-il. Je m'en vais, et dès maintenant. Le temps de rassembler ce qu'il me reste et tout sera comme si je n'avais jamais existé.

- Si tu n'avais jamais existé tes parents seraient encore vivants... Rétorqua l'homme avant de s'éloigner à pas lourds.

Ses paroles transpercèrent le cœur de Balgor d'une douleur si aigu qu'il vacilla un instant. Certes, l'accident qui avait tué ses parents était dû à une erreur d'inattention, mais il n'en était pas moins sa faute. Et la raison de son refus d'utiliser une arme...

Balgor reprit contenance tant bien que mal, et se dirigea vers la maison de ses parents qu'il occupait toujours et rassembla et rassembla rapidement ses maigres effets dans une sacoche. Puis il alla chercher son cheval, celui que ses parents lui avait offert avant leur mort, et le sella. Puis, regardant une dernière fois le lieu de son enfance, il tourna le dos à sa maison et partit au galop vers l'ouest.

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Bon, alors qu'est-ce que vous en dîtes pour l'instant ?

Vous avez rencontré les deux personnages qui forme l'intrigue de l'histoire à présent, et entendu une partie de leurs histoires respectives.

D'ailleurs Balgor est déjà sur le chemin du changement ! Mais je n'en dis pas plus...

Bref, hésitez pas à donner votre avis !

A bientôt ! (Si je continue sur ma lancée, vous aurez un chapitre demain, même si je parierai plutôt sur après-demain...)








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