𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 68 𝔏𝔞𝔯𝔪𝔢𝔰

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Easton

Je sens mon monde s'écrouler à mes pieds pendant que mon sang coule dans mes veines lentement. Je n'ai aucune maîtrise sur mes mains qui vacillent.

C'est à coup sûr un cauchemar, rien de plus...un cauchemar si réaliste.

Un cauchemar qui chamboule mon monde.

Ce n'est pas possible, ça ne peut tout de même pas l'être. C'est comme si le sol s'effondrait sous mes pieds et que particulièrement tout les souvenirs douleureux refont surface. Je me force à ne pas ressentir cette combinaison de peur, de colère de vulnérabilité.

Raphaël n'a pas pu s'allier à lui, mon frère n'a pas pu me faire ça. Le remord que j'avais pour lui se remplace par le dégoût, c'est peut être méchant mais je n'ai aujourd'hui aucun regret.

Toute la force que j'avais c'est tout de suite effondré. Mon cœur se brise comme si on l'avais poignardé à plusieurs reprises.

La cadence dans laquelle il bat est tout juste surprenant. Je déglutis pendant que mon souffle se rompt, clignant l'œil à maintes reprises pour au final voir cette réalité.

Ma respiration se bloque face à la cadence dans laquelle mon cœur bat, j'avais l'impression qu'il allait ressorti de sa cage thoracique. J'ai du mal à avaler, ma gorge est sèche. Dans ce moment de choc, ma vie entière défile à une vitesse folle, comme si je réalisais chaque instant passé avec elle.

Là tout de suite...

Il tient fermement Melya en compagnie de son flingue sur sa tempe ce qui serre naturellement mon cœur.

Tout sauf elle...

Tout sauf elle..

Prenez tout sauf Melya.

PAS ELLE PUTAIN !

Mes sourcils se tortillent de douleur, réalisant qu'ils viennent de touché au seul bout d'être pour qui je vis. Toutefois ce mal n'est en aucun cas comparable à cette pluie qui s'intensifie, transformant les rues en ruisseaux tumultueux.

Est ce qu'elle le mérite ?

Non elle ne le mérite pas..., Melya ne mérite en rien tout ce qui lui arrive par contre...

Moi je le mérite, je mérite tout ce qui lui arrive en ce moment.


Je me sens pris au piège face à cette douleur lancinante dans ma poitrine, réalisant que je n'ai aucun pouvoir de la protéger dans l'instant.

Ses larmes qui ruisselle sur sa joue sont pour moi une des visions les plus déchirantes, ressentant une profonde tristesse en percevant un être cher dans cette situation.

Nos regards se transmettent l'amour qu'on porte en vers l'autre, tout comme la peur, le désespoir. C'est un échange silencieux mais puissant où l'on se comprennent et se soutiennent mutuellement malgré les circonstances tragiques qui nous entourent.

Submergé par un mélange d'émotion intenses, je ne pu m'empêcher de ressentir une douleur profonde face à sa détresse.

C'est au moment où le temps semble suspendu, où chaque seconde compte.

𝐌𝐄𝐋𝐘𝐀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant