𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 38 𝔭𝔦𝔩𝔢 𝔬𝔲 𝔣𝔞𝔠𝔢

4.5K 166 6
                                    

Melya

À mon plus grand désir nous sommes enfin arrivée. Je voulais tellement y échapper et ça c'est finalement exaucé.
Je me sens pas du tout bien, c'est au bout de mes forces de tenir encore longtemps.
Je descends de la moto avec rapidité sans lui lâcher un coup d'œil pour bute de m'emparer de la trousse à secours, alors qu'il se dirige dans une autre direction que je suppose être la salle de bain.

Mes gestes sont pressés, je souhaite en terminer le plus tôt possible pour rester seul.

Sa douche grande ouverte me confirme qu'il est bien à l'intérieur.

Il lève la tête après avoir senti ma présence, nos gestes sont immobiles grâce au regard qu'on se lance. Je pourrai pas me passer de cette couleur noisette. Il est étonné à ce que je vois alors que le mien se brûle petit à petit dans une grosse flamme.

Comment pourrai-je ?
Comment pourrai-je me contrôler avec lui ?

Lentement je m'approche de lui, le regard perdu, je veux pas qu'il me pose de question alors je tente de rester le mieux plausible.
Mon âme ne supportera pas de l'abandonner de la sorte.

Une fois près de lui je m'empare du coton, j'essaye de calmer mes tremblements, mes peurs, les critiques qui me rongent de l'intérieur, tout ça pour qu'il pense que je vais bien.

Il a déjà effectué la tâche la plus difficile qui est de retirer la balle.

Cette scène me rappelle la fois où il m'avait blessé et soigné.

Putain quel enfoiré !

Je verse l'alcool sur le coton et désinfecte sa blessure, il ne grimace pas, je le sens me fixer mais je le fis pas de même...je le fuis.

Comment est ce qu'il peut ne pas grimacer, j'ai moi même mal à sa place.

Personne n'a prononcé quoi que ce soit, il ne dit rien comme du genre "je sais le faire"
Ça c'est tout Easton, le fait qu'il réplique tout le temps les actions des autres.

Mes mains vacillent légèrement cette situation ne s'arrange pas du tout et l'envie de pleurer se manifeste.

Je frémir quand son souffle chaud s'attarde sur ma paume.

_Regarde moi Melya !

Je ne répondis pas pour autant, j'ai peur qu'il sache que je suis faible, que je me noie dans une grosse vague.

_Il...il faut qu..que je te place le sparadrap. Begayai-je la gorge serrée.

J'effectue mes dires tout en gardant la tête baissée.

_Melya !

Je ne l'écoute pas pour autant, je range les effets maladroitement et rapidement.

_T'inquiète je vais bien Easton, ajouté-je dans un sourire qui se veut le plus mieux avant de poser la trousse maladroitement et de m'en aller.

J'arrive plus à suivre la voix qui me rappelle que j'ai tué des gens, sur la route du chemin quelques larmes que je n'arrive pas à tenir s'échappent.

𝐌𝐄𝐋𝐘𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant