Ça fait une semaine que nous avons quitté Fatick pour nous installer aux Almadies. Ce fut une semaine vraiment bizarre pour moi. Vivre dans cette maison avec autant de luxe n'était pas faite pour moi.
La villa comportait trois étages en plus de la terrasse. Au rez de chaussé il y'avait quatre chambres avec leur salle de bain, un long véranda et une porte menant vers la cour où se trouvait un mini jardin, une fontaine d'eau et une piscine. Au premier étage, il n'y avait que 2 chambres avec un énorme salon qui occupait tout le reste de cet étage. Au deuxième étage, il y'avait 5chambres avec leur salle de bain aussi. Au troisième,il y avait une très grande chambre etle reste faisait office de salon. Et enfin à la terrasse,il y avait la cuisine. La maison était tellement grande qu'on s'y perdait et nous ne pouvions occuper toutes les chambres. Mon cousin Ousseynou a aménagé au rez de chaussée, mon frère Issa au premier, mes parents au deuxième et moi au troisième.
On s'est répartie ainsi pour pouvoir entretenir correctement la maison. Mes autres frères ont préféré rester à leur situation d'avant et se débrouiller car ils se disent majeurs.
Je les comprends aisément il n'est pas facile à cet âge de se faire entretenir par les parents surtout si ces parents n'ont pas assez de moyens.J'ai quitté Fatick sans me retourner. L'année que j'y ai passé n'a pas été la meilleure de ma vie. Même si cette année m'a beaucoup appris et que j'y ai fait des rencontres merveilleuses.
L'une d'elles est Ababacar. On ne s'est pas vu pour nos adieux. Je suis venue sans le revoir. C'était notre décision. Il n'aurait pas supporté et moi non plus d'ailleurs. On est resté en contact néanmoins. Il m'appelle souvent sur le téléphone de ma mère. Ça fait toujours plaisir de l'entendre et d'entendre ses conseils.Ma seule appréhension en ce moment, c'est ce sal**d qui me sert de cousin. L'année que j'ai passé loin de lui m'a été bénéfique. Je n'ai pas pensé à lui ni à ce qu'il m'a fait. Je vivais comme une fille normale et innocente. Mais depuis mon retour, j'ai ce nœud dans mon cœur qui ne se dénoue point.
Ma colère n'est à son paroxysme que quand on est réuni et qu'il se permette de faire des remarques du genre "tu m'as manqué", "tu es ma future femme" ... Ce ne sont pas ces remarques qui me font mal en soit mais mon mal réside dans le fait que je dois faire semblant de sourire et de lui répondre pour ne pas attirer l'attention sur nous. Je suis sure que si le meurtre n'était pas Haram je l'aurai tué depuis belle lurette. Il m'insupporte au plus haut point.
Il fait comme si rien ne sait jamais passer. Parfois, je me demande même si je n'ai pas rêvé de tout ceci. Si ce n'est juste pas le fruit de mon imagination. Son comportement me fait douter. J'ai l'impression que rien ne sait jamais passer. Mais non! Ce ne peut pas être possible. Mon esprit ne peut me jouer des tours à ce point. C'est juste que cet imbécile veut jouer avec ma psychologie. Mais s'il pense qu'il va gagner cette bataille psychologique, il se fourre le doigt dans le nez. Il est temps pour moi de riposter. Il est temps que je lui montre à qui il a affaire. Il regrettera de s'être attaquer à moi. Je le jure.
Dès que j'avais pensé ceci que je le regrettais sur le champ. Notre seigneur ne nous interdit-il pas la rancune ? Ne nous exorte t'il pas au pardon? Les oulémas n'ont ils pas dit que: "La rancune qui corrompt le cœur est une maladie chronique. La foi fuit le cœur corrompu aussi rapidement qu'un liquide ne s'écoule d'un récipient troué." ?
Allah et le prophète ne nous exorte t'il pas au bon comportement ?
Aicha, que Allah l'agrée, a dit dans la description du prophète(paix et salut sur lui): "Il n'était pas vulgaire, il n'était pas indécent, il n'était pas de ceux qui levaient la voix dans les marchés et il ne répondait pas au mauvais acte par un mauvais acte mais il pardonnait"
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Le Chemin Vers Le Bonheur
General Fiction> (Douglas Kennedy) Étais-je prêt à être heureux ? Atteindre le bonheur dans la misère, dans la douleur? Douleur occasionnée par un viol. Et comme l'a dit Haruki Murakami, > Mais la douleur n'exclue pas la recherche de bonheur. Et le bonheur dépend...