Partie 13 - Le massacre.

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« Aurél...?! Aurél !! »

Il s'élança vers le plus jeune en le voyant vaciller sur ses jambes alors qu'il regardait d'un air horrifié l'intérieur de la maison de son ami. Ils étaient partis à pieds de chez lui un quart d'heure plus tôt afin de passer chercher Arthur comme Aurélien lui avait dit qu'il faisait tous les matins, puisqu'ils habitaient tous deux dans le même pâté de maison. Il avait seulement hoché la tête, sentant soudain son cœur se serrer légèrement en l'entendant dire ça. Tous les jours, il venait le chercher pour partir au travail. Et presque tous les soirs, ils rentraient ensemble. Il s'était alors rappelé de la main d'Arthur sur son dos ce premier jour alors qu'ils les avaient vus partir tous les deux ensemble. Arthur avait ce privilège là, habitant près de chez lui. Quand il avait sonné chez lui, Arthur n'avait pas répondu et il l'avait vu froncer les sourcils, semblant surpris. Il avait rit en disant qu'il était peut-être encore sous la douche et de réessayer pendant qu'il appelait son banquier à Paris pour savoir si le changement d'adresse avait bien été fait, et Aurélien avait hoché la tête. Il avait alors tourné les talons et avait tenté d'appeler son banquier plusieurs fois, avant de finalement raccrocher, irrité, quand celui-ci ne lui répondit pas. C'est là qu'il avait appelé Aurélien pour savoir s'ils pouvaient y aller et en ne l'entendant pas lui répondre, il s'était retourné pour voir ce qu'il faisait. Il avait trouvé Aurélien immobile, les yeux rivés sur l'intérieur de la maison dont la porte d'entrée était à présent entrouverte et un air horrifié sur le visage, et alors qu'il s'approchait en l'appelant ne comprenant pas ce qu'il avait, il l'avait vu vaciller sur ses jambes.

« Aurél ! »

Il le rattrapa à temps avant qu'il ne tombe par terre et il le releva comme il le put avant de jeter un regard en direction de l'intérieur de la maison. Il écarquilla les yeux en voyant des traces de sang sur les murs et en voyant des corps inanimés allongés dans le salon, à même le sol qui il n'avait aucun doute étaient ceux d'Arthur et de sa femme.

« Non... Ça ne peut pas arriver... Pas encore... sanglota Aurélien et alors qu'il tentait de dégager ses cheveux pour essayer de voir son visage, il le sentit se prendre la tête dans les mains en le repoussant et le vit se mettre à se tirer les cheveux. C'était censé être fini... C'était censé être fini...!!

— Quoi ?! Qu'est-ce qui est censé être fini, Aurél ?! s'écria-t-il en l'entendant dire ça et il chercha à lui attraper les mains afin de les éloigner de ses cheveux pour pas qu'il se fasse mal, mais Aurélien se dégagea précipitamment de son emprise avant de lui jeter un regard terrorisé comme s'il ne se rendait que maintenant de sa présence.

— N-Non... Arthur...? Est-ce qu'il est...? balbutia Aurélien en le regardant sans le voir et il se dit qu'il avait l'air dans un monde totalement parallèle. Arthur !!

— Non, Aurél, putain !! le rattrapa-t-il aussitôt en le voyant entrer précipitamment dans la maison à la recherche de son ami. Ne touche à rien ! Tu connais la procédure ! Il ne faut pas toucher aux scènes de crimes !

— Lâche-moi...! Lâche-moi !! Je m'en fous de ta procédure, c'est mon ami !! lui cria Aurélien alors qu'il le retenait par la taille pour pas qu'il ne rentre dans la maison et celui-ci se retourna pour se mettre à le frapper afin qu'il le lâche, mais il ne fut même pas sûr qu'il se rendait compte de ce qu'il était en train de faire. Lâche-moi, Guillaume...!! Je veux voir s'il va bien...!! Lâche-moi, espèce de sans cœur !! »

Il sentit son cœur se briser à ça, mais il ne le lâcha pas pour autant et les forces parurent soudain abandonner Aurélien car il le sentit arrêter de se débattre petit à petit tout en continuant de lui demander de le lâcher, puis il l'entendit pousser un cri de douleur qui lui fit monter les larmes aux yeux. Putain, c'était déjà horrible de base, mais là quand ça arrivait à quelqu'un qui nous est cher... Et même à lui. Et qu'est-ce qu'il voulait dire par C'était censé être fini ?

Fiction OrelxGringe - Flic. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant