Le Chemin Vers Le Bonheur

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Un jour nouveau se lève. Je me réveille pour la prière de Fajr. Après la prière, j'invoquai longuement pour cette nouvelle année scolaire pour qu'elle soit parsemée de réussite et de paix pour chacun d'entre nous.
J'étais un peu stressée parce que j'intègre une nouvelle école: l'institution Lucie Leclerc aux Almadies.
Je voulais rester dans les alentours pour éviter le transport à mes parents. Même si ma scolarité n'est pas à leurs frais, le transport lui l'est.
Mon premier jour s'est bien passé et je suis passée inaperçue comme je l'avais voulu. Cette année, je veux qu'elle soit calme tant sur le plan scolaire que sur le plan familial.
Je veux me concentrer au max sur mon examen de fin d'année.

Celà fait trois mois maintenant que l'année scolaire a débuté. Tout se passe bien.

Issa est en seconde et se prend maintenant pour un grand. Il fait ce qu'il veut. Il crie sur ma mère, sort à n'importe quelle heure, n'étudie pas du tout. Autant dire que l'investissement de Hélène pour son éducation n'est que perte d'argent.

Abdoul Malick et El hadj Assane viennent souvent à la maison. Je crois qu'ils ne sont plus en colère contre mon père pour je ne sais quoi. Ils sont des frères aimants envers moi. Ils nous gâtent ma mère et moi.

Mon père travaille toujours en tant que gardien et jardinier chez Hélène. Il reste toujours renfermé et ne communique plus.

Ma mère, elle, a recommencé son commerce à la plage. Le commerce marche moins qu'en été mais elle arrive à s'en sortir. Alhamdoulillah.
Elle est heureuse d'avoir ses enfants réunis en de nombreux occasions.

Mouhamed, mon demi-frère travaille toujours au Sagam. Il devient de plus en plus nerveux et colérique. Je comprends pas son changement mais bon j'espère qu'il redeviendra comme avant.

Ousseynou lui est toujours là. Il ne cherche plus à m'approcher depuis la dernière fois et Dieu merci. Il est devenu calme et fuyant. Comme s'il se sentait mal à l'aise chez lui. Mais bon, je m'en fous de sa vie.

Et moi, je suis là. J'ai la même routine école, maison, dodo. Rien ne change. Je ne sors pas, j'ai pas d'amis. Mon seul passe temps reste les bouquins.

Je suis toujours en contact avec mon frère de coeur Ababacar Tamsir. Il va bien et Adji Soxna aussi. Il m'a dit qu'ils se sont un peu éloignés ces derniers temps. Elle lui fait du rentre dedans et lui n'aime pas ça. Il a préféré prendre ses distances. Je le comprends. D'après lui tous mes anciens profs demandent après moi. Ils ne comprennent pas pourquoi j'ai quitté l'école sans prévenir. Ils jugent qu'étant en classe d'examen, j'aurais pu terminer cette dernière année avant de partir. Je comprends leurs avis mais eux ne comprennent pas ma situation. Ils ne peuvent pas comprendre de toute façon.

Alhamdoulillah Alhamdoulillah tout va bien dans ma vie en ce moment. J'espère que ça continuera ainsi.

-Salut maman. Comment tu vas ?

-Je vais bien alhamdoulillah.Comment était ta journée ?

-Comme d'habitude. Elle s'est bien passée. Alhamdoulillah

-C'est bien.

Je la trouvais un peu bizarre. Elle me parlait sans grand enthousiasme. On dirait que quelque chose la perturber.

-Qui y'a t'il maman? Je te sens un peu sur les nuages.

-Tu ne crois pas que tes frères me cachent quelque chose surtout Abdoul Malick ?

-Non, j'ai rien vu de bizarre. Ils sont beaucoup plus présents c'est tout.

-Même cette présence soudaine est bizarre. Je pense qu'ils sont devenus plus proches juste pour nous préparer au drame.