PROLOGUE

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Une autre personne venait encore de rendre l'âme au sein de la famille Diop. Nabou, dès l'annonce de la nouvelle, est allée se réfugier dans sa chambre en pleurant, sachant ce qui allait s'en suivre.

Des cris et des pleurs se faisaient entendre partout.

Où est-elle ? Sarah DEUM BI SOOOORT DE chez moi et même de ma famille

S'écria la belle mère de Nabou.

Maman, s'il te plaît...

Essaye de le retenir, son fils, qui était sur ses pattes.

_ Je veux qu'elle dégage de ma maison avant qu'elle ne me mange, ma fille et moi...

_ Astafiroulah !

Lâche Modou en regardant sa mère avec une mine dégoutée.

— Ne me dis pas Astafurlah, ta femme n'est pas propre. Depuis son arrivée, les membres de ma famille meurent une à une ; elle vient de bouffer celui que j'aimais le plus, mon fils cadet, celui qui me rappelait votre défunt père... shni iiif.... Et qui serait sa prochaine cible ? ... Shniiiif... NABOU, qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu sois si acharnée sur moi ? Pour l'amour de Dieu, fiche-nous la paix...

Le quartier, sûrement alerté par les cris, a vite rempli la maison.

_ Maman Coudou...

Commence Sarah avec ses yeux enflés à cause des pleurs.

_ ELLE N'EST PAS TA MÈRE IMBÉCILE, ON A PAS AFFAIRÉS À UNE SORCIÈRE SA BEUTOU DEUM YII , DEPUIS TON ARRIVÉE ON NE CONNAIS QUE MALHEUR SI CE N'EST PAS ACCIDENT REK C'EST UNE MORT BRUTALE ...

S'écria la fille de mère Codou qui pleurait depuis l'annonce de la nouvelle.

_ Maman, allez au moins au respect pour le corps de mon frère, il vient à peine de perdre la vie. Pape mérite mieux que ça.

Dit Modou sur un ton calme.

Mais c'est une sorcière Modou, en tout cas, si vous ne la chassez pas, nous, on va s'en charger ! Lorsque ma fille l'a croisée la fois passée, elle était tombée gravement malade. Daf ko meuneloul dara rek, ni kon day dem. Nokhor boy bon là (C'est juste qu'elle ne peut rien contre elle, sinon elle l'aurait bouffé depuis, c'est une sorcière...)

S'exclama une dame dans la foule, Sarah était choquée par tant de mensonges, elle qui ne sortait plus par peur d'être agressée sur des paroles dures qu'on avait tendance à lui lancer à la figure depuis un moment.

Même au marché, on refuse de la vendre ; si elle cuisine, personne ne mange à part sa fille Khadija et son mari. Ce dernier finit par lui demander d'arrêter de cuisiner ; il lui achète toujours de la nourriture en rentrant du boulot.

Et nous qui prenions notre repas avant hier, mais lorsque sa fille entre pour acheter de la glace, tac, mon petit fils avala à travers le riz ; il a passé toute la journée à tousser...

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