On définit la mère comme le parent biologique ou adoptif de sexe féminin d'un enfant et le père celui de sexe masculin. La mère est celle qui met au monde, celle qui élève un enfant. Selon ma conception, une mère ne devient maman que lorsqu'elle remplit son devoir de mère et ajoute à son devoir l'affection maternelle. Donc la maman c'est la responsabilité additionnée à l'amour. Et ma mère, elle, elle était plus qu'une maman. Elle nous a élevés, chéris, choyés. Elle a sacrifié sa vie pour nous, pour notre bonheur. Raison pour laquelle je cherche un mot supérieur à maman pour la qualifier.
-Maman tu sembles préoccuper. Qu'est ce qui se passe?
-Tu sais ma fille comme moi tu es la seule fille de tes parents. Tu es appelée à devenir une mère pour tes frères lorsque je ne serai plus là. C'est une grande responsabilité que d'être fille unique et tu devrais comprendre très vite la vie pour pouvoir endosser cette charge.
-Maman ne parle pas comme ça. Tu ne vas pas nous quitter maintenant.
-Je ne te parle pas de te quitter non. Je veux juste que tu comprennes que contrairement aux autres filles, tu te dois de grandir beaucoup plus rapidement, de comprendre les aléas de la vie et de pouvoir les affronter.
-D'accord mais jusqu'à présent tu ne m'as pas dit ce qui te préoccupe.
-Tu sais la femme est vraiment obscure. Ta tante Fatim est entrain de faire des pieds et des mains au près de son mari pour que nous quittions cette maison.
-Mais pourquoi maman? Elle semble tellement gentille et...
Je ne pouvais pas continuer à parler tellement j'étais choquée mais j'avais aussi peur. Peur qu'on se retrouve à la rue encore une fois. Parce que cette fois ma mère ne supporterait pas.
-Tu sais ma fille Fatim ne fait que se venger. Une vengeance qui n'a d'ailleurs pas de raison d'être.
-Explique moi maman. Je ne comprends rien.
-Lorsqu'elle est venue comme belle fille chez nous, tes cousins m'ont appelé pour m'avertir de comment elle les traitait et de comment elle traitait ma mère. Je suis donc venue ici en vacances avec Assane et Malick pour essayer de voir ce qui se passe réellement car ta grand mère j'en suis sûre ne m'aurait rien dit. Quand je suis arrivée, j'ai vu que ta tante est tout ce qu'il y'avait de plus pingre et de plus méchante. Elle ne s'occupait pas de ta grand mère,elle préparait très peu. Personne ne mangeait à sa faim. Je suis venue et j'ai décidé qu'on allait se relayer la cuisine et les tâches ménagères comme deux coépouses.
-Mais pourquoi elle était méchante comme ça?
- Tu sais ma fille y'a des choses qui ne s'explique pas.On s'est battu un jour à cause de tes frères. J'étais partie au marché vendre des crèmes. Lorsque ta cousine accourut pour me dire que Fatim avait enfermé Assane et Malick dans sa chambre et était entrain de les battre. Tu me connais non. Mon sang n'a fait qu'un tour, personne ne touche à mes enfants sans raison. Je suis rentrée et j'ai trouvé tes frères en pleurs et les habits déchirés. Je n'ai même pas réfléchi. Je me suis mise à crier comme une déchaînée.
-Fatim sort d'ici. Si tu es une femme sort. Je t'assure qu'aujourd'hui tu vas rendre visite à tes arrières grands-parents en enfer.
-hé maman tu m'as cachée ce côté de toi.
-Laisse moi continuer tu veux. Elle est sortie de la cuisine.
-Fatim qu'est-ce que tu as fait à mes enfants ?
-Je leur ai cassé la gueule car ils ont soutenu leur cousin Saliou dans une dispute contre mon fils.
J'ai tellement ri que j'en ai pleuré tellement j'étais dépassée par la situation. Une fois passée ce moment, je lui ai enlevé son voile de Sheytan et je lui ai cassé la gueule comme ce n'est pas permis. Elle s'est mise à crier et a alerté tout le quartier. Les gens se demandaient ce qui se passait.Et là elle a aggravé son cas avec la réponse qu'elle servait.
-c'est elle. Elle a détruit son mariage et elle veut détruire le mien. Femme divorcée qu'elle est.
Je te jure tout le monde pensait que j'étais divorcée raison pour laquelle j'étais revenue chez ma mère. Les sénégalais toujours là à juger sans fondement. Je me suis mise dans une colère noire après celà. J'ai continuer à la tabasser avant qu'on ne nous sépare. Tout le quartier s'est mis à parler disant que ma belle sœur n'avait rien à voir avec mon divorce. Que je n'avais pas besoin de rejeter mon amertume sur elle. La situation était tellement marrante que j'ai préféré partir. Je suis allée m'excuser auprès de ma mère pour tout ce désordre. Elle m'a pardonné et m'a demandé de ne plus recommencer.
-Ma grand mère était très sage. Mais pourquoi tu n'as pas démenti les accusations maman?
-À quoi ça aurait servi? Les gens ne croient que ce qu'ils veulent bien croire.
-Et c'est pour cette bagarre qu'elle cherche à se venger ?
-Oh non ma fille. Ce même soir, elle préparait le dîner en fulminant et en me traitant de tous les noms. J'encaissais pensant à ma mère. A un moment voyant que je ne réagissais pas, elle m'a insulté de mère. Le temps que je ne réagisse, j'ai entendu une gifle et j'ai vu ta tante rouler par terre en criant et renversant ses calebasses de couscous. C'est son mari revenu de voyage qui venait de le gifler.
- quelque soit ton problème avec ma sœur, tu te dois de respecter ma mère. La prochaine fois que tu insultes ma mère, tu recevras plus qu'une gifle.
Je préférais ne pas intervenir car leurs affaires de couple ne me concerne nullement. Et c'est de là qu'est parti le problème. Dans sa tête,c'est de ma faute si son mari a osé lever la main sur elle.
-Mais elle a tord, si elle n'avait pas insulté grand mère rien de cela ne se serait produit.
-T'as raison. Mais aujourd'hui elle a un moyen de se venger et elle n'hésitera pas.
-Mais maman ton frère ne te mettrait pas à la porte quand même?
-Si tu dis ça c'est parce que tu n'as pas compris de quoi est capable une femme! Mais Dieu est grand. Il ne nous a pas encore abandonné jusque là. Ayant foi en Lui.
Je suis vraiment mais vraiment surprise de la méchanceté de l'homme. Comment peut-on vouloir se venger d'une histoire qui date? Une histoire dans laquelle nous avions tord? Pourtant malgré qu'elle ne soit pas en tord, ma mère a demandé pardon à ma tante. Mais même si elle lui avait pardonné, il ne semble pas que cela ait été sincère.
Le pardon,tout le monde peut pardonner. Mais le problème c'est d'oublier,de passer à travers cela. C'est un problème que rencontre beaucoup de personnes. Ils disent avoir pardonné mais ils peuvent rester bloquer dessus pendant longtemps sinon éternellement.
Je décide de ne point me focaliser sur ce problème pour ne pas faire une crise d'angoisse. Je laisse tous entre les mains du Tout Puissant.
Pour oublier et m'évader je me plongeai dans Cadavre X et me mit dans la peau de Kay scarpetta.
A un moment de ma lecture, j'attendis ma mère m'appelait d'une voix étouffée. Je sortis pour la voir. Là je fus paniquée. Dès que je la regardais, je sus qu'elle avait une hausse de tension. Elle semblait très pâle, sa bouche, elle, était déformée. On aurait dit que toute la chair était concentrée vers la gauche. J'étais seule, mon grand frère était parti je ne sais où. Je cherchais rapidement un voile et je la couvrais avec. Je lui demandais si elle pouvait marcher et elle me dit que oui. C'était ma seule solution, l'aidait à marcher jusqu'à chez elle,chez sa famille. C'était à 5mn de marche donc c'était faisable. Et ce serait mieux que de chercher un taxi, il n'y avait pas de taxi de ce côté. J'étais vraiment une mouche comparée à la corpulence de ma mère. Mais en ce moment, je ne pensais pas à cela, je ne sais d'où m'ai venu cette force mais aussi le calme dont je faisais preuve en ce moment. On a fait dix minutes pour arriver chez la famille à ma mère. Dès que nous sommes entrés, je me suis dirigée vers le salon sans même saluer ceux qui étaient dans la cour. Mon oncle Pape est venu la voir très rapidement et a prévenu son frère, le mari de tante Fatim qui était mèdecin. Et rapidement, ils ont décidé de l'amener à l'hôpital. Mon oncle m'a demandé d'aller chercher de l'argent si je savais où ma mère gardait de l'argent au cas où ils auraient besoin d'une grosse somme. Je rentrais donc chez moi. C'est en ce moment que je pris conscience de ce qui se passait et mon coeur se comprimait sans arrêt. Je savais que je pourrai faire une crise d'angoisse à force de penser à l'état de ma mère. Je récitai une doua contre l'angoisse et le stress pour me calmer
Allâhoumma innî a’oûdhou bika mina-l-hammi wa-l-hazani, wa-l-‘ajzi wa-l-kasali, wa-l-boukhli wa-l-joubni, wa dala’i d-dayni wa ghalabati r-rijâl.(Ô Allah, je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes.).
Une fois calme,je me concentrais sur l'essentiel, l'argent qu'on m'a demandé. Je n'allais appeler personne. Je vais tout gérer comme une grande fille. J'avais économisé trente mille et poussière. Je pris ces trente mille et les envoyait à mon oncle, je ne pouvais aller à l'hôpital, je ne pourrai supporter. Je restais chez moi à prier pour que tout aille pour le mieux. Que toutes les scènes dramatiques qui se déroulent dans ma tête ne se produisent pas. Mon frère était revenu et comme d'habitude, il ne m'avait même pas calculé. C'est quand il a sûrement eu besoin de ma mère qu'il a osé demander après elle. Je ne lui ai même pas répondu.
-Ce n'est pas à toi que je parle là?
Si quelqu'un lui a répondu, c'est bien l'âne qui brait à cet instant. Ce n'est pas par méchanceté ou quoique ce soit là non. C'est juste que quand tu me parles sans me saluer comme si on avait passé la nuit ensemble et même si c'était le cas je ne te réponds pas. Et ça il le savait mais il veut toujours créer des disputes inutiles.
-C'est de ma faute. Trouver une fille aussi indisciplinée que toi et décider de perdre mon temps. Comme que tu ne veux pas me répondre, tu diras à ma mère que j'ai un anniversaire et qu'il se peut que je découche.
Et il est parti me laissant dans une de ses colères. Primo, il s'est permis de m'insulter en insultant en même temps l'éducation que j'ai reçu de ma mère. Et deuxio, il part à un anniversaire sachant pertinemment que ma mère ne lui aurait jamais donné l'autorisation et de plus il se permet de découcher. Je crois qu'il vit mal le côté psychologique ou moral de sa puberté. Il se croit pousser des ailes de la même manière que poussent ses poils. Mais la rue de chargera de son éducation. Qui vivra verra.
Après la quatrième prière de la journée, je décide de prendre des nouvelles de maman. Mon oncle me dit qu'elle va mieux et qu'elle ne va pas passer la nuit à l'hôpital.
Alhamdoulillah ne puis je m'empêcher de dire. Même si je sais que c'est à cause de l'angoisse par rapport à notre avenir qu'elle a eu une hausse de tension. A son retour, je lui rappelerai ce qu'elle me dit toujours:
Tout est entré les mains de Dieu, il est notre seul garant et nous nous devons de placer notre confiance en lui.Max de vote et de partage❣️❤️
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Le Chemin Vers Le Bonheur
Fiksi Umum> (Douglas Kennedy) Étais-je prêt à être heureux ? Atteindre le bonheur dans la misère, dans la douleur? Douleur occasionnée par un viol. Et comme l'a dit Haruki Murakami, > Mais la douleur n'exclue pas la recherche de bonheur. Et le bonheur dépend...