Chapitre 12.

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Lundi 10 Avril

Je continue à faire le même rêve. Chaque fois que je dors, je rêve de toi, de ce bus, de tous ces gens, de cette lumière aveuglante, du bruit de la pression du bus quand il s'arrête, des portes qui s'ouvrent, de ta voix dans mon oreille gauche, de ta main qui presse la mienne, de l'odeur de ton parfum, de tout. Mais je n'ai jamais la fin. Je ne sais pas ce qu'il y a hors de ce bus. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qu'il y a en dehors, mais en même temps c'est tellement tentant de poser au moins un pied de l'autre côté de la porte. J'aimerais me précipiter de l'autre côté, mais c'est impossible pour moi de contrôler mon corps, tout se passe exactement comme la première fois que j'ai fais ce rêve, malgré moi. Je ne comprends pas.
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Vendredi 14 Avril

Mes parents ont accepté de me reprendre à la maison. Ils ont envoyé une demande d'expulsion. Je ne sais pas trop ce que je veux, je ne sais pas si je dois me réjouir de rentrer, mais je suis tellement mal ici. Au moins je n'aurais plus à faire à ces médecins de merde, à ces infirmières de merde, à ces repas juste à vomir. Je vais sens doute aller mieux si je suis chez moi. Même si mes parents ne font pas attention à moi, même si mon frère a acheté son appartement, même si je n'ai plus d'amis à voir. Ça me manque mon ancienne vie, je souriais à cette époque. Maintenant je ne peux plus, j'y arrive plus. Tu me manques putain.
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Mardi 25 Avril

Ma demande d'expulsion à été prise en compte, tous les papiers pour bien préciser que je suis à la charge de mes parents sont presque tous signés. Oui, ça fait deux semaines que je ne t'ai pas parlé. Tout simplement parce que tu étais là. Tu es passé dans le couloir, des roses blanches à la main. Mes préférées. Mais tu n'as même pas regardé par ma porte, tu as tracé tout droit, sans même me voir. J'aurais aimé savoir qui était la personne que tu venais voir. Elle est chanceuse. Je n'ai aucune visite personnellement. Juste mes parents et des fois ma grand-mère. Mais je les aime pas. J'aurais juste voulu que tu passes le pas de ma porte, que tu viennes me prendre dans tes bras, que je puisse poser ma tête sur ton épaule... Mais apparemment c'est trop demander. Je déteste cette vie, je déteste la vie, je déteste ma vie.
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Vendredi 28 Avril

Je suis rentrée chez moi. J'ai passé la nuit ici. Je me suis réveillée en sueur, j'ai refait le même rêve pourtant. Mais j'ai remarqué quelque chose que je n'avais pas hier matin; j'étais griffée de partout. Des traces d'ongles partout sur mon corps amaigri. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. J'ai le ventre et le dos en feu, de légères  cicatrices les recouvrent. J'ai mal. Je me torture, à cause de toi, à cause de ton départ. Tu me tue, tu le sais ça?
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Dimanche 30 Avril

Tu le fais exprès? Je t'ai vu à la fenêtre. Je te jure, je te vois de plus en plus. Je peux pas supporter ça. Est-ce que tu te rends compte de ma douleur? J'ai l'impression que toi t'en a rien à battre. Alors que moi je m'affaibli. Ça me fait mal, encore plus quand je te vois marcher dans l'allée sans même regarder ma maison, comme si tu n'y avait jamais mit les pieds. Si je pouvais je t'éclaterai la tête. Je te jure, je n'ai qu'une envie maintenant, c'est te détruire, tout comme tu le fais. Sauf que toi c'est pas pareil, tu t'en fous royalement.

T'es qu'un salaud.

Nothing Lasts Forever.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant