Nothing Lasts Forever.

Chapitre 1.

Samedi 15 Octobre

Voilà, ça fait trois semaines que Mme Sardy m'a demandé d'écrire ce journal pour toi. Elle m'a dit que ça m'aiderai à aller de l'avant, mais je la crois pas. Si je l'écris c'est qu'elle me les a brisé avec ses conseils de merde qui m'aideront en rien. Donc, d'après elle, faut que je te parle souvent par l'intermédiaire de ce journal, que je donnes mes impressions, mes ressentis, si j'ai envie je peux faire comme si t'allais me répondre. D'ailleurs c'est ce que je fais. Je vois pas pourquoi je te tutoie. Mais bon, on va essayer. Même si j'ai bien l'air conne à parler à un putain de cahier vu que tu ne liras sans doute jamais tout ça.

Je sais pas par où commencer.. Depuis ton départ j'ai pas fait grand chose. J'ai arrêté d'aller à la fac, j'ai pas la force. Mes parents me prennent la tête pour ma "feignantise" mais ils peuvent pas comprendre. Avec leurs "Victoria fais pas si, Vicky bouge toi! Victoria pense à ton avenir!" je les emmerde. J'ai mal, j'ai mal de ton absence. Mon coeur me bouleverse, mon ventre est serré, je ne bouge pas de notre appartement. Enfin, mon appartement. On a aussi annulé ma fête d'anniversaire avec les autres, j'ai préféré ne pas y aller... Au moins on a pu fêter mes 23 ans tous les deux avant ce fameux jeudi. Ce putain de jeudi. Je le hais ce jeudi. Je déteste tous les jeudis maintenant.

Tu me manques. Je peux pas écrire plus, les larmes coules, mes lèvres tremblent. Sardy m'avait dit que ça ferai ça au début, que j'aurais du mal à exprimer toutes mes émotions, ou tout simplement à te "parler"... Bref je pense que je vais arrêter la pour aujourd'hui.
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Samedi 22 Octobre

Bon. Sardy m'a dit d'écrire plus. Elle m'a dit que c'était déjà bien que j'ai commencé ce journal, et elle a rabâché que c'était bon pour moi, que maintenant fallait m'y tenir... Mais sérieux ça va me faire quoi d'écrire sur un putain de bout de papier?! Ça va pas remonter le temps et ça va pas nous remettre ensemble non plus. Putain mais je t'aime tu le sais ça?! Non. Non, apparemment tu le savais pas. Tu m'aurais pas laissée comme ça. Je le vie mal, ça fait déjà presque deux mois. J'ai l'impression que ça fait des années, je te hais. Je te déteste. Je t'en voudrais toujours.

T'sais quoi? Vas te faire foutre.

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Jeudi 27 Octobre

Deux mois. Deux putain de mois. La douleur au ventre s'emplifie, j'ai de plus en plus mal au coeur.

Fanny est passé me voir hier. Elle a essayé de me remonter le moral mais elle parlait dans le vide, je n'arrivais pas à l'écouter. Je pensais, je pensais trop. Je pensais à toi. A toi et l'amour et la haine que je ressens pour toi. Toi toi toi toi. J'en ai mal à la tête.

Oh nan... Comment je peux dire ça? Comment je peux écrire ça? Je peux pas. Je peux pas dire ça. Tu étais celui dont j'avais besoin. Et j'ai toujours besoin de toi.

Reviens, je t'en supplie, reviens.