Faded Lies

Chapitre II

Mattias

Je la regarde s'éloigner du coin de l'oeil et en profite pour regarder ses fesses.

Tout comme le devant, le derrière n'est pas décevant et je peux comprendre pourquoi ce vieux mec à été attiré par elle. Mais la plaquer contre un bar et essayer de la toucher sans son consentement - c'est strictement non. Les mecs comme ça ne mérite absolument rien.

Collins, mon associé, me rejoint une fois que la petite serveuse blonde est hors de vision et déclare :

- Joli crochet mec.

J'hoche la tête et me tourne vers mon ami, je suis intrigué par ma dernière rencontre. Collins est un habitué de cette boîte et surtout un gros Don Juan alors peut être pourra-t-il me donner des informations sur cette fille.

Elle m'a défié des yeux, ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé.

- Tu la connais ?

Il me regarde comme si il ne comprenait pas ma question alors je précise, parfois il peut être un peu long à la détente.

- La serveuse qui se faisait agresser.

Collins connait à peut près tout le monde sur Paris, c'est le mec à soirée par excellence et par conséquence, un très bon contact.

- Ah ! S'exclame-t-il, oui je la connais un peu elle s'appelle Bella, ça doit faire un an qu'elle bosse ici grosso modo.

Cela m'étonnerait vraiment beaucoup venant d'une des boites les plus populaires de Paris de donner les vrais noms de ses employées donc Bella doit être un surnom, un peu moche qui plus est, elle aurait pu choisir mieux.

- Tu n'as rien d'autre ? Décevant venant de toi.

Il place sa main sur son torse comme si je venais de le poignarder en plein coeur. Ce gars devrait faire mime pas commercial.

- Eh ! Je suis pas un livre de pages jaunes non plus.

Il rigole à sa propre blague et demande à la barmaid de nous resservir tandis que nous changeons de sujet. Pour sa part, c'est déjà son cinquième verre et je crains de devoir le ramasser à la cuillère tout à l'heure. Je regarde ma montre qui affiche 2:34, nous avons rendez-vous à quarante alors ça ne devrait plus trop tarder.

Pendant qu'il sirote son verre, j'en profite pour regarder autour de nous. D'apparence la salle est bien protégée et des videurs sont postés à chaque entrée pour checker tout départ et toute arrivée. Seulement, il ne me faut que quelques secondes pour remarquer que ça manque cruellement de caméras et d'équipements. De plus, l'incident qui est survenu avec la serveuse montre bien à quel point les videurs sont incompétents.

Au moment où je suis encore en train d'analyser, perdu dans mes pensées, mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors et regarde la notification, au cas où c'est important. Mais ce n'est que Samantha qui n'arrête pas de me texter, la pauvre n'a pas comprit que c'était terminé.

J'ai usé ma patience et ma motivation avec elle. Elle était sacrément bonne dans ce qu'elle faisait mais le sexe devient vite ennuyant et j'ai souvent besoin de nouveauté. Surtout qu'avec mes goûts en la matière, je suis compliqué à satisfaire. Elle connaissait les règles et les limites mais récemment, elle n'a pas arrêté d'essayer de les franchir pour faire avancer notre relation en proposant des rendez-vous et en me demandant des cadeaux de toutes sortes. Je déteste faire des cadeaux.J'ai donc terminé avant qu'elle ne se fasse plus d'espoir.

C'est dommage car nous avions besoin d'un appât pour notre projet et elle était la candidate parfaite pour le poste. Quand j'ai informé Collins que Samantha n'était plus de la partie il a juste rétorqué qu'elle aurait carrément fait l'affaire.