Chapitre 7 : Réveil

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Adora ouvre les yeux sentant des mouvements agités à côté d'elle. Constatant qu'il fait sombre, et où se situe la lune à la fenêtre, elle en déduit qu'il est aux alentours des 3h du matin.

En plus des gestes, elle entend des marmonnements. Elle se retourne rapidement en grimaçant car elle a fini sur le dos. Elle voit donc la personne qu'elle aime avec le visage crispé qui remue de droite à gauche, les sourcils froncés. Elle comprend qu'elle est aux prises avec un nouveau cauchemar. Tout comme elle, toutes ces années de guerres leur ont laissé tant de traces physiques, mais surtout psychologiques. Elle savait qu'il valait mieux ne pas la réveiller brusquement car cela risquait de provoquer des réactions physiques trop brusques. Elle cherche donc à l'apaiser en lui murmurant au creux de l'oreille et passant ses doigts à la base de ses cheveux courts.

- Chut mon amour, je suis là....

Elle n'a pas l'habitude d'utiliser ce genre de surnom, elle a peur que cela dérange la féline si elle le lui disait directement. Mais elle aime le prononcer et voudrait lui en donner d'autres tout aussi tendres.

- Hé mon chat, calme toi, tu es avec moi... je ne lâche pas... on est ensemble rien ne t'arrivera.

Elle passe quelque temps à lui chuchoter le même genre de mots, phrases avant de réussir à l'apaiser, les marmonnements incompréhensibles se transformant en ronronnements ce qui la berce en retour, l'aidant à se rendormir.

Elle est à nouveau réveillée, mais cette fois-ci, ce sont les rayons du soleil qui arrivent sur son visage qui lui font ouvrir les yeux. Elle tombe directement sur des yeux vairons grands ouverts, qui la fixent, ainsi qu'un sourire espiègle.

- Hey... lui sourit en retour Adora, elle s'éclaircit la voix, cette dernière étant restée rauque depuis qu'elle a crié sur ses amis. Ça fait longtemps que tu es réveillée ?

- Assez pour voir que tu es toujours aussi agitée en dormant, jamais tu ne te reposes. Je comprends mieux pourquoi ces cernes.

Adora lui caresse la joue, posant un tendre baiser sur les lèvres de la brune.

- Mon cerveau ne connaît pas le repos. Mais je ne suis pas la seule Catra...

Cette dernière se crispe en entendant la dernière phrase, pas qu'elle ne veuille pas en parler, mais elle a besoin de faire le point. Peut-être qu'Adora pourrait l'aider.

- Ton cerveau... je crois que si tu continues, ton dernier neurone va griller et tu sera irrécupérable.

Adora sait exactement que Catra essaie d'éviter le sujet, elle le comprend et ne la forcera pas à en parler. Du moins tant que ça n'irait pas plus loin que des cauchemars. Il en est de même pour elle, même si elle a commencé à le faire la veille car elle a failli faire du mal à ses amis à cause de ça. Il va falloir qu'elle s'excuse auprès d'eux, mais elle suit l'envie de Catra en plaisantant avec elle en souriant.

- Au moins, il est fonctionnel le mien.

- Hey, je ne te le permets pas. S'offusque Catra en lui tapant le torse.

Elles se chamaillent gentiment, leur rappelant leur insouciance lorsqu'elles étaient plus jeunes dans la Horde. Mais il est vrai que des taquineries d'enfants de 7 ans, n'ont pas la même signification 11 ans plus tard, surtout lorsque les sentiments sont bien plus forts et que certains besoin se font ressentir.

Adora répond en repoussant Catra qui, à cause de la largeur du lit, se retrouve à tomber de celui-ci entraînant Adora avec elle, lui ayant attrapé le bras par réflexe. La blonde se trouve donc au-dessus de la brune, toutes deux rigolant de la situation. Adora se redresse, s'installant sur les jambes de Catra pour les maintenir en place et se met à lui chatouiller le ventre.

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