Chapitre IX

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Ava


Une semaine est passé depuis l'incident du restaurant et je n'ai pas eu de nouvelles de Mattias depuis, que ce soit en vrai ou par SMS. De son côté Ivy n'a pas eu de nouvelles de Collins non plus. Je ne peux pas dire que ça m'attriste pour Mattias mais je crois qu'Ivy commençait à bien aimer Collins et je croyais que c'était réciproque.

Quoi qu'il en soit, Mattias est loin d'être ma préoccupation du moment. En effet, aujourd'hui c'est nos trois ans avec Simon et je compte bien faire de cette journée une des meilleures de ma vie. Les tensions entres nous sont toujours d'actualités mais j'espère que la surprise que je lui ai réservé pour ce soir va changer la donne. Il faut dire qu'en ce moment c'est à peine si nous nous parlons, chacune de nos interactions finit en grosse dispute et je commence à fatiguer de toujours faire le premier pas et de toujours me mettre en position d'infériorité pour ne pas l'énerver. J'en ai marre de fermer ma gueule, ce n'est pas dans ma nature normalement.

Alors voilà, j'ai espoir que ça va s'améliorer et qu'il va aimer, qu'on va réussir à passer au dessus de cette mauvaise épreuve et qu'on en ressortira plus fort que jamais. Ivy me sort soudain de mes pensées :

- Qu'est ce que tu penses de celui-là ?

Je regarde l'ensemble de lingerie et grimace.

- Tu me vois sérieusement avec des froufrous roses et des motifs à fraises ?

Elle hausse les épaules.

- Moi j'aime bien.

Je continue mon tour dans la boutique, ça doit bien faire trois heure qu'on cherche en vain une pièce qui pourrait me plaire et aussi plaire à Simon. J'aimerais lui donner envie de me sauter dessus sans retenue car depuis notre dernière baise catastrophique, il n'a plus rien tenté et esquive toujours le sujet quand je l'aborde.

- AVA ! Hurle Ivy de l'autre bout du rayon, CELUI LA !

Je me rapproche d'elle gênée puisqu'elle vient d'alerter l'entièreté du magasin. C'est son côté extravertie et qui s'en fou de tout le monde. Elle n'a jamais honte de rien et c'est quelque chose que j'admire autant que je crains chez elle.

Effectivement, elle a visé juste et j'hoche la tête en voyant l'ensemble noir : porte-jarretelles et dentelles, tout ce que j'aime. Je prend l'ensemble et nous nous dirigeons vers les cabines d'essayages quand un groupe d'homme nous interpelle en sifflant. Ivy leur fait un doigt d'honneur :

- Occupez-vous de vos culs les puceaux !

Les deux hommes se regardent et ne sachant pas quoi répondent tournent les talons en silence. C'est aussi quelque chose que j'aime chez mon amie, elle n'a pas peur de s'imposer et inverse souvent les situations comme celles-ci. 

Après avoir validé la tenue je passe à la caisse et nous décidons d'aller boire un verre dans notre bar avant de rentrer. Paris est toujours agréable de nuit et Fiona, notre serveuse habituelle nous salue avant de prendre nos commandes. Personnellement, je ne tiens plus en place et tout est parfait. 

Ce matin, la matinée s'est très bien passée. Nous avons pris le petit-déjeuner que j'avais préparé au lit en se câlinant et nous avons parlés de ce qu'on ferait une fois que je sortirais du travail. 

Chose étant que je ne bosse pas ce soir.

Mon plan est donc simple : arriver par surprise en tenue pour le mettre face au fait accomplit - plus d'excuses de temps puisque nous aurons la soirée devant nous.

Ivy regarde son téléphone pour la centième fois depuis que nous sommes arrivées et a à peine touché à son cocktails, quelque chose cloche :

- Toujours rien ? Demandais-je perplexe.

Faded LiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant