Chapitre IV

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Mattias


Peu de temps après avoir laissé Collins flirter avec la brune aux cheveux bouclés- Ivy je crois, je reçois un appel alors que je conduis pour rentrer chez moi. Je décroche en appuyant sur mon tableau de bord et la voix de Klint, un autre de mes associés, se met en haut-parleur automatique.

- Mattias ?

- Oui.

Je ne comprends pas pourquoi il me demande toujours si c'est bien moi alors même qu'il compose mon numéro pour m'appeler.

- Dis moi tout.

Je prends une inspiration et lui raconte la soirée tout en roulant.

- Ça s'est très bien passé. Martin était en retard mais aucun signe qu'il se doute de quoi que ce soit. Ils ont voté oui pour qu'on assure la sécurité de leurs services. On aura un autre rendez-vous pour le reste. 

Je crois entendre Klint rire doucement, de tous mes associés c'est celui qui est le moins expressif et nous nous ressemblons beaucoup sur ce point, comparé à Collins qui est un torrent d'émotions à lui tout seul nous sommes beaucoup plus réservé avec les nôtres. Enfin, pour ma part c'est à peine même si je les ressens ou si je les prends en compte.

- C'est une très bonne nouvelle. Dis moi...Samantha m'a envoyé un message. 

Je tique, il fallait que cette pouffasse s'emmêle et gâche ma soirée qui était pourtant très bien partie. Je vais me faire engueuler. 

- Mattias tu l'as rejeté et congédié ? On a besoin d'elle ! 

- Non, tranchais-je. On a pas besoin d'elle, elle n'était pas apte de toute façon. Elle n'était plus apte à partir du moment où je l'ai baisé. Un bon appât est un appât fort d'esprit, comment veux-tu qu'elle résiste à la pression si elle craque sur la première bite venue ?

J'avoue que j'aurai pu trouver plus atypique et construite comme excuse mais c'est tout ce qui m'ait venu en tête et je sais très bien que ça ne va pas passer du tout avec Klint, contrairement à Collins, il est loin d'être innocent. Ce con peut être parfois plus borné que moi. 

- Dis juste que tu t'es lassé d'elle Mattias.

Je souffle, je suis complètement cramé.

- Oui bon, j'avoue qu'elle m'a éreinté.

-Oui, rebondit-il, sauf que là on se retrouve avec un gros problème. Tu n'as plus d'appât. Avec Collins vous êtes deux à n'avoir rien du tout et ça commence à poser problèmes. Gardez-vos bites dans vos pantalons merde ! 

Je souris en repensant à la serveuse et à l'idée qui a germé dans ma tête ce soir.

- Justement si, je crois avoir une idée qui pourrait fonctionner, le contrais-je. 

Tandis que je lui explique ma rencontre et mon plan d'action mes pensées redivague vers "Bella" et je repense à la manière avec laquelle ses joues ont rougies, elle était clairement intimidée mais essayait de ne pas le montrer.

C'est ça que j'aime.

La sensation d'avoir de la résistance en face de moi et pas un chiot apeuré. Elle a dansé comme une réelle tigresse sur le podium tout à l'heure et n'a même pas flanché. C'est un vrai sans faute. Et il faut dire qu'avec un corps comme le sien je me ferai une réelle joie de l'avoir en appât, même si ce coup là ça serait strictement professionnel, rien qui franchit les limites. Klint me tuerais lui-même pour avoir encore déconné. Surtout que le temps presse et qu'il ne faut pas merder. Seulement, à force de penser à sa robe satinée dorée qui montrait sa magnifique chute des reins je finis par bander au volant.

Faded LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant